Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…
Le général Léia Organa envoie son meilleur pilote récupérer un indice permettant de localiser son frère, porté disparu. Toutefois, un sinistre ennemi, du nom de First Order, veut à tout prix y parvenir avant eux…
Voilà à peu près tout ce que je puis dire du scénario sans en gâcher l’histoire. Néanmoins, comme j’ai l’intention de donner mon avis, et qu’il va me falloir des exemples, je vous engage, si vous ne l’avez pas vu / ne voulez pas vous faire spoiler, à arrêter votre lecture ici.
Vous êtes toujours là ? Bon, c’est parti.
Je ne suis pas une fan inconditionnelle de la licence. Pour tout vous dire, j’ai vu la première trilogie juste avant la sortie de l’épisode I (non, ne me jetez pas de cailloux !), et on m’avait déjà éventé toute l’histoire, si bien que je n’ai pas le souvenir d’avoir pris une claque. Toutefois, j’attendais ce nouveau film avec pas mal d’impatience, grâce au marketing Disney et à mon amour des blockbusters.
Côté blockbuster, j’ai été servie : de la baston, des effets spéciaux, des paysages grandioses, des vaisseaux spatiaux… C’était beau. En outre, j’avoue avoir bien ri aux multiples références faites à la première saga : depuis les retrouvailles de Han Solo et Léia, en passant par les épaves dispersées sur Jakku, il y en a pour tous les goûts.
Le fait que le casting fasse désormais intervenir une héroïne et un héros noir, qu’il mette en avant davantage de diversité, m’a fait chaud au cœur. Pour une fois qu’une fille n’est pas cantonnée au rôle de princesse !
Enfin, certains aspects du scénario m’ont bien plu, comme l’attrait que peut exercer le côté lumineux, ou le fait que les Stormtroopers ne sont plus forcément des clones (même si l’Anglais me souffle que ces choses existaient déjà dans l’univers étendu des romans).
Après… ce film est une resucée de l’épisode IV : on prend un jeune sur une planète désertique, on lui met un droïde mignon élément déclencheur et pif, paf, pouf, le voilà à l’assaut de la galaxie à lui tout seul ou presque, avec une mini-cantina au milieu et un final où il faut détruire une grosse base spatiale sur fond de décor “Winter is coming”. Le gros twist scénaristique (alerte spoiler), sur l’identité de Kylo Ren, bien qu’éventé à la moitié du film, paraît très vite évident.
De plus, on nous sert une introduction – comme toujours – mais sans le moindre contexte politique ni historique. Pourquoi la République est-elle dans cet état ? Pourquoi faut-il que la Rébellion persiste ? Pourquoi les jedis / Han Solo / Luke Skywalker sont-ils considérés comme des légendes ?
Enfin, ce film fait du fanservice à tous les étages (bon, c’est pas grave en soi) et, surtout, est un énorme Han Solo porn. Harrison Ford doit porter un bon tiers du film, voire plus, genre grosse figure tutélaire encombrante, et étouffe les autres personnages (mentionnons quand même que les acteurs savent jouer).
Toutefois, si nous sommes ressortis de là avec une grosse impression de “Peut mieux faire”, deux-trois pistes me semblent intéressantes à étudier : Finn serait-il un jedi, lui aussi ? Pourquoi Luke Skywalker a-t-il, à son tour, changé sa main greffée, choisissant désormais une main mécanique et non humaine (preuve à l’origine de sa volonté de conserver son humanité, par opposition à Dark Vador) ? Le personnage de Gwendoline Christie reviendra-t-il (j’espère bien que oui) ? Kylo Ren découvrira-t-il la formule du Biactol ?
Réponse en 2017 !