1955. Suite aux tensions entre les USA et la Chine dues à l’intervention américaine à Diên Biên Phù, des pogroms anti-chinois frappent la communauté asiatique américaine. C’est alors qu’une jeune et riche Chinoise entre dans le bureau du détective privé Lawrence S. Ivory pour lui demander de retrouver son père disparu. Ivory, qui adore les causes perdues, accepte le contrat.
L’idée de départ est intéressante, mais je l’ai trouvée bizarrement exploitée : plutôt que de nous parler des conséquences de la victoire de Diên Biên Phû sur la France et le Vietnam, et sur la guerre qui aurait dû s’ensuivre, on se concentre sur les effets américains, en particulier dans le domaine politique. Néanmoins, l’intrigue est bien ficelée et retorse à souhait, et le personnage principal nous sert de savoureuses répliques qui m’ont pas mal fait sourire (dans le bon sens du terme).
Les réactions à la maison ont été mitigées : j’ai beaucoup aimé, l’Anglais a moins accroché (à l’inverse de La nuit des Tuileries, où les avis étaient contraires). Du coup, à chacun de voir selon sa sensibilité, mais je recommande ce tome. En espérant toutefois que les auteurs de cette excellente série se pencheront davantage sur le passé colonial de la France et en feront un thème central d’un autre album.
Jour J, tome 20 – Dragon rouge, éditions Delcourt
C’est vrai qu’il faut qu’on se trouve une date ! La prochaine fois qu’on se voit on sort les agendas !