L’été est la saison des fêtes médiévales, et nous n’avons pas failli à la règle ce week-end en allant assister à la fête des remparts de Dinan. Celle-ci est particulière, car elle n’a lieu que tous les deux ans. J’y avais déjà assisté il y a quatre ans avec la compagnie Ar Gwad, mais je n’avais pas eu l’occasion d’y retourner depuis.
Arrivés vendredi soir – et gracieusement hébergés par la famille de l’Anglais – nous attaquons les hostilités dès samedi matin. La ville est séparée en quartiers animés selon un thème : la cour seigneuriale, les guerriers, les Vikings, les bâtisseurs de cathédrales… Nous nous promenons au hasard des rues remplies de gens costumés. Chose intéressante, les habitants prennent vraiment à coeur la fête et nombre d’entre eux font l’effort de se costumer. Malheureusement, il est assez facile de distinguer ce genre de costumes, car ils sont un peu “trop” brillants.
Nous nous rendons au jardin anglais, derrière la basilique Saint-Sauveur, qui présente les différents métiers des bâtisseurs de cathédrales. Nous admirons une “cage à hamster”, grande roue de 5 mètres de diamètre qui sert de grue et peut soulever jusqu’à 1 tonne de matériaux, puis découvrons la fabrication du vitrail, le travail de la laine…
Suite de la visite aux grands fossés, où est présentée l’animalerie ducale. L’Anglais tente désespérément de me convaincre d’adopter un bébé tigre mais bizarrement, je ne suis pas emballée. Puis nous admirons les oiseaux de chasse, en particulier un aigle et un hibou grand-duc, des dromadaires et un auroch. La plupart des animations de ce site sont néanmoins destinées aux enfants, et nous passons rapidement notre chemin.
Après un rapide déjeuner affalés sur les pelouses surplombant la Rance, et beaucoup de shopping – nous y reviendrons ultérieurement – nous allons assister au tournoi mettant en scène une compagnie française et une compagnie russe. Le tournoi présente différentes épreuves d’adresse, comme la quintaine, les anneaux ou les écussons, effectuées par deux “équipes” de trois chevaliers – deux Russes et un Anglais d’une part, un Français, un Breton et un Prussien de l’autre.
Le tournoi se poursuit avec des joutes, c’est-à-dire une charge avec une lance, qui opposent les combattants un à un ou deux à deux. Même si l’on sait que l’histoire est scénarisée, les évènements s’enchaînent avec fluidité et les combats ne sont pas feints. Bien entendu, il n’y a pas de vrai vainqueur, les Russes et les Français se retrouvant à égalité, mais le spectacle est un plaisir à regarder et nous ne regrettons pas l’attente sous le soleil et la musique un peu forte.
Nous effectuons un rapide détour par la maison pour permettre à l’Anglais d’essayer sa nouvelle tenue. Car en effet, la séance shopping a servi à le rhabiller de pied en cap : outre un gambison d’occasion, il s’est en plus trouvé des sur-chausses, une chemise et des braies – ce qui le rend trèèèès sexy comme on peut le constater sur la photo.
Hem. Après ces considérations, nous retournons en ville pour le bal médiéval, où nous retrouvons les tavernistes et entamons la danse. Il y a du monde pour danser ou pour regarder et, fait marquant, les pas sont consciencieusement expliqués par une maître de danse. Après quelques branles doubles, un branle des sabots et une danse de l’ours, je clôture la séance sur un branle d’Ecosse endiablé et épuisant, et nous retournons nous écrouler.
Dimanche matin, nous étrennons la nouvelle tenue de l’Anglais et décidons de finir la visite des sites de reconstitution. Nous nous rendons vers les douves du Jerzual où sont stationnées plusieurs compagnies vikings, présentant la vie quotidienne, la construction des navires normands ou le maniement des armes.
Nous remontons vers le marché, où je finis par craquer et m’offrir une chainse, puis nous trouvons un magnifique chapeau en feutre pour compléter la nouvelle tenue. Le chapeau est même tellement beau qu’il ne serait pas impossible qu’on le retrouve sur ma tête cet hiver.
Nous retrouvons Myrrdhin et Auréa pour aller déjeuner et, après moultes hésitations, finissons par choisir une crêperie installée dans une petite cour. Las, si la nourriture est bonne, le service est d’une lenteur d’escargot, au point que nous renonçons à prendre un dessert et sautons dans la voiture pour ne pas rentrer trop tard à Paris. Excellent week-end, jolie fête.
Saut de puces sur la toile … Et hop … Nous voilà chez vous !
Bonjour à vous.
Chouette cet article !
La fête des remparts de Dinan semble être une très belle manifestation historique ! Vous avez certainement croisez ce bon Guihnut, costumier de son état et qui tenait échoppe dans la cité ?
Pour avoir participé activement à de telle manifestations … Celle ci bénéficie d’un cadre magnifique et de troupes remarquables !
Au plaisir.
Super cet article! Même si écrit avec la moitié des neurones connectés soit disant! ^_^
On a passé un très bon week-end!
Vivement le prochain!
Auréa
Au Soleil breton
Et en plus, vous avez eu de la chance avec le temps cette année. Personne n’avait songé à dormir au fond des douves ? 😉
Mais…….vous n’avez pas tenu les danses jusqu’à minuit ?
Vous aviez peur de ne pas retrouver votre carrosse ?
;-p