J’ai eu une relation passionnelle avec le manga jusqu’à mon séjour au Japon en 2004-2005. A mon retour, j’ai tout revendu et je n’ai quasiment plus acheté ni ouvert de manga, alors que le marché explosait en France et que, pendant quelques années, cela avait représenté une bonne partie de ma vie.
L’autre jour, en faisant des courses à la Fnac, je suis tombée par hasard sur un recueil de nouvelles tirées de l’univers de Sailor Moon, mon manga préféré quand j’étais ado, celui par lequel tout a commencé ou presque (c’est l’heure du coup de vieux : à l’époque, je payais le tome 38 francs ; oui, des francs). Le tome était scellé, ce que je peux comprendre vu que beaucoup de gens lisent sur place sans acheter le livre. Ni une, ni deux, poussée par un élan de nostalgie, j’embarque la chose : voilà une lecture idéale pour le bord de la piscine.
Sauf que. En l’ouvrant le lendemain, je le feuillette rapidement (l’aspirateur à passer et l’urgence de faire les valises m’empêchent de me vautrer dans le canapé) et je découvre… que j’ai déjà lu toutes les histoires ! En fait, elles ont été publiées par Glénat au fur et à mesure de la série originelle pour compléter les tomes, et j’ai une excellente mémoire, surtout pour les choses inutiles, donc je me souviens des histoires (et même de la plupart des répliques – forcément, quand on relit cinquante fois le même tome…).
C’est une très grosse déception. L’éditeur (Pika, qui aurait racheté les droits de la série ? Ou peut-être seulement ceux des recueils de nouvelles ?) a-t-il volontairement mis le tome sous blister pour empêcher les gens de savoir de quoi il retournait, ou s’agit-il d’une pratique courante pour protéger les ouvrages ? Quoi qu’il en soit, je ne retenterai pas l’expérience, c’est une évidence !
Le seul point positif, à mes yeux, est la traduction qui a été remaniée pour, je pense, être plus proche du texte original. Néanmoins, il est assez étrange de voir que les noms des personnages ont été francisés pour certains et sont revenus à leur nom originel pour d’autres.