La déprime du dimanche soir

Longtemps, le dimanche soir fut pour moi synonyme de malaise, voire de mal-être. Je n’avais pas envie que cette journée finisse, et en même temps elle traînait en longueur et en ennui depuis la fin du déjeuner. L’angoisse de retourner à l’école et, plus tard, au bureau le lundi matin n’aidait certainement pas, mais je pense également que, comme beaucoup d’enfants de divorcés, le dimanche soir était à l’occasion le moment du retour à la maison (chez ma mère) après un peu plus d’une journée chez mon père, que je ne reverrais sans doute pas avant un mois.
Je ne suis pas la seule à être “atteinte” dans ma famille, je sais que mon père a longtemps souffert de la même chose (c’est d’ailleurs à lui que je dois la découverte de ma “BO du dimanche soir pluvieux, ci-dessous), mais de là à dire que c’était contagieux…

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Aujourd’hui, les symptômes ont presque disparu – merci le passage au temps partiel qui m’a permis de ne plus travailler au bureau le lundi – mais je ressens toujours une espèce de vague à l’âme quand les dimanches après-midi s’étirent. L’impression de ne pas avoir assez “rentabilisé” cette journée, sans doute, couplée à ma peur panique de l’ennui (un jour, j’y reviendrai, tiens).
Quoi qu’il en soit, la certitude de maîtriser un tant soit peu mon emploi du temps a beaucoup aidé à apaiser cette angoisse.

Et vous, la déprime du dimanche soir, ça vous dit quelque chose ?