George Clooney est un acteur, réalisateur et producteur reconnu, après avoir passé quelques années à jouer les utilités et renflouer son compte en banque dans Urgences. Ses choix artistiques, qu’il s’agisse de films comme Good night and good luck ou de documentaires – sur le Darfour, par exemple – justifient largement la réputation d’exigeance et d’engagement dont il jouit. C’est donc pleine d’entrain que je suis allée voir Michael Clayton avec N-Chat – pour une fois à Paris – dimanche dernier. Sauf que.
A première vue, le scénario est alléchant : Michael Clayton, avocat d’affaires dont le cabinet travaille pour un grand groupe producteur d’insecticides, retourne sa veste et décide de se mettre du côté des victimes. Autant la mise en scène, le casting, l’interprétation sont impeccables, autant j’ai trouvé l’histoire décousue et assez simpliste. On ne sait pas ce qui est le plus important : la lutte des victimes (on n’en voit qu’une), les problèmes d’argent de Michael Clayton, le “suicide” d’un de ses collègues…
L’impression générale est assez décevante : pas de fil conducteur bien défini, le héros est-il bien celui qu’on croit ? Je ne nierai pas non plus un certain ennui. En gros, attendez la sortie DVD ou louez Syriana, ce sera sans doute mieux.
Dommage.
C’est un petit mot court, mais il résume bien mon avis sur ce film.
En effet, une fois à froid, je suis plutôt déçu par ce qui aurait pu être un film prometteur (à chaud, n’allant que très rarement au cinéma, je suis souvent plutôt accommodant).
Nous avons là un film esthétiquement agréable mais qui se disperse.
Pas vraiment film d’action, pas vraiment film psychologique, plaidoyer un peu mou quand il n’oublie pas de plaider, faisant des recherches esthétiques mais les laissant en plan….. ce film donne l’impression de se chercher et, hélas, de ne pas s’être trouvé.
Dommage, donc, d’autant plus que les acteurs sont bons.
Mais un message brouillé, un déroulement brouillon, un rythme… arythmique sont des poids dont ils n’arrivent pas à se libérer.
…….
Quelqu’un connaîtrait un film avec le même argument.
Mais un bien tourné? Je suis preneur.