Voilà plusieurs années que, pendant les fêtes, je vois passer sur Facebook des photos de copains partis s’amuser au musée des arts forains : montés sur des manèges, dansant dans les pièces, assistant à des spectacles… Si l’esthétique foraine en tant que telle ne m’attirait pas forcément plus que cela, l’idée d’un musée où tout est accessible m’attirait. En outre, la visite est fortement recommandée avec des enfants et, vu que la nounou de la Crevette est en congés cette semaine, c’était l’occasion rêvée. Embarquant au passage L&L, nous voilà parties…
Le musée est privé – issu d’une unique collection particulière, celle de Jean-Paul Favant – et il faut obligatoirement réserver sa visite. Nous nous sommes donc présentées peu avant 11h, et nous sommes retrouvées en compagnie de nombreuses autres familles avec enfants en bas âge (peut-être un effet combiné “visite d’avant sieste” et “vacances scolaires” – nous étions une petite trentaine, à vue de nez). L’endroit est composé de trois espaces disposés autour d’une cour intérieure : les salons vénitiens, le théâtre du merveilleux et le musée des arts forains.
Nous avons débuté à Venise et avons tout de suite été plongés dans l’ambiance. Sous nos yeux ébahis s’est animé le théâtre mécanique à motifs nautiques, mis en valeur par un tout nouvel éclairage et une bande-son. L’effet était magique, avec une véritable impression de relief ; le décor évoquait tantôt le jour, tantôt la nuit, tantôt Venise dans toute sa splendeur, tantôt sous la mer… Superbe.
Puis nous avons évolué dans les différentes ambiances avec un plaisir réel : toutes les attractions sont en état de marche, et nous avons pu monter sur la plupart d’entre elles. Nous avons ainsi testé trois manèges anciens, dont mon préféré, dans l’ambiance vénitienne, ainsi qu’un manège de chevaux de bois et un de vélocipèdes (assez marrant, je dois dire, puisqu’il faut pédaler pour lancer le mécanisme !).
Les attractions alternent et ne lassent jamais : ici, un spectacle d’automates qui chantent de l’opéra, là une course de garçons de café qui avancent grâce à des lancers de balle, ailleurs un orgue mécanique ou une salle de bal…
Je craignais que la visite, prévue pour durer 1h30, ne soit trop longue pour ma puce et que celle-ci montre des signes de fatigue. En réalité, la Crevette et L. étaient fascinées, s’exclamant “Encore !” à la fin de chaque attraction, se montrant particulièrement sages pendant les démonstrations musicales pourtant retentissantes… Nous sommes reparties au bout de quasiment 2h, et elles n’ont manifesté leur lassitude que pendant les 15 dernières minutes.
Est-ce que je conseille ? Oui, et encore oui ! Ma Crevette n’a que 2 ans et n’est pas une grande marcheuse, mais la visite est très dynamique et peut intéresser les petits comme les grands. Le guide était agréable, alternant explications sociologiques ou mécaniques (j’ai ainsi découvert l’existence des carrousels-salons, un truc qu’il faudra réutiliser dans un roman un jour), d’une grande patience avec les enfants. J’ai déjà envie d’y retourner, et d’embarquer Monsieur au passage, qui ne manquera sans doute pas de s’amuser et de faire plein de photos.
Musée des arts forains, à Bercy (M° Cour Saint-Emilion). Sur réservation.