Comme je suis bloquée à la maison – disons plutôt : punie – pour cause de partiel de littérature japonaise demain, voici un petit topo sur mes révisions. Parce qu’il n’y a pas de raison pour que je sois la seule à trimer, nan mais.
Pays de neige, par KAWABATA Yasunari
Seul auteur japonais à avoir reçu le prix Nobel de littérature, Kawabata est connu pour l’atmosphère particulière de son oeuvre, centrée sur la “tristesse du Japon” (un des ses ouvrages s’appelle d’ailleurs Tristesse et beauté). L’histoire suit un personnage qui fait plusieurs retraites dans le “pays de neige” – la région des Alpes japonaises – à la fois pour y vivre un amour fou et pour s’y purifier. Le thème de la pureté est omniprésent : dans la neige, le froid, le blanc… Même dans les scènes plus estivales, la préoccupation de la fraîcheur, synonyme de pureté, ressort. Une oeuvre très poétique, même si parfois surprenante tant l’action est lente. Néanmoins on ne s’ennuie pas un instant, et on a vraiment l’impression de “respirer” l’âme du Japon
Les bébés de la consigne automatique, par MURAKAMI Ryû
Cet auteur est très connu dans le milieu japonisant-manga-geek. Pourquoi ? Bonne question. Peut-être parce que le titre de son premier ouvrage a été repris par un groupe de J-rock ? Peut-être parce que l’atmosphère de ses romans est très graphique et assez malsaine, rappelant celle de certains manga ? J’avoue ne pas avoir la réponse. L’oeuvre de Murakami est de facture irrégulière : certains romans sont remarquables (Bleu presque transparent, Les bébés de la consigne automatique…) mais d’autres sont franchement oubliables (Ecstasy entre autres).
Les bébés de la consigne automatique, comme l’ensemble de l’oeuvre de Murakami, est un récit empreint de violence et de crudité. L’histoire de deux enfants, Kiku et Hashi, abandonnés à la naissance dans une consigne automatique et qui cherchent à canaliser leur violence intérieure sans y parvenir. L’écriture de Murakami est une écriture du malaise, parfois même du dégoût, donc parfois difficile à supporter. Ne venez pas vous plaindre si vous avez envie de vomir après la description d’une overdose ! Mais c’est un auteur majeur du Japon actuel, et je vous invite à le découvrir.
Kitchen, par YOSHIMOTO Banana
C’est avant tout une histoire d’amour entre une jeune femme et une cuisine. Dit comme cela, on se demande ce qui est passé par la tête de l’auteur quand elle a rédigé ce premier roman. Mais au fur et à mesure, on se rend compte que la cuisine, métaphore du ventre maternel, permet à l’héroïne de rencontrer d’autres personnages aussi perdus qu’elle – la “mère” transsexuelle d’un ami, par exemple – et de brosser le tableau d’une jeunesse japonaise qui ne se retrouve pas dans les valeurs traditionnelles de la société.
si Murakami arrive à dissuader ainsi des djeuns de tomber dans cette drogue mortelle qu’est l’héroine injectée en intra-veineuse, eh bien, tant mieux.
Oh, et bien on a vu pire au niveau sélection, pour un cours sur la littérature! Enfin en tout cas, personnellement j’ai beaucoup apprécié les deux premiers.
J’espère que ton partiel s’est bien passé ^.^