L’Atelier des Gâteaux

Lors de mes courses de Noël, j’ai marché de Sèvres-Babylone à Montparnasse en traînant (entre autres) la platine vinyle de Monsieur. Comme je n’avais pas déjeuné, le faim a fini par se faire sentir et je me suis échouée posée dans un petit café à l’écart des grands axes, alors que je rejoignais la rue de Rennes, l’Atelier des Gâteaux.

Photo pourrie prise à l'iPhone
Photo pourrie prise à l’iPhone

Un mois après les attentats de novembre, et malgré l’imminence des fêtes, il y avait peu de monde dans les boutiques, et cela s’est vérifié ici : j’étais seule sur place, et j’ai pu profiter des lieux.

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L’endroit n’est pas très grand, mais lumineux grâce à une grande vitrine et à une déco colorée. On propose essentiellement des cupcakes, cookies et cake pops, ces pâtisseries très jolies mais pas toujours très goûteuses. En bonne croqueuse de chocolat, je rêvais d’un gâteau très cacaoté, aussi mon premier choix s’est-il porté sur un cupcake Oreo. J’avoue que j’ai été un peu déçue – mais en même temps c’était ma faute – car celui-ci était très sucré et relativement peu chocolaté (comme le biscuit, en fait).

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Mais comme j’avais encore un peu faim, j’ai quand même commandé un second cupcake, baptisé “Hawaii”, parfumé à la vanille. Et cette fois-ci, carton plein : le gâteau était bon, la crème riche, mais le goût puissant et équilibré.

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Du coup, j’ai passé un moment très agréable et tranquille. Personne ne m’a embêtée pour que je finisse rapidement, j’ai pu aller aux toilettes sans souci (ils sont propres), et j’ai également pu boire un bon thé (même si, un mois plus tard, je suis incapable de me souvenir à quoi il était…).
En outre, pendant que j’étais là, j’ai découvert que l’endroit proposait aussi des cours de cuisine, notamment pour les enterrements de vie de jeune fille. Si des fois vous avez besoin d’une idée…

L’Atelier des Gâteaux, 23-24 rue de l’Abbé Grégoire, 75006 Paris

Maria Loca

Samedi soir, pour clôturer notre escapade en amoureux, l’Anglais et moi avons décidé d’aller boire un verre dans un (autre) bar à cocktails. Sur les conseils d’Emma Foster, une amie auteur, nous nous sommes rendus au Maria Loca, non loin de Bastille.

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Un samedi soir peu avant 22h, sans réservation, nous n’avons pu obtenir que deux tabourets au bar devant la porte d’entrée. Mais l’air était assez doux, et être au bar dans ce genre d’endroit n’est pas forcément inintéressant, vu qu’il permet d’observer le barman à l’oeuvre.
L’endroit est, à l’origine, spécialisé dans la cachaça et les alcools sud-américains. Il y a d’ailleurs une collection de rhums et ron assez impressionnante. J’ai opté pour un “Neige de printemps” (vodka, liqueur de yuzu, citron…), Monsieur a choisi un cocktail au fruit de la passion flambé (un Santa Maria). Voyez plutôt :

Ensuite, on souffle la flamme et on mélange le fond d'alcool au cocktail
Ensuite, on souffle la flamme et on mélange le fond d’alcool au cocktail

J’ai adoré mon cocktail : c’était frais, acidulé, très rafraîchissant… ça se buvait tout seul ! Celui de l’Anglais n’était pas mal non plus, même si je l’ai trouvé un poil trop sucré. Tout en sirotant nos boissons, nous avons pu assister à la préparation de pas mal de commandes, toujours de façon fluide et très réfléchi. J’ai adoré découvrir que le basilic et la menthe utilisés étaient en pot, ce qui signifie que les ingrédients sont ultra-frais !
Comme nous étions d’humeur joyeuse, badine et surtout détendue, nous avons décidé de reprendre un verre. Cette fois-ci, je me suis tournée vers la version “revisitée” du Negroni, à l’hibiscus et à la bergamote. Las, comme ce n’était pas trop la saison de la bergamote, le barman s’est excusé en me disant qu’il trouverait autre chose.

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C’était très bien exécuté mais… atrocement amer ! Je ne blâme absolument pas le préparateur, mais purement le mélange qui, en fait, n’est pas pour moi. Comme j’ai toujours peur de boire trop sucré (je ne supporte pas le mélange alcool/sucre), j’avais cru que ce serait le bon mix… mais c’était un peu trop (je crois que gin + apérol c’est au-dessus de mes forces).
Pendant ce temps, monsieur dégustait un rhum à la belle couleur ambrée (je serais bien incapable de vous en dire davantage).

L’endroit étant de plus en plus bondé (il y avait, entre autres, une soirée d’anniversaire) et nos verres vides, nous avons levé le camp. Au moment de payer, nous avons signalé une erreur en notre défaveur, ce qui nous a valu, en remerciement, deux shots de rhum.
Autant vous dire que dimanche matin, avec le changement d’heure en prime, nous n’étions pas très frais…

Le Maria Loca, 31 boulevard Henri IV 75004 Paris

Carnavalet, le musée de Paris

Le musée Carnavalet, installé dans le Marais, est consacré à l’histoire de Paris. Composé de deux anciens hôtels particuliers, l’hôtel de Carnavalet – où vécut la marquise de Sévigné – et l’hôtel Le Pelletier de Saint-Fargeau, il retrace l’histoire de la capitale de la préhistoire à nos jours.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je n’y avais jamais mis les pieds, hormis pour le bal de l’Ecole des Chartes en… 2002 (?) et il fallait donc réparer cet oubli. Ce fut chose faite dimanche dernier en compagnie de Lou² (l’avantage de Lou², c’est qu’on peut lui proposer à peu près n’importe quelle sortie culturelle, elle ne dira jamais non).

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Première bonne surprise : le musée dépendant de la ville de Paris, l’accès aux collections permanentes est gratuit. Nous n’avons donc eu qu’à faire fouiller nos sacs et récupérer une contremarque et en route !
La visite débute dans les salles consacrées aux enseignes : accrochées aux murs ou suspendues aux plafonds, on découvre les panneaux qui servaient de publicité aux commerces. Les plus anciennes datent de la fin du moyen-âge, mais on en trouve de plus récentes, et notamment celle du cabaret du Chat Noir.

Les étages sont consacrés à l’histoire de la ville, même si beaucoup de salles sont fermées pour cause de restauration. J’ai beaucoup aimé pouvoir déambuler dans des appartements du 18ème siècle décorés dans le goût Louis XVI, avec boiseries, mobilier et peintures d’époque. Joli clin d’oeil à Voltaire, avec une vitrine intégralement consacrée aux objets dédiés à Voltaire dès cette époque (bustes, tabatières, éventails…)

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Les salles Révolution, tout juste rouvertes, sont très bien, même si surchauffées : on découvre du mobilier orné de devises patriotes, des cocardes, mais on peut aussi admirer les décors du film L’Anglaise et le duc, d’Eric Rohmer.

Mais le plus amusant est de circuler dans les salles consacrées au 19ème siècle, qui regroupent un amoncellement un peu foutraque et pourtant très intéressant : le berceau du fils de Napoléon III offert par la ville, du mobilier kitsch, des tableaux pas très virtuoses mais très pittoresques…
La plus belle surprise fut de découvrir la reconstitution de la boutique du bijoutier George Fouquet, qui fut dessinée par Alphonse Mucha. Le décor est magnifique, fait des motifs animaliers (paon, hippocampes, coraux), floraux ou humains, et évoquant le steampunk (la cheminée en cuivre, notamment, est remarquable).

Le paon, mon animal fétiche
Le paon, mon animal fétiche
Une cheminée en cuivre avec des motifs aquatiques
Une cheminée en cuivre avec des motifs aquatiques
La figure de la façade
La figure de la façade

Au final, et même si nous n’avons pas pu tout voir, ce fut une excellente visite. Je recommande vivement les lieux, même avec des enfants (même si la Crevette est restée à la maison), car je pense qu’il est très facile d’organiser une espèce de chasse au trésor à travers les salles pour les encourager à regarder autour d’eux.
Quoi qu’il en soit, j’ai très envie d’y retourner et d’explorer plus en détail les lieux.

Musée Carnavalet, Hôtel Carnavalet, 16 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris