Réveil à 4h30 du matin, sans doute à cause du décalage horaire. Comme quoi, même quand je suis crevée, je suis incapable de dormir après midi. A 6h30, l’Anglais émerge à son tour (le truc qui n’arrive jamais en temps normal) et, peu avant 8h, nous voilà partis, l’estomac lesté d’un copieux petit déjeuner.
Voilà plusieurs semaines que je tanne monsieur pour aller visiter le Metropolitan Museum, et nous décidons de nous y rendre à pied depuis notre hôtel, en passant par Central Park. L’air est frais mais il fait grand soleil, je m’arrête toutes les deux minutes pour prendre des photos de bâtiments (j’adore l’architecture new-yorkaise), non sans pousser un petit soupir de dépit devant le Carnegie Hall, dont le concert inaugural de la saison 2014-2015 est programmé pour lundi prochain.
Dans le parc, nous flânons un peu, passant sous des ponts, débusquant des statues, observant avec curiosité les promeneurs de chiens professionnels. Je sens l’Anglais un peu déçu qu’il soit trop tôt pour que le moindre joueur d’échec soit présent, mais nous goûtons le calme et la faible affluence à cette heure matinale.
Du coup, nous sommes arrivés trop tôt pour l’ouverture du Met. Qu’à cela ne tienne, nous nous replions à la Neue Galerie, le centre culturel germanique, non pour admirer les collections (pas encore ouvertes), mais pour squatter leur café viennois. Au menu : chocolat chaud, café à la crème et crêpes à la confiture d’abricots (quoi, on a mangé il y a à peine deux heures ? Oui, mais marcher, ça creuse).
C’est officiel, le Metropolitan Museum est mon nouveau musée préféré du monde (juste derrière le V&A à Londres) : des oeuvres d’art de tous les styles et toutes les époques, une muséographie inventive, des pièces remarquables… J’y reviendrai dans un autre article, mais c’était une vraie balade hors du temps. Alors que je m’attendais à dépenser une fortune à la boutique, je suis finalement restée très sage (je crois que les prix en dollars m’ont un peu douchée car même si ce n’est pas le cas, je fais très souvent la conversion 1$ = 1€).
Pour déjeuner, l’Anglais tient à manger dans une cantine sud-américaine et nous empruntons le métro pour rejoindre l’East Village, un quartier assez bobo. Après cette petite pause, nous nous promenons dans les rues adjacentes, dans l’espoir de faire un peu de shopping, mais sans trop de succès : certaines boutiques ont fermé, d’autres sont décevantes… Chez une chapelière, je déniche un magnifique chapeau cloche en feutre de style ’20s, mais à 250$, je dois malheureusement le laisser sur le présentoir.
Puis direction Greenwich Village, pour une balade et, on l’espère, quelques librairies. L’une d’entre elles est spécialisée dans les livres de cuisine, je dois absolument y faire un tour… Bien entendu, leur jour de fermeture est le vendredi. Nous nous rattrapons in extremis chez Three lives and company, une jolie petite librairie indépendante avec parquet sombre et murs tapissés de livres, avant de faire un arrêt chez Greenwich Letterpress, un imprimeur indépendant apparemment très couru des futures mariées, mais qui offre aussi une belle sélection de cartes de voeux (pas données) ou d’articles de papeterie. Je me retiens de tout embarquer, mais de justesse, et je fais quelques emplettes pour le swap en cours.
Il faut désormais filer à l’hôtel, se changer pour une tenue plus adaptée à la soirée fraîche qui s’annonce et… direction le Yankee Stadium. Comme j’ai déjà dû le mentionner à quelques reprises, l’Anglais est un grand fan de baseball, qu’il a lui-même pratiqué (jusqu’à se casser le bras, mais ceci est une autre histoire). Du coup, hors de question de partir aux USA sans assister au moins à un match (je vous rassure, en échange je négocie un truc ou deux : cette fois-ci, la comédie musicale).
Mais le bon côté de notre expédition du jour est que… nous retrouvons une de mes amies américaines rencontrée au Japon (oui, c’est compliqué). Angela et Chris, son petit ami, sont fans des Yankees et nous ont dégoté d’excellentes places au niveau de la première base. L’équipe locale joue ce soir contre Toronto (dite “la plus belle ville du monde”, un jour je vous expliquerai pourquoi). La partie est animée, avec une ouverture du score dès la première manche, et se conclut par la victoire des Yankees et des hurlements de la foule en délire au son de “New York, New York” de Sinatra (je n’invente rien).
Un dernier verre dans un bar et retour à l’hôtel, complètement vidés.