Les vieux fourneaux, tome 2, “Bonny and Pierrot”

Aprvieux-fourneaux-tome-2-bonny-and-pierrotès un premier tome chaleureusement recommandé par Armalite et que j’ai adoré, j’ai eu la grande joie de découvrir la suite de la série “Les vieux fourneaux” samedi chez mon libraire. La dernière fois que nous avions vu les personnages, nous les avions laissés sur une plage italienne. On retrouve Pierre, Antoine et Emile, ainsi que Sophie quelques mois plus tard. Cette fois-ci, l’histoire s’intéresse plus particulièrement à Pierrot, dont les souvenirs sont réveillés d’un coup par la livraison d’un étrange colis.

J’ai autant aimé ce second tome que le précédent, ce qui n’était pas facile tant le premier avait mis la barre haut. Outre l’histoire de Pierrot, que l’on suit comme la dernière fois “en parallèle” entre aujourd’hui et les années 1950, et qui sert de fil rouge, chacun des personnages continue à avancer. Le théâtre du loup en slip gagne en profondeur – on assiste même à une géniale représentation – Antoine explore le nouveau Paris anar… En contrepoint, les délires contemporains autour d’une simple baguette (vous préférez une “câlinette” ou une “fleurimeuline du pape” ?) sont extrêmement bien vus et nous rappellent des situations similaires (pourrai-je me retenir de rigoler en réclamant ma “tradition” à ma boulangère ?).
Le ton est toujours aussi juste, truculent même, les bons mots et les répliques fusent, de même que les éclats de rire. On retrouve également la tendresse des auteurs pour leurs personnages et l’émotion qui se dégage des pages n’est jamais forcée ou fausse. Une très belle continuation.

Les vieux fourneaux, tome 2, “Bonny and Pierrot”, Dargaud, 12€

Virée chez Album

Album, c’est une série de librairies spécialisées dans la BD et installées dans le quartier latin. Quand j’étais étudiante (il y a de cela bien longtemps), j’y passais beaucoup de temps et j’y ai dépensé beaucoup (beaucoup !) d’argent. C’était aussi l’un des endroits où je pouvais me procurer des mangas à l’époque où on n’en trouvait pas partout.
Samedi dernier, suite à notre excursion chez Grom, j’ai traîné Cha² dans deux de leurs boutiques pour “jeter un oeil”. Bien entendu, je ne suis pas ressortie les mains vides…

Le butin
Le butin

Les vieux fourneaux” : Armalite en a parlé sur son blog, et je ne peux que soutenir ce qu’elle a dit de cette merveilleuse BD. C’est beau, drôle, touchant, émouvant… A lire absolument !

“Gavrilo Princip – L’homme qui changea le siècle” (Henrik Rehr) : commémoration de la guerre de 14 oblige, chaque secteur artistique s’y met. Après “14-14” dont je vous parlais la semaine dernière, voici le nouvel opus qui a rejoint ma bibliothèque.
La BD met en parallèles les vies de Gavrilo Princip (en insistant fortement sur cette dernière) et celle de l’archiduc François-Ferdinand, jusqu’au moment où l’un assassinera l’autre. C’est très, très sombre, dans le dessin, fait de grandes trames noires, comme dans la narration, qui raconte la vie franchement compliquée des Serbes sous domination ottomane et autrichienne. Néanmoins, l’impression générale que j’en ai retirée est celle d’une vie gâchée et d’un entêtement jusqu’au-boutiste qui n’auront finalement pas servi à grand-chose (je ne dis pas que la première guerre mondiale n’aurait pas éclaté sans Gavrilo Princip, elle aurait seulement été retardée, selon moi).

“Voyage au Japon. Tome 1 : Tokyo” (Sandrine Garcia, Rémi Maynègre). J’ai craqué parce que les dessins étaient magnifiques, entièrement réalisés à l’aquarelle, mais… En fait, je suis déçue par le contenu : “encore” un journal de voyage d’un couple parti en voyage de noces au Japon, toujours les mêmes clichés / images / sources d’étonnement… Sans doute suis-je très exigeante sur ce sujet que je maîtrise bien, mais là, pour être honnête, on reste franchement sur sa faim. Sans compter que les auteurs sont à peine présentés au début de l’ouvrage, on ne connaît rien de leurs parcours, de leur relation au Japon… C’est très frustrant.

Remi Maynègre, tous droits réservés
Remi Maynègre, tous droits réservés

Vais-je investir dans le tome suivant, consacré au Mont Kôya ? Probablement. Mais parce que j’ai décidé de considérer ces livres plus comme de très beaux livres d’images (les doubles pages consacrées à la mairie de Tokyo sont superbes) que comme des carnets de voyage.
D’ailleurs, dans ce genre-là, je ne peux que chaleureusement vous recommander les deux ouvrages de Florent Chavouet, sur Tokyo et Manabe-shima.

Rémi Maynègre
Rémi Maynègre