Pour Noël, la soeur de l’Anglais nous avait offert des places pour aller voir One night of Queen, spectacle hommage à ce groupe que nous aimons tant, interprété par Gary Mullen et The Works. Prudents, car il s’agissait de places en fosse, nous nous présentons une heure avant le spectacle et trouvons des places… au premier rang, devant le bassiste.
La salle est bondée, mais la moyenne d’âge approche les 50 ans, avec 90% de places assises : l’ambiance s’annonce assez molle… Le spectacle s’ouvre sur Tie your mother down, Seven seas of Rhye et Tear it up, des succès plus britanniques qu’internationaux. Le public est très peu réactif, à part quelques fans qui connaissent tous les titres par coeur (dont un certain Anglais que je ne citerai pas). Le chanteur, Gary Mullen, parvient, à force de prouesses vocales et d’acrobaties dignes d’un Freddie Mercury dans ses meilleurs moments à Wembley, à réchauffer l’atmosphère, en particulier à partir de Under Pressure puis de Another one bites the dust. Il parvient même, sur Now I’m here, à faire se lever la salle et bouger la fosse, alors qu’il parle à peine le français – notons au passage les multiples allusions au Gai Paris, mythe bien ancré dans l’imaginaire anglo-saxon. Malheureusement, l’entracte survient, et nous angoissons un peu en songeant que l’ambiance aura bien le temps de redescendre.
La deuxième partie s’ouvre sur One vision, ce qui heureusement relance la ferveur du public. Les titres s’enchaînent, le délire commence sur Bohemian Rhapsody puis Don’t stop me now – chanson très évocatrice pour l’Anglais et moi, car elle nous rappelle certain voyage en voiture vers le Jura… Le rappel se fait, comme à Wembley, sur We will rock you, Friends will be friends et We are the champions, et la foule se lâche enfin, tape dans les mains, danse. Il était temps !
Les interprètes, qu’il s’agisse du chanteur, vivante incarnation – peut-être trop poussée – de Freddie Mercury, ou des musiciens, sont talentueux, enthousiastes, et prennent visiblement plaisir à faire revivre Queen et assurer le show. Un bon spectacle, qui valait bien les courbatures aux bras après tant d’applaudissements.
Queen forever
Un de mes grands regrets, avoir été trop jeune pour connaître et apprécier Queen lors de leur dernier passage en France. Et peu importe à quel point je chérie mon DVD du Live at Wembley, ça remplace pas un vrai concert, même un hommage à l’original.