Note : les clichés d’extérieur sont de moi, les autres ont été récupérées sur Wikipedia, car il est interdit de prendre des photos à l’intérieur du musée.
Samedi matin, l’Anglais et moi avions décidé d’explorer une infime partie de ce Vienne a à offrir en matière de monuments, avant de rentrer nous préparer pour le bal (nous avions prévu d’être de retour à 15h à l’hôtel). En route, donc, pour le Belvédère.
Il s’agit d’un palais en deux parties, le Belvédère supérieur et le Belvédère inférieur, édifié au début du 18ème siècle par le prince Eugène de Savoie, alors auréolé de gloire militaire. Si l’extérieur peut nous apparaître très classique avec sa belle façade blanche et régulière et ses jardins à la française, l’intérieur est un bijou d’architecture baroque : du marbre, des lustres en cristal, des fresques en trompe-l’oeil, des salles immenses… c’est assez ahurissant.
Le Belvédère supérieur abrite les galeries d’art autrichien, avec les expositions permanentes. C’est là, notamment, que sont présentées les oeuvres les plus connues de Klimt : Le baiser et Judith I. On y trouve également d’autres oeuvres de Klimt, de Schiele, des portraitistes du 18ème siècles et des peintres de paysages, ainsi que les célèbres têtes de Messerschmidt.
Le Belvédère inférieur, séparé du premier bâtiment par un élégant jardin à la française orné de sculptures et de bassins, est tout aussi richement décoré, mais abrite les expositions temporaires ainsi que, dans les écuries, les galeries d’art médiéval.
Si nous n’avions pas le temps pour les secondes, nous avons pu passer un long moment à visiter l’exposition en cours : “Europe in Vienna – The Congress of Vienna, 1814-1815” (L’Europe à Vienne – Le Congrès de Vienne, 1814-1815).
Après la première défaite et l’abdication de Napoléon, en 1814, les souverains alliés et leurs représentants se sont réunis à Vienne pour décider des conditions de la paix et du partage des anciennes possessions de l’Empire. Bon, le retour de Bonaparte et les Cent-Jours ont un peu fichu tout ça en l’air, mais un traité a fini par être signé après l’ultime défaite de Waterloo, ouvrant la voie à d’autres traités internationaux de grande envergure.
L’exposition offre un panorama fourni et très complet du Congrès : les puissances représentées, la France, Napoléon, mais aussi la vie culturelle et intellectuelle à Vienne, le défi que représentait l’hébergement de tant de souverains dans la capitale autrichienne…
Parmi les pièces présentées, on peut admirer le célèbre tableau de David, Napoléon franchissant le Grand-Saint-Bernard, mais aussi des objets tels que le coquetier de voyage de l’Empereur et son étui, différents portraits des souverains européens, des cartes d’état-major ou topographiques, des caricatures, des vêtements (même si la plus belle robe venait… du Musée des Arts Décoratifs), des objets d’arts… la liste, déjà longue, est loin d’être exhaustive.
Un petit bémol, cependant : si les œuvres sont toutes dotées de cartels intéressants et traduits en anglais (tous ! pas comme au Louvre, au hasard), cela manque d’un panneau récapitulatif à l’entrée de chaque salle. Là : rien, pas même un vague descriptif pour nous donner le thème global. Il faut deviner à chaque fois (et ce n’est pas plus mal que je sois en train de réviser cette période pour des raisons professionnelles). Du coup, nous avons acheté le catalogue, qui est une vraie mine.
Après cette longue visite, nous avons fait un détour rapide par l’ambassade de France (superbe !) et le Pavillon de la Sécession, avant de rentrer à l’hôtel nous préparer pour la soirée…