La soupe recyclage

En saison, je prépare presque toutes les semaines du gratin de potimarron. C’est facile, relativement rapide, la Crevette adore ça et je peux même prélever des légumes cuits (non salés) pour le dîner du Paprika. Bref, c’est le plat tout bénef’.
Mais un truc me chiffonnait : régulièrement, je jette l’eau de cuisson au motif que je n’en fais rien. Or celle-ci, même sans sel, est très colorée et chargée en goût de la courge. Cela fait un moment que j’envisageais d’en faire quelque chose et hier soir je me suis lancée. Et tant qu’à être dans la tendance “recyclage / utilisation totale du produit”, j’ai aussi utilisé les fanes de la très belle botte de carottes multicolores achetée au marché dimanche.

Ingrédients (pour deux grands bols ou quatre petits)

  • Environ 1L d’eau de cuisson de potimarron (ou toute autre courge)
  • Les fanes d’une botte de carottes
  • Des herbes aromatiques (j’ai utilisé de l’estragon mais je pense que du cerfeuil n’aurait pas été mal du tout)
  • Une tablette de bouillon de légumes
  • Crème liquide (si on veut)

Les tiges des fanes sont très fibreuses, et généralement sablonneuses, prenez donc le temps de bien les rincer et, éventuellement, de les équeuter. Dans une casserole, assemblez tous les ingrédients et laissez mijoter à petit bouillon pendant une bonne vingtaine de minutes. Passez ensuite au blender (attention, le mien a débordé) ou au mixeur plongeant. Ajoutez un peu de crème si le cœur vous en dit.

Approuvé par nos enfants #3 : kabocha soboro kake (potiron à la sauce de viande)

L’intitulé peut paraître étrange, mais c’est bel et bien une recette où le légume tient le rôle principal. Comme vous vous en êtes peut-être doutés, il s’agit d’une recette japonaise de cuisine familiale, qui a son petit succès chez nous. Le soboro est un haché (normalement de poulet) que l’on fait revenir avec une sauce sucrée et qu’on dispose généralement sur du riz.
A défaut de trouver du poulet haché ou de le faire soi-même, je recommande l’utilisation de haché de bœuf, l’effet est le même.
Le potiron utilisé est du kabocha, du potiron japonais (vert à chair orange), mais le potimarron fait très bien l’affaire.
La recette est tirée du génial livre Cuisine japonaise d’Emi Kazuko.

Mes géniales photos…

Pour 3 personnes
1/2 potiron
300g de viande hachée
10cl d’eau
2 cas de saké de cuisine (se trouve en épicerie asiatique)
4 cas de sauce soja (récupérez les bouteilles livrées avec les sushis)
4 cas de mirin (condiment sucré à base de riz – se trouve aussi en épicerie asiatique – on doit pouvoir remplacer par un soupçon de corn syrup)
4 cas de sucre

Peler et évider le potiron, le couper en morceaux de la taille d’une bouchée. Mettre les morceaux dans une casserole, ajouter de l’eau à hauteur et couvrir. Faire cuire 5 minutes à feu moyen puis 15 minutes à feu doux.
Dans une autre casserole, porter à ébullition l’eau et le saké. Ajouter la viande et la faire colorer en mélangeant, pour que celle-ci ne s’agrège pas. Ajouter le sucre, la sauce soja et le mirin.
Disposer les morceaux de potiron dans des bols profonds, arroser de sauce très chaude et servir aussitôt.

La Crevette aime beaucoup – surtout le fait que c’est une recette avec de la viande, ça aide à faire passer le légume. Le plus pénible c’est trouver les ingrédients, mais je pense que seul le mirin est un peu compliqué, et qu’on doit pouvoir faire l’impasse ou trouver un remplaçant.

Cuisinons nos livres #14 – Résumé des épisodes précédents

Incroyable, un nouvel article sur la nourriture. Entre la guerre des punaises, l’avalanche de boulot et l’énorme coup de fatigue de ces dernières semaines (je crois que mon corps me fait payer 6 mois de tensions et de stress), j’ai quand même réussi à retrouver mon enthousiasme et à me remettre aux fourneaux pour faire des essais. Bon, le souci, maintenant, c’est que la quasi-totalité de mes livres de cuisine se trouve dans des caisses scellées à la cave pour deux ans, et que je fais avec ce que j’ai pu sauver (pas grand-chose). Ne vous étonnez donc pas si j’ai l’air de tirer mon inspiration des mêmes ouvrages en permanence…

En cuisine japonaise, j’ai refait ce que je considère comme des classiques… jamais goûtés par Monsieur. Donc de très, très vieux classiques. Dans le 「基本の和食」(les bases de la cuisine japonaise), j’ai retrouvé ma recette de niku-jaga, une espèce de pot-au-feu japonais à base de pommes de terre que j’aime beaucoup. Je ne prenais pas beaucoup de risque avec ce plat, et ce fut un succès.


Dans La cuisine japonaise d’Emi Kazuko, j’ai réalisé la recette de tofu mariné et poêlé que j’utilise d’ordinaire avec… du poulet. En effet, la Crevette aime beaucoup manger avec des baguettes et me réclamait de les utiliser. N’ayant que du tofu sous la main, je me suis attelée à la tâche, avec succès. C’est pas photogénique, mais c’est bon.

Dans Starwars Cantina, nous ne nous sommes pas arrêtés à la joue de bœuf et avons enchaîné avec des “Takodan eggs”, soit des œufs cocotte à la crème de parmesan et charcuterie grillée. C’est facile, délicieux et nous avons (re)pris l’habitude de faire des œufs cocotte beaucoup plus souvent !

Bien entendu, c’est ma chère revue 180°C qui, une fois encore, a apporté le plus d’inspiration. J’avais acheté le numéro automne-hiver dès novembre mais ne me suis autorisée à l’ouvrir que fin janvier-début février. Mais du coup, je me suis rattrapée.

D’abord avec un tarama de haddock – malheureusement trop liquide, sans doute parce qu’on a utilisé du pain de mie plutôt que du “vrai” pain. Facile à faire (mais salissant, avec pas mal de vaisselle), il était très bon en dépit de sa consistance. Monsieur l’a terminé, mais je pense que cela aurait fait une excellente sauce pour du riz ou éventuellement des légumes verts.

Ensuite, nous avons testé l’infusion d’ananas à la citronnelle, mais sans faire les petits beurres qui devaient accompagner. C’est bon, très frais et ça se mange tout seul. Il m’est resté beaucoup de sirop citronnelle-citron vert-gingembre, il est donc possible que j’en refasse à l’occasion, sauf si l’Anglais décide de l’utiliser pour assaisonner un mojito amélioré (on ne lui en voudra pas).

Encore un dessert, cette fois-ci le “biscuit crousti-fondant” au chocolat. Bon, on sent bien que notre four se fait vieux, j’ai dû laisser cuire plus longtemps que prévu mais bon sang, quel régal ! Il y a du chocolat, du sucre et… deux-trois trucs pour faire tenir le tout, mais à peine. Seul inconvénient : ça fait des miettes, ça s’écrase et c’est pas simple à manger. Mais alors c’est ultra-régressif.

Il y a eu deux entrées, dont une a carrément fini en plat : le carpaccio de champignons (sans les pignons grillés, j’en avais plus) – très bon, frais, facile à faire… On y reviendra, c’est sûr.
Et la grosse salade de légumes secs et crus (lentilles vertes, flageolets, cocos roses, chou-rave, pomme…). Là aussi, c’était bon mais un peu plus pénible à préparer – très chronophage et salissant. J’en ai fait pour un régiment, on en a mangé deux fois et même le lendemain la vinaigrette passait très bien.
Un autre plat (toujours pas photographié) : le gratin de navets pas gratiné. C’était bon mais ça nageait dans le bouillon gras, j’aurais pu en mettre moins ! Mais c’est parfait quand il fait froid.

Dans Les cahiers de 180°C, je suis allée repêcher une recette d’il y a deux ans et que j’adore : le coquelet au bouillon parfumé, avec nouilles de riz. C’est bon, consistant sans être lourd et la petite sauce acidulée relève le tout au moment du service. A refaire sans hésitation, peut-être à l’automne ou un jour de printemps pluvieux.

Enfin, de façon un peu surprenante, j’ai testé une recette du magazine Picard, qui proposait un dossier sur les cocottes. Il s’agissait de la soupe de légumes au riz et saucisse et Montbéliard. Alors soyons francs : j’ai oublié d’ajouter le riz la première fois, mais ce n’était pas du tout un problème. La soupe est savoureuse et consistante, idéale pour un dimanche midi pourri. Lorsque j’ai fini les restes le lendemain, j’ai essayé avec le riz (le “trio de riz camarguais sauce vierge” de l’enseigne) et… j’ai trouvé ça nettement moins bon. Pris séparément, les deux sont bons, mais réunis, ils n’ont rien à faire ensemble. Du coup, je vais garder la recette et je finirai le riz un midi !

Je sais que vous avez été plusieurs à poursuivre ce challenge pendant que je passais la maison au lance-flammes, notamment Sunalee, S. et Diba. N’hésitez pas à me dire si je vous ai oublié, je n’ai pas suivi très attentivement. Rendez-vous la semaine prochaine (on espère) pour un nouveau compte-rendu.

Cuisinons nos livres, S02, ep. 4

Un mois d’absence pour cette rubrique, quand on connaît ma passion pour la bouffe, c’est assez inquiétant. A ma décharge, entre la mégatonne de boulot qui s’est abattue sur moi et les week-ends où je n’ai pas pu me ravitailler au marché, ça n’a pas été simple. Mais la semaine dernière, dans un élan de masochisme d’abnégation de folie furieuse d’enthousiasme, j’ai décidé de me retrousser les manches et de m’y remettre. Sans plus tarder, le récapitulatif de ces derniers jours.

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Dimanche après-midi, il faut occuper la Crevette, ce qui devient compliqué entre la sieste et le soleil qui se couche de plus en plus tôt. Nous avons donc préparé des biscuits sablés, d’après une recette tirée du livre Le meilleur de la cuisine italienne. Mademoiselle est comme moi et n’aime pas trop patouiller (ça se pétrit à la main), mais on s’est bien amusées, surtout avec les emporte-pièces. Il me reste à peu près la moitié de la pâte que j’ai dû me résoudre à congeler en attendant des jours meilleurs.
Pour décorer, j’ai eu l’idée saugrenue de préparer une glace royale et d’en orner les petits biscuits – la recette vient de La cuisine des fées, de Christine Ferber. Triple nouveauté : je n’avais jamais fait  de glace royale, jamais utilisé de colorant alimentaire (ma cuisine est restée rose pendant deux jours), jamais utilisé de poche à douille (y’a des progrès à faire).
Au final, ces biscuits sont plutôt bons, meilleurs avec leur décoration ou saupoudrés de sucre glace (comme dans la recette) et on en refera sûrement.

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Ce n’était pas prévu mais il me restait plein de glace royale (sucre glace, blanc d’oeuf et jus de citron). Comme ça ressemblait plus ou moins à de la meringue, je l’ai pochée et fait sécher au four et… j’ai obtenu des meringues magnifiques, rondes et lisses comme des coques de macarons. Le goût de citron est devenu plus prononcé à la cuisson (dommage pour moi), et elles croquaient beaucoup sous la dent mais le résultat était concluant. Bonus : j’ai apparié les plus régulières avec la confiture (framboise-lavande ou pétales de rose) pour faire de faux macarons, et c’était bon.

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Samedi, nous avions acheté le dernier ouvrage Gastronogeek, Star Wars Cantina. Il fallait donc l’étrenner et notre choix s’est porté sur le “gornt mijoté et barq de qilura crémeux”, soit de la joue de boeuf braisée avec de la polenta. J’avoue, la polenta, j’ai pris du Picard, et grand bien m’en a pris : Monsieur est tombé malade le soir prévu de la dégustation et nous avons patienté jusqu’à mardi pour goûter. C’était délicieux, même si les proportions de viande me semblent assez énorme. En tout cas, c’est un plat pile de saison, qu’on recommencera sans doute.

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Enfin, hier soir, après avoir soutiré à S. une recette réalisée lors de son enterrement de vie de garçon, j’ai préparé un velouté de chou-fleur. Bon, je n’ai fait la recette jusqu’au bout (je n’ai réalisé ni le pesto d’herbes, ni la papillote croustillante de crevette) et j’ai dû remplacer les épices colombo par du curry, mais le résultat était délicieux. A garder et à refaire, même si je suis la seule à en manger !

Ces dernières semaines, d’autres ne sont pas restés inactifs : S. n’a pas arrêté de cuisiner des trucs incroyables, Pauline et Isa se sont également prêtées au jeu. Si jamais je vous ai oublié, faites-moi signe !

Fleurs de courgette farcies à la gardoise

J’adore les fleurs de courgette. D’une manière générale, j’adore les fleurs en cuisine (rose, violette, souci…), mais il n’est pas toujours facile de les accommoder en salé. En outre, trouver des fleurs de courgette en région parisienne, c’est parfois toute une histoire. Alors quand j’en ai découvert par hasard chez le primeur de notre lieu de vacances (dans le Gard, donc), j’ai décidé de les préparer avec des produits locaux.

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Pour 6 fleurs de courgette (oui, il y en a 7 sur la photo)
Un pélardon (fromage de chèvre local) frais
Des tomates séchées (entières – ça fait plus de boulot – ou en purée)
Herbes de Provence
Huile d’olive
Sel, poivre

Dans un bol, préparer une farce à base de tomates séchées écrasées/coupées en petits morceaux et de pélardon. Assaisonner selon votre goût avec des herbes de Provence, du sel et du poivre.
Oter le pistil du bout des doigts (attention, c’est un peu délicat).
Farcir les fleurs avec une petite cuillère, ou du bout des doigts, en veillant à ne pas les déchirer.
Faire chauffer de l’huile dans une grande poêle, puis faire dorer les fleurs 2-3 minutes de chaque côté.
Égoutter sur du papier absorbant et servir immédiatement.

Cuisinons nos livres #2

J’ai zappé cette rubrique la semaine dernière car je n’avais réalisé qu’une seule recette et que j’estimais que ça ne suffisait pas pour remplir un article. Mais cette semaine, je me suis rattrapée, alors même que j’ai passé deux soirées vautrée dans le canapé avec une pizza Picard. Allez, je vous montre.

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Jeudi de la semaine dernière, j’ai voulu refaire la tourte d’asperges du roman Natures mortes au Vatican de Michèle Barrière. Je l’avais déjà faite avec des petites asperges blanches, mais là j’en avais trouvé de jolies vertes. Malheureusement, j’ai eu la flemme de les éplucher et elles étaient pleines de fils ! Du coup, même si c’était bon, ce n’était ni facile ni agréable à manger. Un petit ratage, donc.

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Dimanche après-midi, emportée dans un élan incompréhensible, j’ai préparé le gâteau du marquis de Carabas (chocolat, amandes, cannelle) proposé par Christine Ferber dans son superbe ouvrage La cuisine des fées. C’est une recette que je fais régulièrement mais qui a un défaut : si on ne le recouvre pas de ganache, il rassit très vite.

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Le soir, j’ai préparé une recette du 180°C n°3 qui me faisait de l’œil depuis un moment : une côte de veau à la gremolata (servie avec des haricots verts). La gremolata, c’est une sauce italienne à base de citron, de piment et de persil. La cuisson éclabousse un peu mais je m’en suis sortie. Normalement, il fallait préparer une sauce avec les haricots verts, mais je ne suis pas fan des câpres ni de la pâte d’anchois, alors je me suis contentée de les arroser avec le reste de gremolata et c’était parfait.
Une recette à refaire prochainement.

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Enfin, hier soir, j’ai sorti mon grimoire Gastronogeek, dont je ne cesse de parler. Il y avait dedans une recette de mijoté de lapin à la bière (inspirée du Seigneur des Anneaux) qui nous tentait bien, mais que je n’avais jamais osé réaliser parce que Monsieur n’a jamais mangé de lapin pour des raisons émotionnelles. Comme nous recevions un ami qui aimait ça, je me suis lancée.
La recette n’est pas très bien expliquée (pourquoi allumer le four ? on en fait quoi ? et la garniture aromatique, on la fait revenir avec le lapin ou les pommes de terre ?  d’ailleurs, on la découpe d’une façon ou d’une autre ?), mais le résultat reste délicieux. J’ai supprimé le céleri-rave parce qu’il n’en fallait pas beaucoup et qu’on n’en trouvait pas de demi au supermarché. Il faut accompagner le ragoût de tranches de pain de campagne beurrées et parsemées d’herbes aromatiques, et il faut reconnaître que cela va bien ensemble.

Voilà pour cette semaine ! La suite samedi prochain si tout va bien.
En attendant, vous pouvez aller voir les blogs de LucySunalee et Isa, ou chercher le #cuisinonsnoslivres sur Instagram.

Winter cookbook challenge #13

Cette semaine fut moins active en cuisine que les précédentes, la faute à un manque d’inspiration et, sans doute, à un peu (trop) de fatigue. J’ai même oublié de photographier mon premier plat !

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Dimanche midi, j’ai préparé des rösti (galettes de pomme de terre râpée ou hashbrown) d’après le livre Recettes de filles édité par Marabout (et offert par ma sœur il y a fort longtemps). Si c’était beaucoup moins photogénique que prévu, c’était quand même très bon.
Le soir, ce fut au tour de Monsieur de se retrousser les manches et de sortir le morceau de bravoure de la semaine : un Kaddath spécial – risotto à l’encre de seiche, calamars sautés et émulsion au Noilly-Prat – plat Cthullu tiré du Gastronogeek, que l’on ne présente plus. J’avais très peur du résultat car je n’aime ni les goûts très iodés, ni les crustacés. Et pourtant, c’était délicieux : le riz, préparé au bouillon de volaille, est légèrement parfumé, et l’émulsion accompagne à merveille les calamars.

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Mercredi soir, plus grand-chose dans le frigo, mais des tomates fraîches qu’il ne fallait pas perdre. J’ai ressortir le Petit livre des pâtes n°2 et préparé des spaghetti à la tomate fraîche et aux aromates. C’était simple, délicieux et facile à faire.

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En guise de dessert, je voulais tester une recette qui me tient à cœur depuis longtemps : celle du castella (カステラ), ou gâteau de Castille, un gâteau occidental à la japonaise, généralement sucré au miel. J’ai trouvé la recette dans le livre 「おうちで和菓子屋さん」 (La pâtisserie japonaise à la maison), qui était la seconde que je testais. Le résultat n’était pas mal, mais ne correspondait ni à la photo ni même à l’idée que je me fais d’un castella ! Je continue de chercher, et si vous avez une bonne recette à me conseiller je suis preneuse…

La semaine prochaine risque d’être pauvre en recettes vu que je suis de sortie tous les soirs (et dimanche, je dormirai probablement).

Winter cookbook challenge #12

Voilà donc trois mois que nous avons débuté ce challenge, et je sens qu’il va beaucoup me manquer quand il s’achèvera. Il faudra que je trouve de quoi le remplacer. Cette semaine fut inspirée par deux choses : des envies de recettes marines et une grosse commande de pâtes Rummo qui est enfin arrivée à la maison alors que j’avais oublié son existence.

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Dimanche soir, sur proposition de Monsieur, j’ai réalisé des saint-jacques flambées au whisky, d’après le livre Le whisky, dix façons de le préparer paru aux éditions de l’épure. C’est d’ailleurs dans ce livre que j’avais trouvé la recette des escalopes de veau au whisky. Au moment de flamber, j’ai eu un peu la trouille car la flamme était assez conséquente et attisée par la hotte, mais tout est vite rentré de l’ordre, et nous nous sommes régalés. La recette proposait de servir avec des tagliatelles fraîches et, en effet, c’était une réussite.

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Lundi soir, l’Anglais m’avait demandé un cullen skink, une soupe écossaise à base de haddock et de pommes de terre, sur laquelle il lorgnait depuis un moment. La recette est tirée du livre God save the cook, une excellente (et plutôt simple) introduction à la cuisine des îles britanniques, où je pioche régulièrement des idées. C’était très bon et nourrissant.

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Mercredi, j’avais trop envie de goûter mes fameuses pâtes Rummo, mais j’ai découvert – ô rage, ô désespoir – que je ne possédais aucun livre de cuisine italienne. Si. Du coup, je me suis rabattue sur The Eagle cookbook, le livre de cuisine du premier “gastropub” londonien, The Eagle, où nous avons mangé à une ou deux reprises. Leur cuisine est très teintée d’inspirations méditerranéennes, notamment italiennes, espagnoles et portugaises. J’ai donc choisi de faire des orrechiette au beurre de sauge. Il aurait fallu retirer l’ail avant de mettre la sauce, mais je pensais n’avoir que l’ail surgelé en morceaux et je n’étais pas d’humeur à faire le tri. Il n’empêche que c’était très bon.

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Hier soir, plus grand-chose dans le frigo. J’aurais bien fait des pâtes, mais je voulais un semblant de recette pour ne pas avoir l’impression de “gâcher” (la contrainte insoupçonnée d’acheter un truc de marque). En fouillant dans le Petit livre des pâtes n°2 dont j’avais déjà parlé, j’ai trouvé une recette à base de poulet (il y avait aussi un reste de poulet rôti dans le frigo) et d’herbes aromatiques. C’était pas mal du tout, mais pas photogénique pour un sou.

Au programme la semaine prochaine… je n’ai qu’une recette de gâteau en tête, et rien d’autre pour le moment. Mais je suis certaine qu’on trouvera de quoi s’occuper en cuisine.

Croquettes de poisson [recette islandaise]

Comme je l’ai mentionné dans mon compte-rendu de samedi, j’ai préparé la semaine dernière un menu islandais grâce au livre Into the North offert par Ioionette. C’est une vraie mine, avec de très belles photos et des textes explicatifs intéressants mêlant souvenirs personnels et généralités sur l’Islande.
Bref, vu que ma recette de croquettes de poisson a eu l’air de séduire et qu’elle n’est pas bien difficile à faire, je vous propose de la partager.

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Oui, mes photos de plats sont souvent ratées parce que je cuisine le soir.

Ingrédients (pour 3 environ)
500g de filet de cabillaud ou de haddock (j’ai choisi le cabillaud parce que le haddock, il faut le dessaler)
1 oignon
1 œuf
2 càs de flocons d’avoine
1 1/2 càs de farine
1 càc de fécule de pomme de terre
1 càc de sel
Poivre
De l’huile ou du beurre pour la cuisson

  1. Découper le poisson et émincer grossièrement l’oignon. Mettre le tout dans le bol d’un robot et mixer.
  2. Transvaser le mélange dans un saladier et ajouter les autres ingrédients (sauf l’huile/le beurre).
  3. A l’aide d’une cuillère à soupe, former des boulettes ovales (rincer la cuillère à l’eau froide entre deux).
  4. Faire chauffer la matière grasse dans une sauteuse et faire revenir les boulettes jusqu’à ce que celles-ci brunissent de chaque côté.
  5. Baisser le feu, ajouter un peu d’eau, couvrir pendant 5 minutes.
  6. Servir avec des pommes de terre bouillies et du beurre à l’aneth.

Voilà une recette simple et franchement bonne quoique roborative (il faut tenir dans l’hiver islandais). En tout cas, vous pourrez épater vos convives en leur disant que c’est un plat qui vient de très loin !

Winter cookbook challenge #10

Cette semaine, reprise des hostilités avec le retour de l’Anglais. Si celui-ci n’a pas composé de cocktails (nous sommes tous les deux aux antibiotiques), c’était tout de même plus plaisant de faire à manger pour deux (voire trois) que pour moi toute seule.

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Dimanche midi, j’avais envie d’un pot-au-feu mais je sais que Monsieur trouve ça généralement trop gras. Dans un vieux numéro de Régal (oui, encore – je précise que la nouvelle version est beaucoup moins bien) consacré à ce plat et ses variantes, j’ai trouvé une recette de Jean-François Piège : “Rumsteck comme un pot-au-feu minute”. Il n’y a rien de difficile : faire mariner la viande coupée en tranches fines dans de la sauce soja pendant 1h, éplucher et tailler très finement les légumes, puis préparer un bouillon, cuire les légumes, ajouter des pâtes alphabet (je n’avais que des étoiles, mais c’est pas grave, ça passe quand même). L’astuce consiste à dresser les légumes et la viande dans un bol chaud et à verser la soupe bouillante pour cuire la viande, un peu comme un phô.
Carton plein. Même la Crevette a trouvé ça bon et a mangé toute seule avec sa cuillère (en renversant du bouillon un peu partout mais c’est pas grave). On a adoré.

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Mercredi soir, pour convaincre Jade, notre baby-sitter, de venir (oui, moi j’achète la baby-sitter), je lui ai préparé une tourte aux endives/chicons – qui n’a pas franchement trouvé son public – et une tarte au chocolat. La recette de cette dernière vient du livre Dégustation (recettes inspirées de Twilight – don’t judge me) et j’en avais parlé sur ce blog il y a fort, fort longtemps.
Si la crème au chocolat est une vraie tuerie, je pense qu’il est temps que j’apprenne à faire la pâte sucrée car la mienne (pré-étalée) a failli déclencher un désastre : trou lors de la cuisson à blanc, bord qui s’effondre… Après, ça ne nous a pas empêchés de tout boulotter en 24h, un record du genre.

Avant cuisson...
Avant cuisson…

Vendredi matin, prise d’une grosse crise de procrastination et d’une violente envie de sucre (non, je ne vous cache rien, je pense que c’est la combo fatigue + angoisse), j’ai décidé de préparer les jam biscuits (biscuits à la confiture) du livre Tea at Fortnum offert par Lou² l’an dernier. En grosse snob, je suis très fan de Fortnum et de leurs biscuits, mais c’est le genre de truc qui m’effraie toujours un peu.

J’ai choisi cette recette parce que j’avais tous les ingrédients et tous les ustensiles (croyez-moi ou pas, je n’ai pas de rouleau à pâtisserie, c’est une honte). Tout s’est bien passé, et le résultat s’annonçait délicieux, sauf que… le temps de cuisson indiqué est une limite haute, à mon avis ! J’aurais mieux fait de ne laisser mes biscuits qu’une vingtaine de minutes au four au lieu des 30 indiquées, car ils nettement trop cuits. Pas mauvais mais pas transcendants non plus (alors que je les ai aromatisés à la gelée de pétales de rose !). Comme moi, Monsieur estime qu’ils seraient meilleurs s’ils étaient moins grillés. A retenter, donc.

...et après
…et après

En tout cas, j’adore ce challenge ! Vivement la semaine prochaine pour voir ce que j’aurai concocté.