Fête médiévale de Provins

Maintenant que j’ai un peu avancé dans la narration de notre périple à Tokyo (bon sang, heureusement que ça n’a pas duré deux semaines), je vais essayer de rattraper un peu le retard – ou de ne pas trop en prendre, au choix. Samedi, c’était la fête médiévale de Provins, ou la plus grande fête médiévale française au Nord de la Loire. Grande par la taille, hein. Parce que plus les années passent, plus j’ai l’impression d’aller à une foire sur le thème du Moyen-âge.

Cette année, notre compagnie n’avait pas été renouvelée pour l’animation, aussi avions-nous décidé chacun de son côté d’aller à la fête en touristes. Entrée payante même pour le gens costumés, il est bien clair que la municipalité a décidé de tirer le plus d’argent des visiteurs – mais bon, il est évident qu’on ne reviendra pas en arrière. Le temps n’était pas vraiment de la partie et jouait un peu avec nos nerfs (pleuvra ? pleuvra pas ? assez ? trop ?).

Parmi les temps forts, notons le morceau de concert des Derniers Trouvères entendu dans la collégiale Saint-Quiriace (où Jeanne d’Arc a entendu la messe… décidément, nous sommes poursuivis par ce personnage). L’endroit est lumineux et dispose bien entendu d’une belle acoustique, et c’est un plaisir de déambuler dans les allées latérales au son des chansons et de prendre quelques photos.
Comme souvent, nous avons passé l’essentiel de la journée à déambuler de stand en stand pour retrouver nos connaissances et échanger les dernières nouvelles. Pour faire un peu de shopping, aussi. Parmi les nouveautés de l’année, l’Anglais a décidé de se mettre à la teinture de tissu. Je pense que quelques grands moments nous attendent dans la cuisine cet été, et je ne manquerai pas de vous les raconter par le menu. Après moult hésitations, il s’est donc décidé pour de la teinture à la gaude (jaune) et à la garance (rouge) et a acheté les matières premières nécessaires.

Déjeuner sous la pluie en milieu d’après-midi à la Cour des saveurs, enseigne bien connue pour ses plats préparés et ses délicieux de pâtés à l’ancienne – dont le poulet à l’hysope, mon préféré. Menu du jour : pâté de canard à la sauge, bourguignon de boeuf et flan de courgettes (bon cette dernière recette est plus renaissance que médiévale, mais c’était très bon quand même).
La journée est somme toute passée très vite, et nous songions à repartir – non, pas envie de tenter le bal avec le terrain sablonneux encore un peu humide et la perspective du déjeuner de famille dimanche – quand Velay Création nous a demandé un coup de main pour tenir leur boutique le temps d’aller faire une course. Et là, en une demi-heure, nous avons réussi à faire un chiffre relativement correct : nous avons vendu une cape, trois chapeaux, une cale… A tel point qu’on ne voulait plus nous laisser partir !

Quoiqu’il en soit, plus le temps passe, plus je trouve que la fête de Provins est prétexte à tout et n’importe quoi, des danseuses orientales, la cour du roi Arthur (en vrai tissu de canapé)…  Bien entendu, on sait à quoi on s’expose et on y va quand même, mais je pense que la première fois c’est toujours une petite déception. J’ai surtout été désagréablement surprise par la quantité de jeunes adultes bien décidés à se prendre la cuite de l’année : en train de boire sur les pelouses dès 14h, ivres à 17h, revendiquant le fait de boire la nuit entière… étrange conception de la fête.
Heureusement, il reste des points positifs, le bonheur de voir des gens que l’on croise tous les trois ou six mois, le plaisir de faire du shopping, de poser pour les inconnus parce que nos costumes se remarquent, de manger une couronne aux pétales de roses… Une journée, en fait, c’est suffisant.

4 thoughts on “Fête médiévale de Provins”

  1. Vivement que les petites marchent bien, parce qu’une chouette sortie comme ça, ça me manque! Croisons les doigts pour l’année prochaine…
    Ca me fait penser qu’il faudra alors leur trouver des costumes! Hiiiiiii ! Je vais pouvoir gagatiser à fond sur les catalogues “enfants”!

  2. La question s’était posée cette année si on y allait ou pas avec Dinan derrière. Mais je suis d’accord qu’on a vite fait le tour et qu’un seul jour ça suffit. L’année prochaine, on verra en fonction des concerts dans la collégiale et des campements des douves si c’est la peine de venir.

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