On m’avait prévenue. Quelque part, je savais à quoi m’attendre. Pourtant, j’étais dans le déni, m’efforçant d’oublier sa simple existence, de faire comme si elle n’était – et ne serait jamais – là. J’avais vu les images, mais la voir bouger “en vrai”… ce n’était pas prévu En tout cas, pas par moi. Ni à ce moment-là.
La première chose que j’ai vue, c’était ses yeux. Si ronds, si bleus. Si semblables aux miens. Elle me dévisageait avec curiosité, sans doute aussi décontenancée que moi de cette rencontre.
Et puis il y avait cette bouille toute ronde qui me faisait des sourires en réponse à mes saluts. Ces petites mains qu’elle agitait lorsque j’entonnais une comptine qu’elle reconnaissait.
Et ces petites phrases lâchées négligemment : “Elle me rappelle quelqu’un, je ne sais pas qui…” “Elle adore telle ou telle chose, tu étais pareille” “Vous avez vraiment la même tête”. Oui. Je sais. Et c’est sans doute le plus perturbant.
Car au premier regard, notre lien de parenté est évident. Et je redoute le jour où l’on me posera la question. Et où je devrai répondre. Non, ce n’est pas ma fille. C’est ma soeur.
La ressemblance est effectivement frappante! Gros bisous de soutien à toutes les deux car la situation ne doit pas être évidente, ni pour toi, ni pour elle…
Bizarrement, ça a aussi été ma hantise quand mes parents se sont séparés: et si mon père refaisait sa vie et que je me retrouvais avec des frères et soeurs ayant l’âge de mes enfants? Et qu’en plus, ils me ressemblent?
Ne pouvant pas avoir la main-mise sur les agissements dudit paternel, j’ai fini par me dire que ce serait l’une des nombreuses surprises de la vie auxquelles on ne s’attend pas (un peu comme avoir des jumelles, le truc difficilement prévisible quand même) et on finit par faire avec pour pouvoir continuer à avancer…
A priori, pas de frères/soeurs en préparation par chez moi, mais on ne sait jamais…
Bisous ma belle et porte-toi bien
Impressionnant, j’aurais pu croire à une photo de toi petite.
Elle est adorable, en tout cas… Bonne continuation à vous.