Souvenez-vous, à Noël, ma famille nous avait offert un séjour à Londres, que nous avons “consommé” ce week-end. Au programme : des kilomètres de marche à pied, un musée (pour la caution culturelle), du shopping, des fous rires… C’est parti pour un petit résumé !
Nous avions réservé une chambre en “appart’hôtel”, ce qui permet d’avoir une cuisine et donc de ne pas se ruiner en repas à l’extérieur. Alors que nous devions occuper la chambre “de base”, l’hôtel nous a surclassé, nous permettant de passer le week-end dans un vrai deux-pièces, tout blanc, propre et bien équipé. Seul point négatif : l’absence de volet ou de rideau digne de ce nom.
Première étape du week-end au Victoria & Albert Museum. L’endroit a beau être très connu, je n’y avais jamais mis les pieds, sans doute parce que ce n’est pas un musée au sens “classique” du terme, mais plutôt un conservatoire de tous les savoir-faire techniques, exposés par époque, par thème ou par lieu géographique. On peut donc croiser la sculpture du XVIIème siècle anglais, les arts chinois du moyen-âge ou l’évolution de l’art du métal depuis la Renaissance. C’est à la fois extrêmement intéressant et quelque peu vertigineux. En revanche, comme tous les musées publics britanniques, celui-ci a le bon goût d’être gratuit, ce qui est formidable.
Je commence par traîner l’Anglais dans les galeries réservées à la mode. Je ne sais pas si cette exposition relève d’un art consommé de la torture, ou tout simplement de la volonté affichée de montrer l’évolution de l’habillement depuis le XVIIIème siècle, toujours est-il que je manque de devenir hystérique devant toutes les tenues présentées. Comme nous sommes chez les Grands-Britons, on a le droit de faire des photos, ce dont je ne me prive pas (je ferai sans doute un post supplémentaire juste pour vous montrer tous les trésors que nous y avons vus).
Suite des hostilités aux nouvelles galeries sur le Moyen-âge et la Renaissance, dont j’entends parler depuis quelques semaines sur les blogs consacrés à la reconstitution (les galeries ont ouvert début décembre). Je dois reconnaître que ce n’est pas usurpé : des milliers d’objets exposés par ordre chronologique, de l’époque saxonne au XVIIème siècle, et balayant tous les champs de la création. On y voit certes des portraits, des sculptures, mais également de magnifiques pièces brodées (essentiellement religieuses), du verre, de l’émail, du bois, des bijoux, des textiles (impressionnant de regarder ces tissus venus de l’Egypte tardo-antique ou des brocarts italiens de la Renaissance). La scénographie est réussie, les explications sont claires, les lieux correctement éclairés. On trouve également à disposition des tiroirs ou des placards que l’on peut ouvrir à l’envi, des tenues d’ “époque” à essayer, des moulages que l’on peut toucher, et toujours des banquettes pour s’asseoir, des tables pour écrire… un rêve de rat de musée !
La soirée se passe tranquillement à l’hôtel, car nous n’avons pas le courage de ressortir, si ce n’est pour nous ravitailler en bière et en chips bizarres. La fatigue nous tient tellement que nous sommes au lit avant 22h.
Samedi matin, direction Camden ! Comme nous sommes très chanceux, la station est fermée pour travaux – à Londres, le trafic est toujours impeccable en semaine, mais en contrepartie toutes les fermetures nécessaires aux rénovations ont lieu le week-end, ce qui peut parfois être un casse-tête. Direction le marché, antre à touristes, à punks, à fashionistas et à un peu tout et n’importe quoi. Je vous passe les six heures de marche à pied au milieu de la foule, la chasse aux fringues vintage, les gros fous rires devant les collants panthère (devinez pour qui) et vais directement aller à la case “tableau de chasse”.
Bilan de l’expédition le samedi soir.
Un manteau en laine bleu marine et gris (réversible), un béret en angora bleu marine, deux chemisiers (un crème et un rose pâle), une robe (pas du tout vintage mais très jolie et chaude)
Une veste en velours noir, une casquette militaire grise, un gilet noir à fines rayures, une montre de gousset, deux t-shirts “Sally can’t dance”
Et encore, c’était avant que nous n’allions sur Oxford Street chercher une chemise à l’Anglais. Son choix s’était porté sur la marque T.M. Lewin, qui fait réellement du très beau travail. Bilan : une chemise pour lui, et une pour moi (blanche à fines rayures noires liserées d’argent, je suis amoureuse).
Nous finissons notre promenade à Covent Garden pour écouter les bateleurs (dont un que nous avions déjà vu l’an dernier, mais qui ne présentait plus le même show), qui nous font beaucoup rire (ah, le jonglage en caleçon rose en équilibre sur un monocycle…).
Après tant d’émotions, nous dînons un pub (en fait, à part le vendredi soir à l’hôtel, nous avons pris tous nos repas au pub), à grands renforts de meat pie et de cidre/bière.
Dernier jour, destination le marché aux puces de Spitalfields et Brick Lane. C’est aussi notre moment nostalgie, puisque l’Anglais habitait à côté d’ici. Au programme, de nouveau du vintage – en même temps, la boutique Absolute vintage est un appel à la dépense – de nouveau Sally can’t dance, et de nouveau un arrêt au pub. C’est d’ailleurs là qu’il m’arrive une petite aventure : ayant commandé comme à mon habitude un coca light (pour des raisons de goût !), je me fais gentiment “engueuler” par le patron sur le thème de “mais vous n’en avez pas besoin voyons !”. A la fin du repas, j’ai encore un peu faim après mon gigot (et mon yorkshire pudding, miam), et demande un chocolate fudge cake ; vengeance ou pas, j’en reçois une part énorme, que je dois partager avec l’Anglais (mais par principe, je n’ai rien laissé, ah mais).
Il est déjà l’heure de rentrer, et j’ai sans doute oublié plein de choses, mais cette parenthèse brumeuse et humide nous a fait beaucoup de bien au moral !
Chieuse from France
Tu as oublié la mention “sans flash” derrière l’autorisation de prise de photo.
Et tu n’as pas non plus mentionné l’abandon lamentable de votre adoré chat.
(oui ok, je suis juste JALOUSE)
Hate de voir tes merveilles portées et plus de détails du V&A ! =)
Vos achats, surtout le manteau et les gilets de costume, sont très tentant…Vous me rappellerez vos tailles au cas où cela ne vous irait plus de retour en France. Et en plus votre carte est arrivée aujourd’hui ! Merci
PS : Eléonore, tu pourrais te lancer dans la confection du meat pie et du yorkshire pudding pour voir si tu y arrives.
:o)
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