Dimanche, après deux journées le groupe se scinde : d’un côté, grande soeur n°1 et sa famille, qui décide de rester à l’hôtel, et de l’autre l’Anglais, ses parents (et moi, et moi, et moi), qui partons visiter Florence.
L’arrivée dans la ville est… dantesque. Depuis le début de la journée, l’air est lourd, le ciel est gris et chargé d’humidité, mais les éclaircies se maintiennent. Une fois garés sous le marché central de Florence, nous sommes accueillis par un orage diluvien. L’attente n’étant pas notre fort, nous décidons de braver les éléments au bout d’un quart d’heure, encouragés par un “ça se calme” de l’Anglais. Effectivement, l’averse se calme… le temps de faire 20 mètres et de courir s’abriter sous un porche. L’orage dure encore une bonne vingtaine de minutes, avec foudre, éclairs, pluie battante et grêlons, tant et si bien que nous retournons nous réfugier dans la voiture.
D’un commun accord, nous optons pour une promenade dans les rues de la ville plutôt qu’une visite acharnée des sites touristiques : outre que nous sommes dimanche et que la ville est bondée, nous sommes tous déjà venus il y a une dizaine d’années, et les souvenirs sont toujours là. Nous déambulons donc du Dôme de Santa Maria à la place de la Seigneurie dominée par le Palazzo vecchio et ornée de sculptures, pour traverser la cour du musée des Offices (inutile d’essayer d’entrer, tant pis pour mon shoot de Botticelli). On longe l’Arno, que l’on traverse ensuite par le Ponte vecchio, jusqu’au Palais Pitti.
Tout le long du chemin, on peut contempler les multiples témoignages d’un passé grandiose : les armes des Médicis en particulier sont partout (agrémentées de la fleur de lys française, suite aux mariages de Catherine et Marie avec des rois de France), il y a aussi de nombreuses statues sur les bâtiments et même quelques maisons décorées de fresques.
Retour par Santa Croce, et la journée se transforme en séance shopping (après tout, Florence est une ville où il est de bon ton d’acheter des produits en cuir) : l’Anglais trouve une ceinture, moi un sac à main (oui, c’est le quinzième, et après ?), belle-maman des souvenirs pour les absents et beau-papa une sacoche pour le travail. Pause glace (stracciatella un jour, stracciatella toujours) place du Dôme et retour à l’hôtel pour le dîner.
Le soir, nous partons avec l’Anglais pour une petite escapade en amoureux du côté de San Giminiano, pompeusement surnommée “la Manhattan du moyen-âge” par l’office du tourisme, mais plus simplement chaleureusement recommandée par belle-maman. Il fait nuit, la campagne toscane invite à l’évasion et la ville est superbe. Ancienne ville fortifiée, San Giminiano a conservé ses remparts en excellent état, ainsi que de nombreuses tours, symboles de la puissance et de la richesse de ses habitants. Les ruelles sont encore fréquentées malgré l’heure, mais bien moins qu’en plein jour semble-t-il. Après le sacro-saint arrêt à la gelateria et la découverte des parfums fior di latte, safran et after eight (n’est pas Anglais qui veut), nous déambulons au hasard. La place principale accueille l’orchestre municipal dont la musique nous accompagne tout au long de la promenade, plus ou moins étouffée par les constructions.
Petits moments de bonheur dans un jardin qui surplombe la ville et la vallée, puis retour chez les vivants. Le dédale des ruelles à peine éclairées est légèrement inquiétant mais superbe, d’autant que plusieurs époques se superposent. Au moment de partir, nous n’oublions pas d’acheter de quoi célébrer la gastronomie locale à Paris : Chianti et pâtes colorées.
Demain matin, retour à Paris.
Vous avez dit chianti?
Sympathique voyage en effet et qui mériterait fort une séance de debriefing (et pan ! je suis redevable d’un apéro !) autour d’un échantillon représentatif de la Toscane (au hasard : c’est rouge, liquide et à priori ça se boit bien…)
San Gimignano & the City
Et entre les sacs en cuire de Florence & San Gimignano, la Manhattan del medioevo, vous n’auriez pas croisé Carrie par hasard ?