Incroyable, un nouvel article sur la nourriture. Entre la guerre des punaises, l’avalanche de boulot et l’énorme coup de fatigue de ces dernières semaines (je crois que mon corps me fait payer 6 mois de tensions et de stress), j’ai quand même réussi à retrouver mon enthousiasme et à me remettre aux fourneaux pour faire des essais. Bon, le souci, maintenant, c’est que la quasi-totalité de mes livres de cuisine se trouve dans des caisses scellées à la cave pour deux ans, et que je fais avec ce que j’ai pu sauver (pas grand-chose). Ne vous étonnez donc pas si j’ai l’air de tirer mon inspiration des mêmes ouvrages en permanence…
En cuisine japonaise, j’ai refait ce que je considère comme des classiques… jamais goûtés par Monsieur. Donc de très, très vieux classiques. Dans le 「基本の和食」(les bases de la cuisine japonaise), j’ai retrouvé ma recette de niku-jaga, une espèce de pot-au-feu japonais à base de pommes de terre que j’aime beaucoup. Je ne prenais pas beaucoup de risque avec ce plat, et ce fut un succès.
Dans La cuisine japonaise d’Emi Kazuko, j’ai réalisé la recette de tofu mariné et poêlé que j’utilise d’ordinaire avec… du poulet. En effet, la Crevette aime beaucoup manger avec des baguettes et me réclamait de les utiliser. N’ayant que du tofu sous la main, je me suis attelée à la tâche, avec succès. C’est pas photogénique, mais c’est bon.
Dans Starwars Cantina, nous ne nous sommes pas arrêtés à la joue de bœuf et avons enchaîné avec des “Takodan eggs”, soit des œufs cocotte à la crème de parmesan et charcuterie grillée. C’est facile, délicieux et nous avons (re)pris l’habitude de faire des œufs cocotte beaucoup plus souvent !
Bien entendu, c’est ma chère revue 180°C qui, une fois encore, a apporté le plus d’inspiration. J’avais acheté le numéro automne-hiver dès novembre mais ne me suis autorisée à l’ouvrir que fin janvier-début février. Mais du coup, je me suis rattrapée.
D’abord avec un tarama de haddock – malheureusement trop liquide, sans doute parce qu’on a utilisé du pain de mie plutôt que du “vrai” pain. Facile à faire (mais salissant, avec pas mal de vaisselle), il était très bon en dépit de sa consistance. Monsieur l’a terminé, mais je pense que cela aurait fait une excellente sauce pour du riz ou éventuellement des légumes verts.
Ensuite, nous avons testé l’infusion d’ananas à la citronnelle, mais sans faire les petits beurres qui devaient accompagner. C’est bon, très frais et ça se mange tout seul. Il m’est resté beaucoup de sirop citronnelle-citron vert-gingembre, il est donc possible que j’en refasse à l’occasion, sauf si l’Anglais décide de l’utiliser pour assaisonner un mojito amélioré (on ne lui en voudra pas).
Encore un dessert, cette fois-ci le “biscuit crousti-fondant” au chocolat. Bon, on sent bien que notre four se fait vieux, j’ai dû laisser cuire plus longtemps que prévu mais bon sang, quel régal ! Il y a du chocolat, du sucre et… deux-trois trucs pour faire tenir le tout, mais à peine. Seul inconvénient : ça fait des miettes, ça s’écrase et c’est pas simple à manger. Mais alors c’est ultra-régressif.
Il y a eu deux entrées, dont une a carrément fini en plat : le carpaccio de champignons (sans les pignons grillés, j’en avais plus) – très bon, frais, facile à faire… On y reviendra, c’est sûr.
Et la grosse salade de légumes secs et crus (lentilles vertes, flageolets, cocos roses, chou-rave, pomme…). Là aussi, c’était bon mais un peu plus pénible à préparer – très chronophage et salissant. J’en ai fait pour un régiment, on en a mangé deux fois et même le lendemain la vinaigrette passait très bien.
Un autre plat (toujours pas photographié) : le gratin de navets pas gratiné. C’était bon mais ça nageait dans le bouillon gras, j’aurais pu en mettre moins ! Mais c’est parfait quand il fait froid.
Dans Les cahiers de 180°C, je suis allée repêcher une recette d’il y a deux ans et que j’adore : le coquelet au bouillon parfumé, avec nouilles de riz. C’est bon, consistant sans être lourd et la petite sauce acidulée relève le tout au moment du service. A refaire sans hésitation, peut-être à l’automne ou un jour de printemps pluvieux.
Enfin, de façon un peu surprenante, j’ai testé une recette du magazine Picard, qui proposait un dossier sur les cocottes. Il s’agissait de la soupe de légumes au riz et saucisse et Montbéliard. Alors soyons francs : j’ai oublié d’ajouter le riz la première fois, mais ce n’était pas du tout un problème. La soupe est savoureuse et consistante, idéale pour un dimanche midi pourri. Lorsque j’ai fini les restes le lendemain, j’ai essayé avec le riz (le “trio de riz camarguais sauce vierge” de l’enseigne) et… j’ai trouvé ça nettement moins bon. Pris séparément, les deux sont bons, mais réunis, ils n’ont rien à faire ensemble. Du coup, je vais garder la recette et je finirai le riz un midi !
Je sais que vous avez été plusieurs à poursuivre ce challenge pendant que je passais la maison au lance-flammes, notamment Sunalee, S. et Diba. N’hésitez pas à me dire si je vous ai oublié, je n’ai pas suivi très attentivement. Rendez-vous la semaine prochaine (on espère) pour un nouveau compte-rendu.