Clones

Hier soir, nouvelle séance cinéma avec l’Anglais. Notre choix s’est porté sur un film pas trop intelligent : le dernier blockbuster de Bruce Willis. Le temps d’avaler vingt minutes de pub et le résumé la bande-annonce de Twilight 2 et nous y étions.

Dans un futur proche – présenté comme la période actuelle, j’y reviendrai – les gens ne sortent plus et vivent par l’intermédiaire de leurs clones (surrogates en VO), comme une sorte de simulation géante. Ces robots sont à l’effigie de leurs propriétaires mais en mieux, et permettent à chacun de dépasser les limites de son propre corps. Bien entendu, cette situation ne plaît pas à tout le monde et il existe des réserves où continuent de vivre les gens normaux. Lorsqu’un clone est détruit, entraînant la mort de son opérateur, l’agent Greers et l’agent Peters, policiers au FBI, sont chargés d’enquêter.

Bon scénario, bons acteurs, excellents décors et effets spéciaux… c’est un film très agréable à regarder. Le film commence par un flashback de 14 ans présentant les conditions dans lesquelles ont été créés puis mis en service les clones, sous la forme d’extraits de journaux, d’interviews et d’images d’archive. Voir Bruce Willis sous sa forme de clone est assez déconcertant : lifté, ultra maquillé, coiffé d’une manière pour le moins surprenante… mais cela permet de plonger tout de suite dans cette espèce de fausse réalité, où l’on croit reconnaître les gens alors que ce ne sont que des doubles.
Les allusions à la réalité virtuelle que nous vivons déjà via Internet sont intéressantes : on constate ainsi que certaines personnes se font passer pour ce qu’elles ne sont pas, tandis que tous essaient de donner d’eux-mêmes une image parfaite. Le contraste entre personnages réels et clones est renforcé par les effets de lumière de maquillage, qui donnent tout de même une apparence un peu fausse à ce que les créateurs (et vendeurs) des robots nomment “la perfection humaine”.

Quoiqu’il en soit, c’est un bon film, captivant, un polar mené tambour battant, qui pose la question de la place de l’humain à l’ère de la technologie triomphante. Certes, on voit la fin venir, mais je recommande tout de même, car c’est très dépaysant.

1 thought on “Clones”

  1. Mes frères et sœurs l’ont aussi vu et ont beaucoup aimés. Je suis fan de SF, enfin en fait pour être honnête surtout fan inconditionnel de K. Dick. D’ailleurs, un jour, il faudrait que j’écrive quelque chose sur les dangers qu’il y a à lire K. Dick: vous vous posez sans cesse la question de savoir si la réalité est bien ce qu’elle semble être, vous réalisez que tous les films de SF ou non un tant soit peu originaux sont tirés de K. Dick même s’ils ne reconnaissent pas la dette qu’ils lui doivent (ex: Truman show), vous faites du K. Dick appliqué en regardant la saison 1 de Lost (et votre frère qui en connait pas K. Dick ne comprend rien à ce que vous dîtes) et j’en passe…

    Pour finir avec ce hors sujet, je devrais aller voir Clones. Seulement, je suis très exigeante pour ce qui est des films de SF. Je me souviens encore de ma colère après avoir vu I Robot, un film complètement nul pourtant tiré d’une très bonne histoire. J’ai beaucoup aimé District 9 qui est sorti il y a deux mois. Mais là, j’ai trop peur d’être déçue…

    De toutes façons, en ce moment, je n’ai pas vraiment le temps d’aller au cinéma -_-… Le mois prochain, peut-être…

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