Principe(s) de réalité

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Comme tout le monde, j’ai des principes, des règles plus ou moins souples que je me fixe en m’efforçant de les respecter. Et puis, il y a la réalité, la vie, la vraie…

A la maison, on mange sain, équilibré et de saison.
Dans l’ensemble, je m’y tiens : j’aime cuisiner, j’ai la chance d’avoir un marché bien achalandé (pas de producteurs, mais on sait globalement d’où ça vient) et de pouvoir emmener les enfants cueillir des fruits et légumes de saison (d’ailleurs j’ai un kilo de poireaux dans mon congélateur à l’heure actuelle).
Après, je cède facilement aux sirènes du Picard / Sushi shop, en particulier quand la journée a été longue et que je n’ai strictement aucune envie de me mettre aux fourneaux. Et puis quand à 18h45 le dîner de la Crevette n’est toujours pas prêt et que je n’ai aucune inspiration, c’est plus facile de lui faire des coquillettes au beurre qu’une timbale de petits pois au mascarpone.

Chaque chose est rangée dès qu’on a fini de s’en servir.
Voilà un principe auquel j’avais du mal à me conformer avant d’avoir des enfants. Désormais, c’est carrément mission impossible, entre les Legos qui roulent sous le canapé et ressortent au moment inopportun, les jouets qui jonchent le sol et les tables, les livres qui semblent se reproduire tous seuls sur les bords de la bibliothèque et les vêtements qui apparaissent sur toutes les surfaces, on a de la chance quand c’est à peu près dégagé.

Je respecte le droit d’auteur. Je ne télécharge pas illégalement, je paie mes bouquins et ma redevance télé, même si ça me fait mal.
Celui-là, c’est une règle d’or. Je peux difficilement râler sur le statut des auteurs et me gaver de séries récupérées illégalement en même temps. On m’objectera que les scénaristes de GoT sont sans doute mieux payés que les auteurs du livre (c’est certainement le cas), mais tant pis.
En vrai, je suis très nulle en matière de téléchargement, je serais foutue de récupérer une flopée de virus et un épisode parodique. Et puis je préfère y aller mollo sur les séries, parce que ça finit par m’ennuyer au bout d’un moment (et je ne veux pas d’abonnement Netflix, ça pourrait flinguer le peu de vie sociale qu’il me reste). Quant aux bouquins, je ne sais même pas mettre un epub sur mon Kindle, alors…

Le droit du travail, c’est sacré.
Par principe, je boycotte Uber et consorts (soyons francs, j’ai pas compris comment fonctionnait l’appli – irrécupérable, je vous dis !). En revanche, on a passé plusieurs fois des vacances dans des logements AirBnB, même si ça commence à remonter.
Je mets un point d’honneur à respecter les horaires / jours de congé / récupération / formation / autres de mon assistante maternelle même si ça me saoule, je déclare ses salaires même si je me plante un mois sur deux (heureusement qu’elle est compréhensive…). Bon, en même temps, si je ne le faisais pas, je serais dans l’illégalité, hein.
En revanche, la baby-sitter du samedi soir n’est pas déclarée. Oui, je sais, c’est mal.

La production et la consommation de vêtements sont l’un des premiers points sur lesquels nous pouvons agir pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique.
En pratique, c’est la catastrophe. Certes, j’organise (ou je participe) de temps à autre à une braderie de vêtements avec mes copines, en général avec des résultats très positifs, mais je viens de remplir mes placards de fast fashion. Et puis, avec les enfants, on craque très facilement sur des petites choses mignonnes / pratiques / pas chères.
J’aimerais bien acheter davantage éthique, mais je ne suis pas certaine que ça m’aille / ça me plaise (si vous avez des noms de marques, je suis preneuse). Quant au vintage, c’est une vraie alternative qui me plaît, mais ça nécessite de trouver une boutique ou de bien connaître mes mensurations et de prier pour que telle robe repérée sur Etsy m’aille en vrai.