Le temps qui file

Déjà début mai. Et tout un tas d’idées qui s’entrechoquent dans ma tête, de projets qui semblent se concrétiser ou qui nécessiteraient que je m’y attarde un peu, de copines à voir-promis-sans-faute, de vêtements de la Crevette qui deviennent inexplicablement trop petits (cette enfant mange trop), de boulot qui s’entasse…

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Et moi, pendant ce temps, j’ai l’impression d’être statique. Engluée, même. Je regarde mon écran d’ordinateur d’un œil torve (ou vague, ça dépend des moments), j’observe presque nonchalamment le retard s’accumuler, j’apprends même à oublier la petite voix paniquée en moi qui me répète (à juste titre) que non je ne VAIS PAS pouvoir boucler cette trad dans le temps que je me suis imparti, que je ne VAIS PAS finir ce bouquin avant 2018 à ce rythme et que je ne VAIS PAS profiter de mes vacances en juillet puisque je les consacrerai à éponger ledit retard.

Je ne sais pas ce qui m’arrive. J’ai passé le premier quart de l’année à tourner en rond, à ne rien faire pour cause de pas de boulot (et à ne pas franchement avancer sur d’autres projets). Depuis que la situation s’est décantée en ma faveur, j’alterne les moments de grande activité et ceux de profonde apathie.
En ce qui concerne la traduction, je crois que je me dis que j’arriverai à tenir les délais et que je finirai sur la corde (en même temps, la semaine de maladie de la Crevette et la semaine de congés de la nounou ne m’ont pas franchement aidée à avancer – et les rares jours fériés de mai seront tout aussi problématiques).
Pour l’écriture, c’est plus retors. Plus j’avance, plus je suis paralysée par la conviction de mal faire. Par le sentiment que, peut-être, je me fourvoie. Par l’angoisse de ne pas rendre le truc parfait (indice pour vous chez vous : c’est impossible).

Il y a une seule chose qui semble avancer à la vitesse grand V : mon analyse. Il y a deux semaines, ma psy m’a annoncé que nous touchions au but. Si quelqu’un pouvait me filer le mot de passe pour arriver directement à la cinématique de fin, ça m’arrangerait quand même.

5 thoughts on “Le temps qui file”

  1. En même temps tu n’es pas un robot qui alterne repos (forcé) et création sur commande. Je trouve que la trad a ce côté rassurant où justement on ne part pas de rien.
    Et comme tu l’as toi-même dit, tu travailles mieux avec le flingue sur la tempe.
    Quant à la psychanalyse : mais tu vas faire quoi, de cet argent ?! 🙂

  2. Je t’avoue que j’ai peur que le temps ne commence à me manquer aussi…
    J’ai commencé mon activité de freelance il y a maintenant deux mois et, après beaucoup de rien du tout, j’ai RDV demain et je pense que le boulot va couler à flot et j’ai peur de ne plus arriver à gérer mon temps…

    Courage !

  3. Est-ce que faire un planning pourrait t’aider ? J’ai beaucoup fait ça au moment de mes études et je sais qu’Armalite le fait pour ses traductions. Bref, te donner un nombre d’heures pour ton boulot par jour, de même qu’une plage horaire pour l’écriture, tout en prévoyant des moments vides si jamais il y a contretemps.

  4. @Shermane : mais ce serait tellement plus pratique, si j’étais un robot ! Blague à part : oui, je fonctionne mieux avec un flingue sur la tempe, mais là c’est encore pire que d’habitude. Et tu as raison pour l’analyse : qu’est-ce que je vais faire de tout ce temps ? 😀
    @Tiphaine : le problème d’être freelance, c’est qu’on angoisse quand on n’a pas de boulot, et qu’après on angoisse de trop en avoir et de ne pas réussir à finir (en général, on passe les nuits, on s’arrache, mais on finit ^^).
    @Sunaee : ce n’est pas forcément un problème d’organisation… Les jours où ça fonctionne, j’avance à toute vitesse. C’est vraiment un problème d’inertie intérieure. Et là, malheureusement, à part les très gros coups de pied au cul, c’est pas facile.

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