Plutôt que de vous faire un compte-rendu heure par heure, jour par jour de nos vacances, je préfère créer des articles autour des lieux visités ou des expériences vécues. D’abord parce que c’est moins monotone, pour moi comme pour vous, et aussi parce que nous avons quand même vécu deux journées à glander au bord de la piscine, et que ça ne sert à rien de vous raconter ça !
Nous étions logées à Stalida, entre les villes cités touristiques de Hersonissos et Malia, à environ une demi-heure d’Héraklion. Si la côte nord de l’île est pas mal bétonnée, nous avons quand même eu la chance de trouver un hôtel plutôt familial (une vingtaine de chambres / appartements) avec une petite piscine et un excellent cuisinier.
Malia fut notre première destination dimanche, lendemain de notre arrivée. Le site avait plusieurs atouts pour nous plaire : très proche de l’endroit où nous étions hébergées (15mn en voiture grand max), avec une plage plutôt préservée et des vestiges archéologiques importants.
Les vestiges sont ceux du palais minoen de Malia, construit à la même époque que celui de Cnossos, le plus connu. L’époque minoenne, où la civilisation crétoise a connu un âge d’or, court de -4000 à -1500 environ. Tous les palais de l’île ont été bâtis une première fois vers -1900 avant d’être détruits par un tremblement de terre puis reconstruits vers -1750, pour être finalement abandonnés vers -1450 quand la civilisation minoenne s’est écroulée. Les hypothèses sur cette fin apparemment abrupte sont généralement : un tremblement de terre géant, un tsunami créé par l’explosion de Théra (actuel archipel de Santorin et considéré comme à l’origine du mythe de l’Atlantide), ou une invasion mycénienne. Voire les trois à la fois.
Malia était en réalité un complexe palatial, avec un grand palais d’un côté, doté de magasins et d’appartements, et un “centre administratif” doté d’une agora, de résidences, d’ateliers spécialisés… Le palais était organisé autour d’une cour à colonnes (grand classique de l’architecture méditerranéenne, puisqu’on retrouve ce modèle dans les villas romaines ou dans les riads, par exemple) qui permettait la distribution des salles. La pièce maîtresse de l’endroit est… un escalier ! Un escalier monumental dont subsistent encore aujourd’hui une douzaine de larges marches. Quand on pense que l’édifice a près de 4000 ans, ça laisse rêveur…
Le site en lui-même est beau : au nord, la mer, que l’on aperçoit depuis les ruines et dont on reçoit la brise et les parfums. Au sud, la montagne qui se découpe sur le ciel et semble capter la majeure partie des nuages.
La visite est belle, agréable et pas trop longue. En revanche, mieux vaut se doter d’un plan bien documenté (je recommande celui du Guide Vert) car il n’est pas toujours facile de se repérer, et les explications sont franchement succinctes.
Il existe une troisième partie, vers la plage, qui n’est pas ouverte à la visite car encore en fouilles.
Ce site était une excellente introduction à l’architecture minoenne : pas trop grand, pas trop fréquenté, avec un plan relativement simple et de jolis vestiges qui permettent de se faire une idée.
Une recommandation : pour manger, redescendez quelques centaines de mètres en direction de la plage. Vous y trouverez une taverne qui ne paie pas de mine, Kalyva : ouverte depuis 1964, elle mêle habitués et touristes, et propose un menu du jour ainsi qu’une carte. J’y ai mangé une moussaka à tomber par terre !