Engagé pour interpréter le héros de l’adaptation cinématographique prétendue impossible du chef-d’oeuvre de la littérature anglaise du XVIIIe siècle, La Vie et les opinions de Tristram Shandy, Steve Coogan nous présente dans le style très direct du roman-fleuve les personnages du film. Lui-même tout d’abord, Tristram Shandy, héros et grand organisateur de cette “histoire sans queue ni tête”, sa mère tant aimée, Elizabeth, alors qu’elle va accoucher de lui, son père Walter, un intellectuel quelque peu névrotique, son oncle Toby et le caporal Trim qui s’affairent à reconstituer la bataille de Namur dans les jardins du château…
Je suis allée voir ce film à sa sortie je ne sais plus trop pour quelle raison, mais sans doute attirée par les costumes et le fait que c’était l’été à Paris. J’avais adoré, l’Anglais aussi, et j’ai fini par m’offrir le DVD il y a quelques semaines.
A cette occasion, j’ai été ravie de constater que rien n’avait changé : l’humour opère toujours, le casting est toujours aussi vivant. Le film passe sans cesse de l’histoire de Tristram Shandy à celle de l’acteur qui l’interprète – la scène d’ouverture, où les deux acteurs principaux, au maquillage, se prennent la tête pour savoir lequel est la plus grosse star est assez géniale – offrant une mise en abîme très drôle. On nous raconte un peu la vie de Tristram Shandy et beaucoup celle de Steve Coogan, qui doit jongler avec l’arrivée impromptue de sa petite amie et de leur bébé, la présence de l’assistante de plateau pour laquelle il a un faible, ses co-stars qui veulent lui piquer la tête d’affiche et les aléas de tournage.
Une scène m’a encore plus fait rire que les autres, sans doute parce que je l’ai trouvée très parlante. Afin de filmer la batailler de Namur, l’équipe fait appel à un groupe de reconstituteurs dont le chef est interprété par… Arthur Weasley. Entre grandes tirades sur les batailles cinématographiques et idées plus ou moins farfelues pour le tournage, j’en avais les larmes aux yeux de rire.
Il reste toutefois un mystère à éclaircir : l’Anglais et moi avons vu ce film à sa sortie au cinéma. Monsieur était persuadé de l’avoir vu avec moi, mais… nous ne nous connaissions pas encore. Que s’est-il donc passé ?