Astérix – Le secret de la potion magique

À la suite d’une chute lors de la cueillette du gui, le druide Panoramix décide qu’il est temps d’assurer l’avenir du village. Accompagné d’Astérix et Obélix, il entreprend de parcourir le monde gaulois à la recherche d’un jeune druide talentueux à qui transmettre le Secret de la Potion Magique…


Lorsque j’ai appris qu’un nouveau film d’animation d’Astérix, piloté par Alexandre Astier, était en préparation, j’ai sauté de joie. J’avais adoré Le domaine des dieux, qui est à mon sens un des meilleurs de ceux réalisés sur le guerrier gaulois (je ne parle bien évidemment pas des films live).

Cette fois-ci, le scénario ne s’appuie pas sur un album en particulier – même s’il reprend des éléments de différentes histoires – mais a été écrit par Alexandre Astier. Toutefois, les codes sont toujours là : les Romains sur lesquels on tape, les prénoms à jeu de mots, les engueulades, les sangliers. On s’intéresse volontiers à cette quête initiatique teintée de rivalité, qui vire à l’odyssée loufoque.

Toutefois, peut-être à cause de ce scénario “original” ou parce que les réalisateurs ont tout donné pour Le Domaine des dieux, je me suis moins amusée. C’était drôle, oui, mais pas irrésistible. Déjà Roger Carel, le doubleur historique d’Astérix, a pris sa retraite pour être remplacé par Christian Clavier. Même si le choix peut paraître logique au regard de la carrière de ce dernier, c’est quand même une perte. Ensuite, les légionnaires doublés par Astier et Elie Semoun, qui constituaient un gros ressort comique du précédent opus, sont réduits à portion congrue, sans forcément trouver d’équivalent dans les nouveaux compagnons.
J’ai eu l’impression que les réalisateurs cherchaient à faire rire à tout prix, enfilant les gags au maximum. La dernière partie du film, une fois le remplaçant recruté, est plus enlevée et renoue même avec le grain de folie de la série, mais c’est un petit peu tard.

Qu’on ne s’y trompe pas : j’ai aimé ce film, j’ai passé un bon moment, j’ai rigolé. Mais sans doute parce que Le Domaine des dieux était une réussite à tous points de vue, j’aurais aimé être aussi transportée que la première fois.

Le papyrus de César

Astérix papyrusA Rome, c’est l’effervescence : César est sur le point de publier ses célèbres Commentaires sur la guerre des Gaules. Las, il est trop honnête et a fait la liste de ses déboires avec les irréductibles Gaulois. Pour faciliter son succès, son conseiller Promoplus lui suggère alors de supprimer le dernier chapitre consacré à ce sujet. Mais bien entendu, tout ne se passe pas comme prévu…


Je suis fan des aventures d’Astérix – à tel point que j’estime avoir appris à lire en feuilletant les albums de mes parents – mais j’ai été très déçue pendant quelques années des titres tels que La rose et le glaive (ultra sexiste quand on le lit aujourd’hui, en plus) sans parler de l’atroce Le ciel lui tombe sur la tête (un peu comme l’épisode I, ce tome n’existe pas). Mais quand la série a été reprise par Ferri et Conrad, j’ai été emballée, en dépit de quelques longueurs.

Cette fois-ci, mon sentiment est encore plus positif que pour Astérix chez les Pictes. On retrouve l’univers visuel parfaitement maîtrisé par Conrad, les jeux de mots, l’atmosphère du petit village gaulois que nous connaissons bien…
Côté histoire, l’idée d’une publication de César à la manière d’un lancement de best-seller contemporain est assez drôle et se prête à divers clins d’oeil plus ou moins légers en direction du monde de l’édition. On sent que les auteurs se sont davantage affranchis de l’écrasant héritage de Goscinny et Uderzo.
Bien entendu, ce tome n’est pas parfait, on peut reprocher une volonté de faire rire à tout prix, un peu trop d’apartés et de notes, mais, dans l’ensemble, je me suis beaucoup divertie et, l’espace d’une demi-heure, j’ai retrouvé mon âme d’enfant qui dévorait les aventures des deux guerriers moustachus le soir avant de dormir.