Album, c’est une série de librairies spécialisées dans la BD et installées dans le quartier latin. Quand j’étais étudiante (il y a de cela bien longtemps), j’y passais beaucoup de temps et j’y ai dépensé beaucoup (beaucoup !) d’argent. C’était aussi l’un des endroits où je pouvais me procurer des mangas à l’époque où on n’en trouvait pas partout.
Samedi dernier, suite à notre excursion chez Grom, j’ai traîné Cha² dans deux de leurs boutiques pour “jeter un oeil”. Bien entendu, je ne suis pas ressortie les mains vides…
“Les vieux fourneaux” : Armalite en a parlé sur son blog, et je ne peux que soutenir ce qu’elle a dit de cette merveilleuse BD. C’est beau, drôle, touchant, émouvant… A lire absolument !
“Gavrilo Princip – L’homme qui changea le siècle” (Henrik Rehr) : commémoration de la guerre de 14 oblige, chaque secteur artistique s’y met. Après “14-14” dont je vous parlais la semaine dernière, voici le nouvel opus qui a rejoint ma bibliothèque.
La BD met en parallèles les vies de Gavrilo Princip (en insistant fortement sur cette dernière) et celle de l’archiduc François-Ferdinand, jusqu’au moment où l’un assassinera l’autre. C’est très, très sombre, dans le dessin, fait de grandes trames noires, comme dans la narration, qui raconte la vie franchement compliquée des Serbes sous domination ottomane et autrichienne. Néanmoins, l’impression générale que j’en ai retirée est celle d’une vie gâchée et d’un entêtement jusqu’au-boutiste qui n’auront finalement pas servi à grand-chose (je ne dis pas que la première guerre mondiale n’aurait pas éclaté sans Gavrilo Princip, elle aurait seulement été retardée, selon moi).
“Voyage au Japon. Tome 1 : Tokyo” (Sandrine Garcia, Rémi Maynègre). J’ai craqué parce que les dessins étaient magnifiques, entièrement réalisés à l’aquarelle, mais… En fait, je suis déçue par le contenu : “encore” un journal de voyage d’un couple parti en voyage de noces au Japon, toujours les mêmes clichés / images / sources d’étonnement… Sans doute suis-je très exigeante sur ce sujet que je maîtrise bien, mais là, pour être honnête, on reste franchement sur sa faim. Sans compter que les auteurs sont à peine présentés au début de l’ouvrage, on ne connaît rien de leurs parcours, de leur relation au Japon… C’est très frustrant.
Vais-je investir dans le tome suivant, consacré au Mont Kôya ? Probablement. Mais parce que j’ai décidé de considérer ces livres plus comme de très beaux livres d’images (les doubles pages consacrées à la mairie de Tokyo sont superbes) que comme des carnets de voyage.
D’ailleurs, dans ce genre-là, je ne peux que chaleureusement vous recommander les deux ouvrages de Florent Chavouet, sur Tokyo et Manabe-shima.