Héraklion est l’actuelle “capitale” de la Crète, bien que ce ne soit pas – et de loin ! – la ville la plus ancienne de l’île. Le site a été choisi par les Sarrasins au 7ème siècle pour établir un port abrité, du nom d’al-Khandaq, et devint rapidement une plaque tournante du commerce méditerranéen. Au 13ème siècle, l’île passa sous influence vénitienne, et Al-Khandaq fut rebaptisée Candie (vous aussi vous avez la chanson en tête ?). Compte tenu de sa situation stratégique, la ville fut souvent assiégée, et passa sous domination turque du 17ème siècle jusqu’à la fin du 19ème siècle.
Héraklion a beaucoup souffert de la seconde guerre mondiale, et la plupart des monuments historiques ont été détruits dans des bombardements. Il reste toutefois de beaux témoignages de la présence vénitienne, en particulier la loggia, aujourd’hui hôtel de ville, la citadelle du port, la fontaine Morosini (ou fontaine aux lions) et l’église Agios Titos, au plan carré très surprenant.
Au détour des rues, on croise parfois de jolis bâtiments en plus ou moins bon état, ainsi que de beaux détails…
Et puis, il y a le musée archéologique… Recommandé par tous les guides, il vaut assurément le voyage si vous êtes un tant soit peu intéressés par l’antiquité ! Sur deux étages, l’endroit présente de façon chronologique l’évolution de la civilisation crétoise, du néolithique à l’occupation romaine.
Les collections sont extrêmement riches, regroupant presque tous les objets découverts sur l’île : poteries, bijoux, objets utilitaires (comme des fuseaux ou des aiguilles), sceaux, statues, fresques, sarcophages, armes… On trouve aussi une magnifique maquette du palais de Cnossos, qui permet de se faire une idée du gigantisme de celui-ci (1300 pièces quand même).
J’y ai passé près de deux heures, en accélérant dans les dernières salles et en ratant – honte à moi – les statues monumentales d’empereurs romains (à ma décharge, les salles n’ont qu’une petite ouverture dans le couloir donnant sur la sortie). On pourrait y passer une demi-journée complète, je pense ou, mieux, s’organiser pour visiter en deux fois.
Une petite déception, toutefois : j’ai trouvé la reconstitution des fresques parfois étonnante au vu du peu de matériau disponible. Je ne doute pas forcément de la bonne foi des chercheurs, mais j’aurais aimé en savoir plus sur leurs méthodes de travail.
Recommandation : le billet pour le musée peut être couplé avec celui pour Cnossos, et les deux peuvent être utilisés à différentes dates.
Oh du soleil !!
Et un musée archéologique, j’adore ce genre de musée. Quand j’étais petite, j’ai eu ma période “Je veux devenir archéologue !”