Diana Damrau est une soprano allemande nommée “Singer of the year” en 2008 et “Best female singer” en 2014. A titre personnel, je l’ai découverte dans une vidéo où elle interprétait la Reine de la Nuit dans La flûte enchantée. J’ai eu la chance de l’entendre en récital il y a trois ans – spectacle auquel j’avais traîné Monsieur, qui avait reconnu que c’était beau mais que, quand même, “Le public parisien est à chier”.
Cette année, quand nous avons vu que l’artiste revenait pour un récital à Paris, Leen et moi avons décidé d’inclure ce spectacle à notre abonnement.
Le programme réunit Diana Damrau et le pianiste autrichien Helmut Deutsch autour d’airs célébrant le printemps et l’amour. On retrouve donc Schubert, Liszt, Richard Strauss et Rachmaninov pour des chansons en allemand, italien et russe.
C’est très beau. Diana Damrau a une maîtrise parfaite de sa voix, les notes sont justes, tombent pile, durent exactement ce qu’il faut… On pourrait croire à me lire que c’est calibré, mais l’artiste vit réellement ce qu’elle interprète et donne une intensité incroyable à ces airs. En outre, on sent une profonde communion avec Helmut Deutsch, et tous deux témoignent d’une grande complicité sur scène et s’exaltent l’un l’autre.
Un bémol néanmoins : pour l’italien comme pour le russe, les premiers vers étaient fortement teintés d’accent allemand – accent qui disparaît rapidement mais fut tout de même très audible.
Le public ne s’y est pourtant pas trompé en réclamant – et obtenant – quatre rappels différents. C’était une belle soirée qui nous a transportés.