5 ans plus tard…

Hier soir, Armalite a demandé à la cantonade sur sa page Facebook quelle était la chose dans notre vie (positive ou négative) que nous n’aurions pas pu imaginer il y a 5 ans. Du coup, j’ai décidé de faire un petit bilan.

Source
Source

Il y a cinq ans donc :

  • Je suis déjà en couple avec l’Anglais.
  • Je rêve de repartir vivre au Japon, par exemple avec un visa vacances-travail, mais lui ne pourrait pas m’accompagner.
  • Je me morfonds dans un boulot qui ne plaît pas et dans lequel j’ai l’impression de stagner.
  • Je blogue à tout va, au point de me demander régulièrement : “mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir raconter ?”
  • Nous plongeons dans la reconstitution historique et les campements.
  • Nous allons bientôt adopter un chat, même si l’Anglais n’est pas au courant.

J’ai pas mal réfléchi à la question d’Armalite, et je me suis rendu compte que, en cinq ans, ma vie avait beaucoup changé, surtout en bien. En fait, je n’ai jamais été aussi heureuse (oui, ça a l’air mièvre dit comme ça, mais c’est vrai).

  • J’ai enfin réussi à dépasser le blocage qui m’empêchait d’écrire (et j’ai trouvé un éditeur pour me faire confiance).
  • J’ai commencé la traduction littéraire freelance, sans trop savoir dans quoi je mettais les pieds, mais je m’amuse beaucoup.
  • J’ai épousé l’Anglais (et on m’en parle encore, alors j’en déduis que, pour les gens aussi, la fête était belle).
  • Nous avons eu un bébé, alias la Crevette.
  • Le chat est toujours parmi nous (et la cohabitation se passe bien).
  • J’ai arrêté puis repris ce blog.

Il y a des choses dont je rêvais (le mariage – oui, un peu, je le reconnais – le bébé…) mais que j’arrivais à envisager, alors que d’autres me paraissaient inatteignables (la reconversion professionnelle et l’écriture, notamment).

Parmi les choses négatives ou difficiles que je n’aurais pas imaginées, il y a :

  • Le fait que le départ de mon père au Canada distendrait autant nos liens : j’avais l’habitude de l’appeler ou de passer le voir (nous n’habitions qu’à quelques stations de métro l’un de l’autre) au moins une fois par semaine, aujourd’hui c’est un Skype tous les trois mois et un mail de temps en temps. Surtout, je ne lui raconte plus rien de ma vie, je me contente des faits les plus banals.
  • La naissance ma demi-sœur, qui a été très difficile à digérer (et que je n’ai toujours pas digérée, en fait, alors que ça fait un an – j’y reviendrai). J’avoue qu’apprendre la grossesse de la femme de mon père, alors que l’Anglais et moi-même tentions de concevoir la Crevette depuis quinze mois, a été franchement douloureux.
  • Renoncer à repartir au Japon, par amour pour l’Anglais. Ce n’était pas un sacrifice (faut pas exagérer), mais plutôt un choix qui n’a pas toujours été facile à assumer.
  • Les deux accidents de sport de l’Anglais qui nous en ont un peu fait voir de toutes les couleurs pendant presque un an.

Au final, je suis infiniment plus heureuse aujourd’hui, même si ce n’est pas forcément ainsi que j’envisageais ma vie il y a cinq ans. Et tant mieux. Ca veut dire qu’il y a plein de surprises à venir et que les cinq prochaines années seront tout aussi riches !