Je n’ai aucune originalité, je reprends la structure du post d’Armalite (et de Shermane, du coup), pour faire un rapide topo de mon état actuel.
état d’esprit
En ce moment… (Avril 2017)
Allez, je reprends cet instantané d’état d’esprit qui me plaît pas mal. Non que je n’aie rien à dire mais, encore une fois, j’ai réussi à me piéger toute seule comme une idiote et j’ai une traduction à rendre dans 10 jours et une autre dans moins de trois semaines (si). Autant vous dire que le temps manque un peu…
Je lis. La bibliothèque des cœurs cabossés, de Katarina Bivald, reçu à l’occasion de la dernière ronde des poches d’Armalite. C’est sympathique et j’en lis deux ou trois chapitres le soir avant de dormir, c’est à peu près tout ce que supporte mon cerveau en ce moment.
Bon, j’avoue, je l’ai délaissé quelques jours pour une géniale romance écrite par quatre auteurs, Four weddings and a sixpence, que j’avais ratée en décembre dernier.
J’écoute. Pouët, un album pour enfants composé par François Hadji-Lazaro (oui, oui, le type des garçons bouchers). La Crevette en est dingue ; si vous avez des enfants, je recommande, c’est drôle, émouvant et très bien écrit.
Je mange. Du salé, surtout. Je suis dans une phase où le sucré ne m’attire pas plus que ça (attention, il va neiger). C’est sans doute à mettre sur le compte de ma fatigue – ou du retour du printemps et de tous ses délicieux légumes.
Je travaille. N’importe comment puisque je suis encore à la bourre dans mon planning alors que je m’étais juré, en novembre dernier, qu’on ne m’y reprendrait plus. Résultat des courses, j’abats 40 à 60 pages par jour au lieu de mes 20 habituelles (oui, je travaille le soir, aussi).
J’espère. Qu’on aura du beau temps ce week-end.
Je rêve. De sexualité, de violence et de politique. Parfois le tout ensemble. On n’est pas sortis des ronces, moi j’vous l’dis.
Je décide. De mieux m’organiser. Deux “mois de l’enfer” en moins de six mois, c’est intenable et idiot.
Je me sens. Fatiguée. Je l’ai déjà dit ? A ma décharge, je dors 7 à 8 heures par nuit et j’ai l’impression d’être une loque un matin sur deux. Vivement la semaine prochaine que je reprenne la natation.
Je me demande. Si je vais couler direct au fond du bassin après deux mois et demi sans nager mais à m’empiffrer. Hem.
Je me souviens. De toute la paperasse à abattre dans les semaines qui vient (Agessa, impôts, école… que du bon).
Je pense. A acheter un œuf de Pâques pour la Crevette (oui, un, de toute façon il y a encore des tonnes de chocolat à la maison et elle va être pourrie gâtée comme tous les ans).
J’ai du mal. A lever le pied. Après six mois de vie sociale réduite à son strict minimum, j’ai tout le temps envie de faire des trucs (au détriment, au hasard, de mon travail ou de mon repos).
J’essaie. De ne pas me ronger les ongles en attendant le résultat de la présidentielle. Franchement, c’est dur.
Je porte. Un tee-shirt à col bateau, un jean et des bas de contention (ce soir on prend l’avion, mais chut).
Je devrais. Continuer à ranger/traiter tout le bazar que nous ont laissé les punaises (motivation : zéro).
J’aime. Retrouver nos sorties, nos escapades européennes en couple ou chacun de son côté… C’est ce qui me motive.
Je veux. Organiser une braderie à la maison. Pas tout de suite, parce que j’en ai marre de trier / laver / ranger des fringues, mais d’ici quelques mois.
Parler, se taire
Disons-le tout net : j’aime parler. J’aime papoter, discuter, échanger, converser, râler (encore plus sur les réseaux sociaux que dans la vraie vie), m’épancher, bavasser… J’apprécie la conversation comme un des plaisirs de la vie, un de ces moments où l’on communique avec l’autre, où l’on tente de percevoir ce qu’il dit et ne dit pas.
Il y a des personnes avec qui je pourrais parler des heures tout en ayant le sentiment de n’avoir pas évoqué le quart de la moitié du début de ce que je veux dire. Il y a des sujet sur lesquels je peux être intarissable.
Pourtant, il arrive souvent que je me taise. Chez moi, le silence est un mécanisme de protection. Parce que j’ai peur de trop en dire, en révéler sur moi. Parce que je suis en colère et que j’ai peur de l’exprimer – j’ai horreur du conflit, des voix qui s’élèvent, du ton qui monte. Parce que je sais que je sais que mon opinion diffère et que je n’ai pas envie de me justifier ou de m’expliquer. Je suis la majorité silencieuse, souvent. Et je me tais parce que je n’éprouve pas forcément le besoin de faire changer d’avis mon interlocuteur (et aussi parce que c’est souvent mort d’avance).
Parfois, aussi, je me tais parce qu’on ne m’interroge pas, tout simplement. Ainsi, j’adore parler de la Crevette, mais je conçois tout à fait que ça n’intéresse pas tous mes interlocuteurs (alors que c’est le plus beau bébé du monde, et tout, et tout), donc je me force au silence. De même, j’ai souvent envie de parler de mon travail, mais je pars du principe que si le sujet ne “tombe” pas dans la conversation, c’est que ce n’est pas le moment ni le lieu de l’aborder.
Vous me direz que, pour quelqu’un qui s’exprime beaucoup, notamment à l’écrit, c’est paradoxal. Oui et non. Se taire peut aussi être un moyen de se mettre en retrait, de passer de la position d’acteur à celle d’observateur. Ce qui est quand même bien pratique ensuite pour insuffler un peu de vérité à mes mots.
En ce moment…
Preuve de mon manque de temps / d’inspiration, j’ai de nouveau recours à un tag aperçu chez Sunalee et Shermane. Promis, je vais réussir à publier de vrais articles, mais ces temps-ci, c’est compliqué.
Je lis. Plusieurs livres à la fois, comme d’habitude. En ce moment, Le malaise dans la civilisation de Freud, Le goût des rois de Jean-François Solnon. D’autres ouvrages traînent au fond de mon sac / ma table de nuit / autre, mais ce sont les deux principaux.
J’écoute. Chantal Goya. A mon corps (et mes oreilles !) défendant. La Crevette s’est prise de passion pour la chanteuse et la fille de sa nounou lui a offert une compilation (23 titres…) qu’elle nous inflige au moins une fois par jour. J’en rêve la nuit, c’est atroce.
Je mange. Tout et n’importe quoi. Je cuisine des trucs élaborés mais je boulotte des saletés en travaillant.
Je travaille. Beaucoup pour rattraper les trois premiers mois de vide (quasi) absolu. Et c’est pas près de changer, m’est avis.
J’espère. Réussir à boucler tout mon travail dans les temps. Verdict en fin d’année.
Je rêve. Je cauchemarde, surtout. Des histoires très alambiquées qui font les délices de ma psy (beaucoup moins de mes nuits, étrangement).
Je décide. De m’investir dans l’écriture. Je vais sans doute arrêter de dormir.
Je me sens. Epuisée. Crevée. Vidée. Vous voyez l’idée, quoi.
Je me demande. Comment je m’habille demain soir pour mon dîner.
Je me souviens. Qu’il faut que je fasse les courses cette semaine et le ménage dimanche, rapport au fait que je serai mère au foyer la semaine prochaine (enthousiasme, j’écris ton nom).
Je pense. Aux prochaines vacances. A tous mes voyages prévus d’ici la fin d’année.
J’ai du mal. A hiérarchiser mes envies. J’ai l’impression que mes pensées partent dans tous les sens, j’ai envie de tout et de rien.
J’essaie. De suivre la finale de Top Chef. Mais je n’y suis plus trop depuis l’an dernier.
Je porte. Un pull rose fuchsia et un tee-shirt bleu vif. Non, je n’ai pas peur des mélanges.
Je devrais. Arrêter de me mettre la pression sur l’écriture. Ahahaha.
J’aime. Nourrir ma vie intérieure.
Je veux. Dormir, lire, glander, et partir en vacances. Redondant, peut-être ?
Voilà, c’est un peu comme un “instantané d’état d’esprit”, je renouvellerai peut-être l’opération de temps à autre… Et vous ?
L’état d’esprit du vendredi
A la suite de Shermane et Titite – et n’étant guère inspirée cette semaine – je reprends ce questionnaire de the postman et fedora.