Paquita

Dimanche, c’était (déjà) le dernier spectacle de notre abonnement. Une fois n’est pas coutume, j’avais convaincu Leen d’aller voir un ballet “traditionnel”, Paquita. A l’origine, c’est un ballet romantique, comme La Sylphide, que j’avais eu le plaisir de voir il y a deux ans, tombé dans l’oubli et ressuscité par le danseur et chorégraphe Pierre Lacotte.

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Dans une Espagne pittoresque où les Français de Napoléon font encore la loi, nous suivons les amours contrariées de Lucien, jeune noble français, et Paquita, gitane, jusqu’au triomphe de la vérité et des sentiments.
Sur cette trame extrêmement simple, les danseurs enchaînent danses d’ensemble, pas de deux, pas de trois, mais aussi des séquences à la limite du mime. Par moments, on esquisse un sourire devant une scène à la limite du vaudeville.

Mais pas une seule fois on ne s’ennuie ! Les costumes, les lumières, les décors, tout contribue à créer une ambiance magique et à transporter le spectateur dans un autre univers joyeux et coloré pendant deux heures. Les interprètes sont bons et enchaînent les morceaux de bravoure sous les applaudissements enthousiastes du public. A titre personnel, j’ai beaucoup apprécié le mélange “danses classiques” et “danses de groupe” telles que quadrille ou polonaise.
On passe un excellent moment, c’est beau et, au moment de sortir, le soleil a remplacé les nuages pluvieux. Cerise sur le gâteau : on voit des hussards faire des sauts de cabri. Que demander de plus ?

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A la réflexion, je sais ce qu’on pourrait demander de plus : que l’Opéra de Paris fasse quelque chose pour l’assise des spectateurs. Nous étions dans l’amphithéâtre, et jouissions donc d’une vue excellente sur la scène, mais à quel prix : strapontin dur, moulure au-dessus de la tête qui m’a empêchée de me tenir droite pendant tout le spectacle, espace pour les jambes inexistant et impossibilité de toucher le sol lorsqu’on est assis ! Je me doute qu’à l’origine l’endroit était prévu pour un public debout, mais c’est une forme raffinée de torture, tout de même.

Paquita, Opéra de Paris, jusqu’au 19 mai