Vendredi dernier – je sais, ça fait loin, mais on a vécu quelques aventures – dans le cadre du festival Paris Quartier d’été, Lou nous a emmenés voir un concert d’un groupe relativement inconnu (en tout cas, de moi). Ce que j’adore avec Lou, c’est que chaque fois que je la vois, j’ai l’impression d’avoir fait le plein de culture gé pour les six mois à venir.
Bref. Il s’agissait d’aller écouter The Irrepressibles dans les jardins du Palais-Royal. Le groupe est composé d’un chanteur-compositeur-guitariste, Jamie McDermott, et de neuf musiciens utilisant des instruments classiques – piano, percussions, violon, alto, violoncelle, contrebasse, flûte, clarinette, hautbois. Le personnage central du groupe est un mélange détonnant de David Bowie période Ziggy Stardust (ah, le maquillage et les costumes), de Anthony and the Johnsons pour la voix et d’encore autre chose que j’ai du mal à identifier, je le reconnais. Le groupe présentait son album Mirror Mirror et a fait du concert une véritable performance artistique.
Car tout, dans le spectacle, est pensé dans les moindres détails : des costumes de scène extrêmement travaillés avec une dominante dans des teintes chair, gris, noir, des franges, du bouillonné, des maquillages qui ne sont pas sans évoquer des masques vénitiens, des chorégraphies très saccadées et parfaitement coordonnées entre tous les musiciens, les lumières qui changent à chaque morceau… On se serait un peu cru dans un film expressionniste, un rêve étrange et fascinant, un concert baroque et un opéra rock. Impossible d’être plus ou moins détaillé, de faire moins de références. C’est inclassable, iconoclaste, rafraîchissant.
Le concert s’est terminé dans un tonnerre d’applaudissements et une standing ovation, amplement mérités. Un seul doute demeure à la sortie : mais comment ont-ils trouvé des musiciennes aussi belles (elles sont toutes super bien faites) et talentueuses (musique, chant, danse…) ?
Et pour un petit aperçu, c’est ici.
Avec un petit côté Radiohead quand même…