Pour la plupart des Français qui partent en voyage familial en Irlande, Cork est un peu un passage obligé : après une nuit plus ou moins calme dans le ferry (je n’ai pas du tout le pied marin, j’arrive à avoir la nausée dans un mastodonte comme le Pont-Aven), une petite balade à l’air libre avant de prendre la voiture pour le Kerry est un excellent moyen de se revigorer. Enfin, normalement.
Parce que notre premier contact avec la légendaire amabilité des Irlandais a eu lieu, bien malgré nous, moins de 10km après la sortie du port : victimes d’une crevaison lente, nous avons dû nous arrêter en catastrophe et trouver un moyen de faire changer la roue. (Incroyable mais vrai, non seulement on nous a aidés avec le sourire, mais on était repartis moins d’une heure plus tard.)
Bref, je m’égare. Cork est la deuxième ville d’Irlande après Dublin, et beaucoup plus petite en termes de population (dix fois moins). On peut tout faire à pied, rien n’est loin, et le centre historique est très mignon.
Notre première destination, la cathédrale Saint Finbar, a été notre arlésienne : nous n’avons pas eu le temps de la visiter à l’aller et, au retour, c’était la messe. Néanmoins l’extérieur est superbe, tout en architecture néogothique (c’est plein de néo-trucs dans ce pays, il y a clairement un hiatus culturel entre le 16ème et le 19ème siècle).
Bon, en fait, on s’est surtout rués sur l’English Market, les très belles halles de la ville. D’une taille relativement modestes, elles accueillent le marché couvert de la ville. Nous y avons fait quelques courses car nous arrivions les mains dans les poches, mais surtout, nous nous sommes arrêtés pour déjeuner (il y a un joli café-restaurant avec galerie à l’étage). J’ai fait ma morfale, et j’ai immédiatement commandé un Irish stew, le plat national, et c’était fort bon.
Après cette pause gastronomique, direction le quartier de Shandon, sur la rive nord de la Lee. Si on ne se trouve pas très loin de l’extrême centre, ça se mérite : il faut grimper des petits escaliers ou des ruelles bien pentues et, avec la poussette, c’était moyennement drôle. Néanmoins, la vue sur la ville en vaut la peine, de même que les rues étroites et colorées.
Nous avons visité l’église Sainte Anne, avec son célèbre clocher aux quatre horloges marquant quatre heures différentes. Et nous avons pu admirer Firkin Crane, l’ancien marché au beurre devenu un centre de danse.
Mine de rien, l’heure avançait, nous avions encore deux heures de route jusqu’au cottage et la pluie tombait, alors on est repartis pour de nouvelles aventures.