Étonnamment cette semaine, alors que je ne pensais pas être d’humeur à cuisiner (pour moi toute seule, c’est parfois dur de se motiver) et que j’étais malade, j’ai pas mal fait la cuisine et, surtout, j’ai testé des recettes nouvelles. Qu’il s’agisse de finir ce qui traînait dans mon frigo ou de nourrir ma soeur, j’ai puisé dans tout un tas d’ouvrages pour arriver à mes fins.
Dimanche, la Crevette et moi sommes entre nous, et j’ai décidé de faire des crêpes. J’ai ressorti la recette éprouvée du livre Les petites recettes modèles (inspirées par l’oeuvre de la Comtesse de Ségur). Si la pâte en elle-même était bien, la réalisation fut compliquée : gérer un bout de chou et une poêle chaude n’est pas de tout repos, et ma poêle n’est plus en très bon état – pas assez en tout cas pour ce genre d’exercice. Résultat mitigé : j’ai mangé des crêpes pendant trois jours, mais mademoiselle m’a lancé un “c’est pas bon !” péremptoire. Faites des enfants.
Lundi soir, alors que je cherchais la liste d’ingrédients pour une autre recette, j’ai découvert par hasard la recette de “La soupe au pain de maman” de Christine Ferber dans un vieux numéro de Régal. Celle-ci, toute simple, propose de faire griller du pain dans une casserole avec de l’ail, puis d’ajouter du fond de veau / de volaille et de la crème. Je l’ai réalisée deux fois, la première avec du bouillon de volaille et une cuillère de fond de veau, la seconde avec uniquement du fond de veau et, si la seconde version était plus riche et onctueuse, j’ai préféré la première dont le goût m’a semblé plus subtil. Quoi qu’il en soit, c’est une façon hyper simple et délicieuse de finir le pain rassis.
Mercredi, toujours terrassée par la crève, et sachant qu’il me restait un beau blanc de poulet dans le frigo, j’ai préparé un blanc-manger (la version originelle, donc, pas celle qu’on peut servir aujourd’hui sous forme de flanc), d’après la recette du Liber de coquina, un réceptaire du 14ème siècle, proposée dans le hors-série du magazine Histoire et images médiévales, sur le thème de la cuisine. Il s’agit d’un hachis de poulet et d’amandes, agrémenté de sucre (article à venir). C’était délicieux même si le goût peut légèrement surprendre.
Enfin, hier soir, pour fêter la venue de ma sœur, j’ai préparé des petites crèmes au chocolat aromatisées à la vanille. C’est une recette de Régal, déjà réalisée à deux ou trois reprises, mais que je parfume d’habitude à la cannelle (ma sœur déteste la cannelle). C’était parfait comme dessert, après une assiette de mon désormais célèbre katsuo no tekone-zushi (dont j’ai déjà parlé ici).
Des découvertes, des réinterprétations, des surprises… C’était une semaine intéressante au plan culinaire, à voir si la suivante sera aussi productive !
J’ai tenté la soupe au pain, avec une adaptation j’ai ajouté un oeuf battu et du lait à la place de la crème, mais c’est juste une tuerie cette soupe. Tout le monde est fan à la maison et c’est grâce à toi que je me suis lancée dans ce plat ultra facile e rapide.
Merci pour cette super idée !
Demain je me lance dans un soufflé de poisson au pain rassis, on ne peut plus m’arrêter ( et j’ai une petite réserve de pain rassis à écouler XD)
Ahahaha, excellent ! Je viens de lire ce commentaire alors que je… finissais ma troisième version de ladite soupe (chuis malade, j’ai le droit). Bonne idée, l’oeuf battu, ça me rappelle un truc que je fais avec de la soupe miso.
Je pense qu’après on peut adapter avec du bouillon de légumes, avec des échalotes à la place de l’ail…
J’ai hâte de voir les résultats de ton propre Cookbook challenge (moi aussi j’ai du pain rassis à écluser et il fait trop moche pour aller voir les canards).