Visite de l’Opéra Bastille

Il y a dix jours, à l’occasion de la journée des abonnés, l’Opéra de Paris m’a offert deux places pour visiter Bastille. Entendons-nous bien, elles ne sont pas tout à fait tombée toutes crues dans ma boîte aux lettres, il a fallu que je m’inscrive assez longtemps à l’avance.

J’avais choisi un horaire qui me semblait “neutre”, 13h, soit généralement en plein repas dominical, mais c’était sans compter l’acharnement des gens : pour un groupe de 30 maximum, nous avons fini à… 34. Notre guide était très gentille mais avait mal à la gorge, ce qui nous forçait à la coller au maximum pour ne rien perdre de ses explications.

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Première partie dans la salle, vide, immense, qui peut accueillir 2700 spectateurs. Je suis déjà venue, mais ça n’en reste pas moins impressionnant de découvrir l’endroit (quasi) désert, rideau relevé et décor en place. Bon, je suis tellement absorbée par cette visite que je rate une marche et m’explose le tibia dans un coin de fauteuil (en poirier de Chine, s’il vous plaît). Dix jours plus tard, j’ai encore des marques bleuâtres du meilleur effet.

L'arrière-scène (les clichés sont mauvais, c'est à cause de la lumière)
L’arrière-scène (les clichés sont mauvais, c’est à cause de la lumière)

Puis nous passons de l’autre côté du miroir du rideau, et découvrons l’arrière-scène, monumentale. En effet, celle-ci fait six fois la surface de la scène “visible”, ce qui permet de stocker le décor d’un autre spectacle (j’ai donc pu voir ceux de “Madame Butterfly” que j’irai écouter demain), mais aussi d’accueillir une seconde scène de répétition. On nous explique la machinerie, la façon dont les décors sont placés sur des chariots et descendus au -6, si bien qu’il faut à peine une heure pour changer la scène du tout au tout.
Nous poursuivons dans les ateliers “Matériaux composites”, “Menuiserie”, “Peinture” et “Sculpture”. Si, à mon grand regret, nous ne pourrons pas accéder aux ateliers costumes et perruques, je suis ravie de découvrir ces endroits où se crée une partie de la magie de scène. Nous sommes quasi sous les toits et, en dépit du temps maussade, les verrières déversent une lumière claire.

L'envers du décor...
L’envers du décor..

Il ne faut pas avoir le vertige, car nous allons désormais au fameux -6, l’endroit où l’on assemble les décors avant de les remonter jusqu’à la scène. Au détour de couloirs, nous entrapercevons des salles de répétition, des espaces relativement confinés… jusqu’à débarquer dans une sorte de hangar à avion. Au-dessus de nos têtes, le plafond (le sol de la scène) se situe à 12m de hauteur.
L’endroit se divise en deux parties : d’un côté, brillamment éclairé, l’espace de réception et d’assemblage des décors (ceux-ci sont stockés hors de Paris) ; de l’autre, le vide technique (le monte-charge), plongé dans l’obscurité. C’est sur cette dernière note un peu irréelle, où le silence et la pénombre prennent le dessus, que nous achevons cette visite.

C’était bien, beau, instructif, et en même temps très frustrant. On a fait si peu de choses en 1h30 ! Du coup, je me demande si je ne vais pas m’offrir une nouvelle visite.

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