Ellen Cohen rêve de devenir chanteuse. Sa voix est incroyable, sa personnalité aussi excentrique qu’attachante, son besoin d’amour inextinguible. À l’aube des années 1960, elle quitte Baltimore pour échapper à son avenir de vendeuse de pastrami et tenter sa chance à New York.
Sous le pseudonyme de Cass Eliott, elle deviendra chanteuse dans le groupe The Mamas & the Papas, mondialement connu pour leur chanson California Dreamin’.
Je suis fan de Pénélope Bagieu depuis son blog, mais je dois avouer que, ces derniers temps, j’avais un peu laissé tomber l’affaire. Cadavre exquis m’avait laissée sur ma faim, les critiques de La page blanche m’avaient refroidie et je n’ai même pas eu envie de lire Star of the stars.
Toutefois, lorsque j’ai pu découvrir les premières pages de ce nouvel opus dans Le Monde, je suis tombée sous le charme. L’auteur utilise désormais le crayon à papier, qui permet de discerner toutes les nuances du trait. Le style de Pénélope Bagieu se retrouve, même si le dessin a évolué, ce qui est normal.
Mais la grande force de ce livre, c’est sa narration. Visiblement passionnée par son sujet, l’auteur fait parler tour à tour des témoins de la vie d’Ellen, qui donnent leur point de vue sur le personnage, la chanteuse, la femme… Le sujet est saisi sur le vif, avec tendresse, mais sans complaisance, ne cachant ni ses luttes ni ses défauts ni ses déboires.
En somme, c’est un excellent cru que nous sert Pénélope Bagieu, et je ne peux que vous encourager à le découvrir. De plus, cela m’a donné envie d’aller voir du côté de la discographie de The mamas & the papas, dont je ne connais, bien entendu, que California Dreamin’.
California Dreamin’, Pénélope Bagieu, Gallimard, 24€