Fêtes johanniques de Reims

Depuis le temps qu’il traînait cet article-là, j’arrive enfin à le publier. Le premier week-end de juin, la Rose et l’Epée était en animation médiévale aux fêtes johanniques de Reims. Oui, il n’y a pas qu’Orléans qui a le privilège de célébrer la Pucelle la plus célèbre de France (on compte aussi Compiègne et peut-être Rouen, mais j’en suis moins sûre). Après avoir donc délivré Orléans, la joyeuse équipe s’est mise en route vers Reims pour faire sacrer Charles VII.

Du coup, pour fêter ça, on organise une fête médiéval avec marché, défilé, messe solennelle dans la cathédrale, tout ça, tout ça. Ca ne nous change pas vraiment d’Orléans. Et nous étions là, pour faire l’animation. Autant vous prévenir tout de suite : c’était la pire anim’ de ma vie.
Départ de Paris le vendredi soir : 30mn de retard pour l’Anglais et moi qui devons attendre les gamelles (suite à une histoire de porte de parking coincée), suivies d’un accident sur le périph’ et d’embouteillages sur l’A4, un grand classique. On doit monter le camp sur de l’asphalte, mais qu’à cela ne tienne, nous étions prévenus, on a apporté la perceuse.
En revanche, tout le reste part à vau-l’eau : les organisateurs ? quels organisateurs ? Ben ils sont rentrés chez eux après 19h (ça tombe bien, on est arrivés vers 21h). Les sanitaires ? Quels sanitaires ? Ah, vous parlez sans doute des toilettes publics (et payants). Le sommeil ? Quel sommeil ? Car oui, comment voulez-vous dormir quand vous êtes installés à 20m du parking sur lequel les cars ont fait la navette toute la nuit pour que les étudiants de Sup de Co Reims puissent aller prendre leur cuite en toute sécurité ? Je HAIS Sup de Co Reims pour toujours et à jamais.

Samedi matin : pas fermé l’oeil, très mauvaise humeur, levés à 6h30. A la maréchaussée qui passe enfin s’assurer que tout va bien braves citoyens, nous demandons pourquoi ils ne sont pas intervenus. “Fallait appeler le 17.” Restons calmes, il n’est pas encore 7h. L’heure tourne et nous avons deux problèmes de plus en plus pressants : pas d’eau ni de bois. Entendez par là que pour le petit dej, c’est mal parti. Après un premier organisateur d’une incurie incroyable (en gros, strictement rien à f*** de nos problèmes, on ne lui rapporte pas d’argent), un second nous fait livrer le bois et installer l’eau vers 9h30 et nous apprend qu’une école à quelques rues de là nous est ouverte pour les sanitaires.
La journée s’écoule difficilement : il fait une chaleur épouvantable et je suis aux cuisines, le bois est encore vert et dégage une fumée très irritante, et… la présidente a eu la bonne idée de nous faire faire des beignets ! Trois heures au-dessus de la marmite d’huile. Le cuistot en chef tombe d’épuisement (et d’intoxication) vers 18h30, j’ai tout juste le courage de commencer le dîner avant de m’effondrer à mon tour.

En comparaison, la nuit de samedi à dimanche est presque tranquille : nous sommes tellement épuisés que nous dormons d’une traite. Au lever grosse inquiétude : l’orage menace. Nous commençons à ranger et démonter une tente jusqu’à nous rendre compte… que la présidente a oublié de fermer sa voiture à clé hier soir, et qu’elle s’est donc fait voler, entre autres, son GPS et la clé du box où sont rangées nos affaires à Paris. Ambiance.
Comme hier, très peu de monde sur le camp, ambiance foire à la saucisse chez les exposants, ambiance Action Française ailleurs… Et à midi : l’Orage. Avec une majuscule tellement il est énorme. En quelques minutes, il faut rattraper l’auvent qui s’envole, fermer les échoppes, déménager tout le matériel à l’abri… et manger sur nos genoux, parce que le déjeuner était déjà prêt.

Forcément, une telle journée n’était pas faite pour calmer nos nerfs déjà bien éprouvés, et le démontage et le retour au box furent encore l’occasion de belles engueulades et de quelques drames. En tout cas, une chose est sûre : Reims, plus jamais ! Et n’y allez pas, c’est pourri (en revanche la cathédrale est magnifique).

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