Casse Noisette

Le soir de Noël, Clara reçoit un casse-noisette en cadeau. Pendant la nuit, alors qu’elle se relève pour admirer son nouveau jouet, celui-ci prend vie et l’entraîne dans des aventures extraordinaires…


Ce ballet extrêmement connu est devenu une tradition de Noël, en particulier dans les pays anglo-saxons. Je ne l’ai vu “en vrai” qu’une seule fois, dans l’oubliable version de Tcherniakov, et j’avais envie d’une version plus classique. En outre, la Crevette aime beaucoup regarder des extraits de ballets sur YouTube, et a débuté la danse classique cette année, donc cela me semblait une bonne façon de nous faire plaisir à toutes les deux. La version proposée par le théâtre des Champs Elysées est celle du ballet de l’opéra national de Kiev, d’après la version original de Marius Petipa.

La salle du TCE est relativement petite, surtout quand on est habitué à Bastille ou Garnier, et la scène a paru un peu encombrée quand l’ensemble du corps de ballet était présent – j’ai vu quelques danseurs ralentir pour maintenir l’harmonie des diagonales – mais sinon c’était en place. Les solistes étaient impressionnants de puissance dans les sauts, Yuliia Moskalenko en Clara était très juste, un peu espiègle, un peu innocente, mais sans tomber dans la mièvrerie.
Il y a eu quelques très beaux moments : la valse des fleurs, l’ensemble des rats, les variations du prince et de Clara. Bien entendu, regarder Casse-Noisette aujourd’hui, c’est aussi s’interroger sur les clichés véhiculés par certaines variations (au hasard, la danse du thé). En outre, le gros bémol (ah, ah) de cette représentation était le recours à une musique enregistrée et non jouée en direct : sincèrement, on y perd pas mal, d’autant que le son ne “montait” pas suffisamment dans la salle.

Au final, nous avons passé un bon moment. La Crevette a beaucoup aimé, même si elle n’en pouvait plus de fatigue dans le dernier quart d’heure (deux fois 50 minutes dans une salle surchauffée, c’est très long) et qu’elle a eu peur des souris. Mais c’était une jolie façon de lui présenter la danse classique autrement qu’au travers d’un écran, et peut-être d’instituer un début de tradition familiale.
(En revanche, pour Le lac des cygnes, on attendra encore un peu.)

Casse-Noisette, ballet de l’Opéra national de Kiev, Théâtre des Champs Elysées, jusqu’au 6 janvier 2019

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