Une vingtaine d’années après Le gourmet solitaire, Taniguchi ressuscite son personnage qui nous avait fait baver devant tous ces plats aussi appétissants les uns que les autres. Moi qui avais adoré le premier tome, c’est peu dire que j’attendais ce nouvel opus comme le Messie, d’autant que je n’ai appris son existence qu’il y a très peu de temps.
Alors, qu’en est-il ? Déjà, on ne peut pas dire que l’éditeur se soit foulé sur la couverture : on dirait qu’ils ont oublié la jaquette en couleurs ! C’est peut-être (sans doute) un choix éditorial fait en concertation avec l’auteur, mais je trouve cela particulièrement malvenu : pour un peu, on passerait à côté car il en devient invisible au rayon BD.
Le contenu est toujours aussi agréable : de courtes histoires, des anecdotes du même personnage qui se promène dans les endroits où l’entraînent ses affaires et, toujours, ce rapport à la fois gourmet et gourmand à la nourriture. La traduction est superbe – en même temps Patrick Honnoré n’est pas n’importe qui – et les notes explicatives sont à la fois intéressantes et concises.
J’ai également beaucoup aimé le rapport de l’auteur à la France développé dans l’ouvrage : outre les anecdotes et souvenirs culinaires, je pense qu’il faut interpréter le titre comme un clin d’oeil à Rousseau et ses Rêveries du promeneur solitaire (le promeneur solitaire étant un autre personnage de Taniguchi).
Quoi qu’il en soit, c’est une excellente lecture, qui met en appétit… et donne envie de (re)partir au Japon !
Les rêveries d’un gourmet solitaire, Taniguchi & Kusumi, Casterman
Suis la seule à avoir été gênée par la traduction, je me pose des questions 🙁
J’aimais beaucoup le travail d’Honnoré pour Vagabond (Inoue) mais en culinaire, je ne suis pas convaincue.
Pour ce qui est du titre, je crois qu’il est expliqué dans la postface, non ?
Enfin, ce que j’aime quand même dans ces histoires, c’est que notre gourmet ne tombe pas que sur de super restaurants méconnus et se plante parfois =)