Chaque maison a besoin d’un balcon

Petite page culture, histoire d’être un peu sérieuse sur ce blog. Profitant de mon séjour en Israël – je sais on y revient toujours, mais que voulez-vous, l’appel des racines, tout ça… – j’ai décidé de découvrir la littérature locale. Mon choix s’est porté sur un recueil d’essais d’Amos Oz et sur le roman Chaque maison a besoin d’un balcon de Rina Frank.

Dans ce récit fortement autobiographique, l’auteur raconte son enfance à Wadi Salib, quartier pauvre de Haïfa, entourée de ses parents venus de Roumanie et de sa soeur. Cette histoire alterne avec celle d’une jeune femme plus mûre, que l’on devine être Rina Frank elle-même, et de sa vie d’étudiante puis de femme mariée.
Le style est facile à lire, agréable, divisé en courts chapitres qui sont autant de tableaux de la vie quotidienne. L’auteur nous fait revivre avec justesse l’ambiance de son quartier, le problème du déracinement et de l’adaptation à Israël, puis les errances et les hésitations du passage à l’âge adulte. Ce roman a reçu un accueil formidable en Israël, et je pense que c’est en grande partie grâce à cela.
En effet, j’avoue avoir eu du mal à accrocher à l’histoire : j’ai eu plus de mal que je ne croyais à m’y plonger – et pourtant ma grand-mère est roumaine. Le problème vient sans doute du type de narration choisi : un chapitre à la première personne du singulier puis, sans transition ni avertissement, un chapitre à la troisième personne mais qui a pour sujet le même personnage. C’est déconcertant et plutôt malhabile, avec un arrière-goût d’inachevé.

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