Aussi incroyable que cela puisse paraître, je n’avais jamais mis les pieds à l’IMA. Même si les expositions m’intéressaient parfois, il y avait toujours quelque chose de plus pressé / intéressant à voir. Aussi, lorsque Sunalee a mis sur sa wishlist parisienne la visite de cette exposition consacrée aux jardins d’Orient, je me suis dit que c’était l’occasion.
L’exposition est divisée en deux parties. L’une, théorique, retrace sur deux niveaux les origines, techniques et spécificités du jardin oriental. De l’importance de l’eau et de son utilisation à l’invention du jardin en carrés, image terrestre du paradis céleste, le but est d’aborder tous les aspects de cet art particulier. De nombreuses oeuvres sont présentées pour illustrer le propos : miniatures, éléments de fontaine, céramiques, mais aussi tableaux, plans, gravures et… tissus. Les artistes et créateurs contemporains ne sont pas en reste, proposant photos, grafs, vidéos et… promenade odorante.
J’avoue que cette partie m’a un peu laissée sur ma faim : si le cheminement de la visite est bien ordonnancé et logique, on passe très vite d’une section à l’autre. En outre, le terme “Orient”, à l’IMA, recouvre une vérité géographique très vaste, du Maroc à l’Inde. Du coup, l’impression est grande de survoler le sujet sans vraiment plonger dedans. J’aurais également voulu voir davantage de photos ou illustrations de jardins, plutôt que de dévier vers des thèmes comme le jardin dans l’habillement ou le rapport au jardin, certes intéressants, mais peut-être “de trop” dans un espace aussi restreint ?
La seconde partie de l’exposition propose une recréation moderne du jardin oriental, avec roses, jasmin, fleurs d’oranger, oliviers, céramiques, eau vive… C’est une excellente idée, surtout avec le temps radieux dont nous avons eu la chance de bénéficier ! Le dépaysement est au rendez-vous, on n’a plus l’impression d’être en pleine ville.
Une promenade surélevée fait le tour du jardin, permettant d’en apprécier la perspective, mais aussi une installation en anamorphose d’un jardin oriental. Bon, j’avoue, il y avait trop de monde pour se placer au bon endroit et ça cognait, alors on a renoncé.
Pour finir, une petite buvette proposant quelques boissons et en-cas permet de faire une pause rafraîchissante à l’une des (rares) tables. J’ai craqué pour un verre de citronnade et une glace pétales de rose/pistache, c’était parfait.
Jardins d’Orient, Institut du Monde Arabe, jusqu’au 25 septembre 2016.