2015 RWA Conference

Mardi 21 juillet, à une heure trop matinale pour être honnête, j’émerge de la maison, direction l’aéroport Charles-de-Gaulle. Après un vol long et ennuyeux – et une attente dans le RER, la salle d’embarquement, le train… tout aussi longue – j’arrive enfin au coeur de Manhattan pour récupérer les clés de ce qui sera mon chez-moi pour la semaine : un ravissant deux-pièces à Brooklyn.
La fatigue et le décalage horaire ont vite raison de moi, même si je me force à sortir pour m’exposer le plus possible au soleil et recaler mon horloge biologique. Non loin de l’hôtel où doit se tenir la conférence, je retrouve mon éditrice pour un rapide dîner, avant de rentrer m’écrouler “chez moi” à 22h.

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Mercredi 22 juillet, les choses sérieuses commencent. Je dois retrouver M. Editeur pour procéder ensemble à notre enregistrement (en clair, récupérer nos accréditations et l’énorme sac de goodies rempli de bouquins gratuits). Bien évidemment, je n’arrive à le joindre qu’en arrivant sur place, il me promet d’arriver d’ici une vingtaine de minutes… et me fait poireauter près d’une heure (“des minutes de coiffeur” comme dirait ma mère).
Les formalités effectuées, on échange nos premières cartes de visite avec les autres participantes – notre français est rapidement remarqué – et discutons de la situation en de la romance en France et aux Etats-Unis. Je m’éclipse retrouver C., ma bienfaitrice et logeuse, pour le déjeuner, au cours duquel je déguste une grosse salade à l’ombre d’un arbre (ce sera quasiment ma seule sortie à l’air libre en dehors des transferts d’un lieu à l’autre).

Times Squre
Times Squre
Mon accréditation, ornée de ses rubans et de ses badges :)
Mon accréditation, ornée de ses rubans et de ses badges 🙂

Retour à l’hôtel et… rien, en fait. Le coup d’envoi de la conférence, c’est une immense dédicace de charité pour laquelle j’ai accepté de faire du bénévolat (bonne façon de me faire des contacts), mais qui ne démarre qu’en fin de journée. Après avoir un peu erré comme une âme en peine, je retrouve le groupe de volontaires, me trouve équipée d’un ravissant tablier aux couleurs de l’événement (que je ne pourrai malheureusement pas garder) puis, pendant deux heures, suis assignée à Debra Mullins, qui peine à se déplacer et pourrait avoir besoin de mon aide. Elle est adorable avec moi, et me présente à toutes les personnes qu’elle connaît. En revanche, après trois heures passées dans l’immense salle de conférence où 200 filles dédicacent en parlant très fort, je suis complètement sonnée et dois rentrer. Un burrito au bbq coréen (New York, ville de contrastes et d’amalgames…), et au lit !

Avant la tempête... pardon, la dédicace
Avant la tempête… pardon, la dédicace
Dans mon sac à trésors
Dans mon sac à trésors

Jeudi 23 juillet, début de la “vraie” conférence. J’arrive avec 5 minutes de retard à un atelier intitulé “Comment écrire des scènes de sexe” (en gros), et ne parviens à trouver de place que par terre dans le couloir. Heureusement, je saisis l’essentiel du discours, et il y a du wifi gratuit pour tous les participants, si bien que je surfe sans retenue, comme la majeure partie de mes voisines.
J’assiste ensuite au cours de Sherry Thomas (dont j’avais adoré le roman Délicieuse, et dont la langue maternelle est… le chinois) sur le sous-entendu dans le texte, et je trouve ça formidable : intelligent, drôle, concret. Bon, le seul souci, c’est que je me dis en sortant que je suis nuuuulle et que j’écris de la merde (note : ce sentiment persistera à chaque atelier, malheureusement).

J ai pas pris de photo jeudi, alors en voici une de mon quartier, à Brooklyn
J’ai pas pris de photo jeudi, alors en voici une de mon quartier, à Brooklyn

Déjeuner en solo dans un bar à salade (oui, j’avais besoin de légumes), puis je retourne à l’hôtel pour la conférence intitulée “No muse ? No problem !” sur la façon de se remettre à écrire quand on est bloquée. Plutôt marrant, mais je m’éclipse avant la fin car Miss Editrice me dit qu’elle a quelqu’un à me présenter et, après un peu d’errance, j’atterris à la dédicace de Kensington Publishing. Je fais une bonne vingtaine de minutes de relations publiques avant d’être invitée à me faire dédicacer des romans. Lorsque je demande comment ça s’organise et où on paie, on me répond : “Mais c’est gratuit, enfin, comme toutes les dédicaces”. En fait, je suis morte et arrivée au paradis, et personne ne m’a rien dit. Je rencontre certaines de mes idoles (MaryJo Putney !), en rate d’autres et repars avec “seulement” trois romans dédicacés.
Ne nous arrêtons pas en si bon chemin ! Dans la foulée, je suis invitée à la soirée donnée par l’éditeur, dans un très mignon bar burlesque (sans performeuses, snif), Duane Park. Le lieu n’est pas très grand mais a beaucoup de cachet, et leur cocktail gin-rose-concombre est à tomber (sans oublier les petites bouchées sucrées et salées qu’on nous propose). Une auteure, me voyant un peu perdue, me prend sous son aile et je me retrouve à discuter pendant une heure avec elle et ses amies.
La soirée s’achève tôt, mais je suis épuisée (mon corps est bloqué quelque part au milieu de l’Atlantique, je me réveille tous les matins à 5h30) et rentre dormir.

Vendredi 24 juillet. Mon coucher tôt hier avait une bonne raison : je dois être à 8h30 dans la salle de bal de l’hôtel, à bien 50mn de train, pour assister au grand discours de Julia Quinn, mon auteur préféré de tous les temps. J’arrive juste à temps, me fais héler par Debra qui m’a gardé une place (merci, merci !) et récupère deux livres et un petit carnet orné d’une citation de l’auteur. Bon, je finirai par me défaire des livres plus tard car je les ai déjà et que je redoute le poids de ma valise. Le discours est génial, drôle, vivant, touchant (je suis à deux doigts de pleurer)… et malheureusement je dois m’éclipser en catastrophe car j’ai rendez-vous avec une éditrice.

Le discours de Julia Quinn
Le discours de Julia Quinn

Ces rendez-vous durent dix minutes et servent à “pitcher” son bouquin à un éditeur ou un agent. Cela ne sera guère concluant pour moi : l’éditrice est visiblement déstabilisée par le fait que je sois d’expression française et déjà publiée, m’avouant qu’elle trouve trop compliqué d’acheter des droits étrangers… Tant pis, ça m’aura au moins servi d’exercice, et c’est pas plus mal !
Je sors trop tard pour assister à une conférence et finis par atterrir à… la dédicace Harlequin. Alors que je m’étais promis de ne plus rapporter de livre, j’en récupère tout de même trois autres, dont un de la série “Brides of Waterloo” qui m’avait fait de l’œil quelques jours plus tôt.
Une brève excursion dans un autre quartier de la ville à l’heure du déjeuner, et me revoilà sur place. Toutefois, je commence à ressentir le contrecoup de la fatigue, du décalage horaire et de la clim à fond : je suis un vrai zombie. J’erre un peu au “Trade show” où différentes entreprises proposent des produits ou services aux auteurs de romance. Cela va des éditeurs indépendants aux fabricants de goodies. Je me fais tirer le portrait par un photographe, histoire d’avoir une image de profil plus “professionnelle” – j’aime beaucoup l’actuelle, mais elle n’est pas tout à fait raccord avec mon univers.
Au final, j’atterris dans une conférence sur l’art d’améliorer son écriture, et j’ai presque envie de me prendre la tête à deux mains dès les 5 premières minutes. M. Editeur s’emmerde visiblement à sa propre conférence et nous sortons prendre l’air parce que, vraiment, c’est plus possible.
Vu que je dois retrouver une amie du Japon dans un pub de la 36è rue, je m’y dirige à pied histoire de respirer un peu. Si j’avais revu Angela en septembre dernier, cette fois-ci elle est accompagnée d’anciens de notre fac, et cela me fait bizarre de me dire que nous avons quitté cette vie il y a dix ans.
1h30 plus tard, je repars ventre à terre direction Park Avenue, pour assister à la soirée Harlequin située… à l’hôtel Waldorf Astoria, excusez du peu ! La salle est magnifique, l’ambiance agréable, le bar bien fourni (y’a du champagne ! et du bon, en plus !)… Le DJ sait s’y prendre pour faire danser 800 filles survoltées, et alterne Bon Jovi, Lady GaGa, les Bee Gees… sans oublier un petit clin d’œil à la profession avec Call me maybe. Tout ce petit monde se trémousse en chaussettes, gracieusement fournies par l’organisateur de la soirée, afin que ces dames ne se foulent pas une cheville avec leurs talons hauts (j’ai rapporté les miennes, vous pensez bien).
Je m’en vais vers 23h30, craignant de rater le dernier métro (j’apprendrai le lendemain que les trains circulent toute la nuit, groumf) et perds près de 2h à rentrer, entre lignes qui ne fonctionnent pas le soir, desserte locale et non express, marche à pied intempestive… Pfiou, c’est plus de mon âge.

Le Starlight Rooftop du Waldorf Astoria, en flou - mais c est classe quand même
Le Starlight Rooftop du Waldorf Astoria, en flou – mais c’est classe quand même

Samedi 25 juillet, dernier jour… et je n’ai guère dormi, me réveillant royalement à 7h30. Je m’accorde un peu de répit, pensant arriver à temps pour l’atelier sur le héros. Las, le métro a d’autres projets pour moi. J’arrive avec quelques minutes de retard, si bien qu’il m’est impossible de trouver une place assise, et me replie vers la conférence sur les romance studies. Peu avant la fin, je gagne l’annexe du Starbucks au 8ème parce que j’ai besoin de sucre et de gras. Dans la queue, je sympathise avec Liah Penn, auteur d’urban fantasy originaire de la Nouvelle-Orléans, avec qui je finis par déjeuner.
Alors que nous finissons de grignoter des chips, Miss Editrice arrive pour me présenter Lisa, agent littéraire. Nous discutons, discutons… je l’accompagne au bar, où elle se commande à déjeuner et nous discutons un peu plus… En fait, ce sera la rencontre du séjour – je crois qu’on peut parler de coup de foudre amical. Nous passons près de trois heures ensemble avant de nous séparer pour nous changer en vue de la graaaande soirée.

Suspense...
Suspense…
On a même droit à un mini-trophée en chocolat
On a même droit à un mini-trophée en chocolat

Car l’apothéose de la conférence, c’est la cérémonie de remise des prix, avec robes de soirées et trophées, digne des Oscars. Notre petite délégation française, complétée par Lisa, parvient à trouver des places à une table pour y assister. Le show est calibré, drôle, parfois émouvant (cette fois-ci je pleure vraiment lors d’un discours – c’est dommage, c’est la seule fois du séjour où j’ai pris la peine de me maquiller). Je découvre plein d’auteurs qui me font envie.
Nous concluons tout ceci au bar, que je quitte à regret peu après minuit. La prochaine fois, une chose est sûre : je trouverai à me loger plus près pour rester à picoler sans arrière-pensée !

Ma découverte de la soirée, le Bramble on Broadway : gin, mûres, angostura grosso modo)
Ma découverte de la soirée, le Bramble on Broadway : gin, mûres, angostura (grosso modo)
Il me restait encore une marge de 5kg au retour traduction : la prochaine fois, jen rafle plus)
Il me restait encore une marge de 5kg au retour (traduction : la prochaine fois, j’en rafle plus)

Le Metropolitan Museum of Art

Comme ce doit être l’endroit que j’ai préféré pendant notre séjour, je ne résiste pas à l’envie de vous parler de ce musée plus en détail. Construit à la fin du 19ème siècle en bordure de Central Park, le Met est un “musée-bordel” (copyright Claireuh) ou un “musée-fourre-tout”. Né du désir de collectionneurs et amateurs d’art américains, il accueille des oeuvres de toutes les époques et de toutes les zones géographiques, et semble en continuelle expansion. La meilleure comparaison que l’on puisse faire, c’est le Victoria & Albert Museum, à Londres.

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L’entrée plein tarif est à 25$, mais c’est une “suggestion de donation” : comprenez par là que l’entrée est gratuite mais que vous pouvez donner des sous, plus ou moins que le tarif recommandé. N’étant plus des étudiants désargentés, nous avons décidé de payer, parce que la culture, c’est important.
Ces formalités accomplies… tout est possible, ou presque. Armés d’un plan, nous décidons de naviguer vers le Costume Institue  – qui, à mon grand dam, est fermé pour rénovation – puis de rejoindre l’exposition sur l’héritage préraphaélite.

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En chemin, nous allons traverser (enfin, surtout, nous arrêter) des salles consacrées à l’art égyptien, les instruments de musique, l’art américain, les armes et armures, la peinture du 18ème siècle, les collections de mobilier, les impressionnistes, les œuvres d’art du Moyen-age… Chaque tournant offre une surprise : d’une chambre meublée dans le plus pur style français Marie-Antoinette, nous débouchons dans le patio d’un palais espagnol du 15ème siècle, pour ensuite explorer un tombeau égyptien. Tout m’arrache des cris d’admiration et des couinements de joie. J’ai rarement autant mitraillé un musée ! Mention spéciale à l’art américain et à toutes les oeuvres d’art de TIffany, j’ai failli commettre un casse.

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Street art in New York

Parce qu’il me restait des photos sympas que j’avais envie de vous montrer, j’ai décidé de faire une petite compilation des oeuvres que j’ai croisées en chemin. Quand ma mémoire ne me joue pas des tours, j’ai indiqué dans quel coin je les ai trouvées.

7th Avenue
7th Avenue
Dans le métro
Dans le métro
Downtown Brooklyn
Downtown Brooklyn
Restaurant dans Brooklyn
Restaurant dans Brooklyn
En allant vers Brooklyn Bridge Park
En allant vers Brooklyn Bridge Park

Week-end à New York, jour 4 : en remontant la 5ème Avenue

Dimanche, et déjà le dernier jour. Pas trop long, d’ailleurs : nous devons être de retour à l’hôtel à 15h pour le transfert à l’aéroport. Après quelques hésitations sur le thème de la journée – nous voulions aller à Coney Island mais disposons de trop peu de temps pour en profiter – destination la 5ème Avenue. L’Anglais envisagerait bien un peu de shopping et, pas folle, je négocie une escapade au MoMA pour équilibrer les scores.

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Traverser les rues new-yorkaises un dimanche matin tôt est une expérience assez étrange : de la vapeur comme dans les films, une lumière un peu grise, pas un chat ou presque…
Nous arrivons vers Rockefeller Plaza où les touristes commencent à se réunir : en même temps, c’est un des rares endroits ouverts dès 10h du matin. Après une petite escapade à l’annexe de la boutique du Met, j’admire les bâtiments Art Déco aux façades ornées de bas-reliefs et qui abritent de grandes enseignes du luxe – rien de bien différent comparé aux autres grandes métropoles.

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Nous patientons pour l’ouverture du MoMA dans leur boutique “design”, manquant craquer pour des dizaines de petites choses drôles, utiles, jolies… mais on a déjà fermé la valise et on droit frôler la limite de poids. Et puis, less is more, comme disent les Anglo-saxons.

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Après avoir acquitté les 25$ par personne de droit d’entrée (la culture n’est pas donnée, je vous l’accorde), en route pour le dernier étage. Je sens l’Anglais moyennement convaincu par l’art contemporain, mais qu’à cela ne tienne, nous ne resterons pas trop longtemps. Je lui impose tout de même les deux derniers étages, réservés à la peinture et à la sculpture depuis la fin du 19ème siècle. Nous admirons “Le ciel étoilé” de Van Gogh comme une bonne dizaine de personnes, des tableaux de Mondrian, Chagall, Modigliani… Parmi les oeuvres les plus connues du musée, on trouve “Les nymphéas” de Monet, qui disposent de leur propre salles avec des banquettes (l’atmosphère est très reposante) et “Campbell Soup” d’Andy Warhol. C’est assez marrant de les admirer en vrai après les avoir vues pendant des années dans des livres ou des magazines.

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Alors que mes pieds crient grâce et que je ne demande plus qu’une chose : dépenser mes derniers dollars à la librairie du musée, nous découvrons une petite exposition sur Toulouse-Lautrec au département des estampes. Il n’y a que deux salles, mais la présentation est bien faite, et on expose autre chose en plus des traditionnelles affiches : des caricatures, des livres illustrés (qu’il s’agisse de commandes ou d’œuvres “libres”). On peut entendre des chansons de music-hall ou regarder de vieux films qui montrent des numéros de cabaret… C’est une excellente introduction à l’univers de l’artiste.

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Retour vers l’hôtel. Nous traversons l’Avenue of the Americas noire de monde – c’est la marche pour le climat qui rassemble plus de 100.000 personnes – en nous faufilons entre des groupes d’Amérindiens en costume traditionnel (je n’ai pas osé prendre de photo). Un petit détour par la boutique de la NHL (National Hockey League) et déjeuner dans un pub irlandais, puis écriture des cartes postales à la va-vite sur un coin de table (désolés pour ceux qu’on a oubliés, c’était le grand n’importe quoi).
Le transfert vers l’aéroport est long comme un jour sans pain et nous apprenons en arrivant que notre vol est annulé (quelle surprise), et qu’on repart dans 24h. Youpi, tralala.

Week-end à New York : Aladdin, la comédie musicale

aladdinSamedi soir, donc, après notre folle balade dans Brooklyn, nous nous sommes rendus au New Amsterdam Theatre pour assister à une comédie musicale. Difficile de partir à New York – surtout en étant logé à côté de Times Square – et de ne pas en voir une ! Nous avions commencé par envisager “The book of Mormon”, une comédie satirique par les auteurs de South Park sur les mormons dont on dit le plus grand bien… Las, à 170$ la place la moins chère (soit au fond de la troisième mezzanine), il n’en était pas question. En outre, à cause de la grève, je n’avais pas voulu réserver de places à l’avance (et j’ai bien fait, car j’aurais réservé pour jeudi, et nous serions arrivés trop tard), aussi avons-nous dû quand même payer le prix fort (mais pour des places sacrément meilleures).

Plusieurs personnes m’avaient conseillé “Aladdin”, adapté du dessin animé de Disney et récompensé par un Tony Award en juin dernier. Le spectacle n’a débuté qu’en mars, c’est donc avec le cast original que nous aurons l’occasion de le voir.

Arabian nights
Arabian nights

L’histoire est calquée presque intégralement sur le dessin animé, avec toutefois quelques modifications : c’est le génie qui chante “Arabian nights” en guise d’introduction, Aladdin s’est vu adjoindre trois comparses plutôt drôles, de même que Jasmine (mais pour le coup, ses dames d’honneur n’ont strictement aucun intérêt), Abou a disparu et Iago est désormais un humain qui répète tout ce que dit Jaffar.
Quant aux chansons, outre celles du film que nous connaissons tous (du moins les gens de ma génération), certaines ont été ajoutées pour les besoins de la narration ou pour étoffer les personnages. Ainsi, Aladdin chante “Proud of your boy” en l’honneur de sa mère disparue peu auparavant (c’est très Disney, bien orchestré, bien chanté, mais sans plus), Jasmine et ses suivantes ont une chanson, ainsi que les amis d’Aladdin (“High adventure”, à mon avis le meilleur ajout, très vivante, qui se veut une parodie de la chanson/musique de western, et qui nous a fait beaucoup rire).

Friend like me
Friend like me

La mise en scène est enlevé, tous les artistes sont excellents (en même temps, on est à Broadway, c’est un peu un pré-requis). Mention spéciale à James Monroe Iglehart qui interprète le génie avec brio, et sans doute avec un peu d’improvisation, ce qui n’aurait sans doute pas déplu à Robin Williams…
Les effets spéciaux sont excellents : outre le décor mouvant pour symboliser le pied des bâtiments puis leurs toits, la caverne aux merveilles est extrêmement bien rendue, libérant ses surprises au fur et à mesure, quelques images vidéo sont intelligemment insérées pour rendre la séquence de divination. J’ai eu un gros coup de coeur pour la scène du tapis volant avec le duo Jasmine / Aladdin : je n’ai absolument pas compris comment cet engin se soulevait du sol ! Très certainement pas des câbles, mais ni moi ni l’Anglais ne sommes parvenus à les discerner.

A whole new world
A whole new world

Pour conclure, je ne dirai qu’une chose : si vous avez la chance de vous rendre à New York (ou à Londres dans quelques mois, je ne serai pas surprise que le spectacle y soit monté), courez-y. Ce sont deux heures de bonne humeur, de rire, de retour en enfance (et de boissons hors de prix, mais ceci est une autre histoire). J’espère sincèrement qu’une adaptation française (ou même un passage du cast original en France) est envisagée, à l’instar de “La belle et la bête”, car je suis sûre qu’elle ravira tout le monde, enfants comme adultes.

[youtube]http://youtu.be/5rbgOZinbTI[/youtube]

Week-end à New York, jour 2 : de Manhattan au Yankee Stadium

Réveil à 4h30 du matin, sans doute à cause du décalage horaire. Comme quoi, même quand je suis crevée, je suis incapable de dormir après midi. A 6h30, l’Anglais émerge à son tour (le truc qui n’arrive jamais en temps normal) et, peu avant 8h, nous voilà partis, l’estomac lesté d’un copieux petit déjeuner.

Times Square, le jour
Times Square, le jour
Carnegie Hall
Carnegie Hall

Voilà plusieurs semaines que je tanne monsieur pour aller visiter le Metropolitan Museum, et nous décidons de nous y rendre à pied depuis notre hôtel, en passant par Central Park. L’air est frais mais il fait grand soleil, je m’arrête toutes les deux minutes pour prendre des photos de bâtiments (j’adore l’architecture new-yorkaise), non sans pousser un petit soupir de dépit devant le Carnegie Hall, dont le concert inaugural de la saison 2014-2015 est programmé pour lundi prochain.
Dans le parc, nous flânons un peu, passant sous des ponts, débusquant des statues, observant avec curiosité les promeneurs de chiens professionnels. Je sens l’Anglais un peu déçu qu’il soit trop tôt pour que le moindre joueur d’échec soit présent, mais nous goûtons le calme et la faible affluence à cette heure matinale.

Central Park
Central Park
La statue d'Alice au pays des merveilles, que je trouve franchement flippante
La statue d’Alice au pays des merveilles, que je trouve franchement flippante

Du coup, nous sommes arrivés trop tôt pour l’ouverture du Met. Qu’à cela ne tienne, nous nous replions à la Neue Galerie, le centre culturel germanique, non pour admirer les collections (pas encore ouvertes), mais pour squatter leur café viennois. Au menu : chocolat chaud, café à la crème et crêpes à la confiture d’abricots (quoi, on a mangé il y a à peine deux heures ? Oui, mais marcher, ça creuse).
C’est officiel, le Metropolitan Museum est mon nouveau musée préféré du monde (juste derrière le V&A à Londres) : des oeuvres d’art de tous les styles et toutes les époques, une muséographie inventive, des pièces remarquables… J’y reviendrai dans un autre article, mais c’était une vraie balade hors du temps. Alors que je m’attendais à dépenser une fortune à la boutique, je suis finalement restée très sage (je crois que les prix en dollars m’ont un peu douchée car même si ce n’est pas le cas, je fais très souvent la conversion 1$ = 1€).

Le Met, dehors
Le Met, dehors
Le Met, dedans
Le Met, dedans

Pour déjeuner, l’Anglais tient à manger dans une cantine sud-américaine et nous empruntons le métro pour rejoindre l’East Village, un quartier assez bobo. Après cette petite pause, nous nous promenons dans les rues adjacentes, dans l’espoir de faire un peu de shopping, mais sans trop de succès : certaines boutiques ont fermé, d’autres sont décevantes… Chez une chapelière, je déniche un magnifique chapeau cloche en feutre de style ’20s, mais à 250$, je dois malheureusement le laisser sur le présentoir.
Puis direction Greenwich Village, pour une balade et, on l’espère, quelques librairies. L’une d’entre elles est spécialisée dans les livres de cuisine, je dois absolument y faire un tour… Bien entendu, leur jour de fermeture est le vendredi. Nous nous rattrapons in extremis chez Three lives and company, une jolie petite librairie indépendante avec parquet sombre et murs tapissés de livres, avant de faire un arrêt chez Greenwich Letterpress, un imprimeur indépendant apparemment très couru des futures mariées, mais qui offre aussi une belle sélection de cartes de voeux (pas données) ou d’articles de papeterie. Je me retiens de tout embarquer, mais de justesse, et je fais quelques emplettes pour le swap en cours.

Le resto sud-américain
Le resto sud-américain

Il faut désormais filer à l’hôtel, se changer pour une tenue plus adaptée à la soirée fraîche qui s’annonce et… direction le Yankee Stadium. Comme j’ai déjà dû le mentionner à quelques reprises, l’Anglais est un grand fan de baseball, qu’il a lui-même pratiqué (jusqu’à se casser le bras, mais ceci est une autre histoire). Du coup, hors de question de partir aux USA sans assister au moins à un match (je vous rassure, en échange je négocie un truc ou deux : cette fois-ci, la comédie musicale).

Take me out to the ball game...
Take me out to the ball game…

Mais le bon côté de notre expédition du jour est que… nous retrouvons une de mes amies américaines rencontrée au Japon (oui, c’est compliqué). Angela et Chris, son petit ami, sont fans des Yankees et nous ont dégoté d’excellentes places au niveau de la première base. L’équipe locale joue ce soir contre Toronto (dite “la plus belle ville du monde”, un jour je vous expliquerai pourquoi). La partie est animée, avec une ouverture du score dès la première manche, et se conclut par la victoire des Yankees et des hurlements de la foule en délire au son de “New York, New York” de Sinatra (je n’invente rien).
Un dernier verre dans un bar et retour à l’hôtel, complètement vidés.

Week-end à New York, jour 1 : Air France mon amour

Donc nous sommes enfin partis jeudi. Enfin, partis… Nous devions décoller à 10h30, nous sommes reportés sur le vol de 14h, qui finira avec près d’une heure de retard. Autant dire que l’après-midi libre qui nous était promise sur place s’est transformée en soirée (on a posé les valises à 19h, heure locale), et pas trop folle qui plus est, compte tenu de la fatigue et du décalage horaire…
Le seul point positif, dans tout ça, c’est qu’on a pu garder la Crevette une nuit de plus (ma mère est venue la chercher à 8h du matin) et qu’on n’était pas obligés de se lever au milieu de la nuit (parce qu’être à Roissy à 7h30 du matin quand on habite au sud de Paris, c’est franchement difficile).

L'A380 a quand même de la gueule
L’A380 a quand même de la gueule

Il faut reconnaître une chose : le service de divertissement en vol, quand tu es jeune parent, c’est le truc qui permet de rattraper ton retard au cinéma. J’ai donc vu “Captain America, the winter soldier” (et je me suis un peu emmerdée, en fait) et revu “Chicago” pour la première fois depuis sa sortie au cinéma (ah, Richard Gere, quel homme).

Je vous passe les détails sur les formalités d’accueil aux USA, la joie de voyager en groupe et de devoir attendre que les 28 personnes aient franchi la douane, la guide qui parlait extrêmement bien français mais qui avait 2 de tension (encore que… si, j’en reparlerai sans doute, en fait) et le fait que les voyages en car m’ont toujours filé la nausée.
Je préfère m’attarder sur notre première courte balade à Times Square (à côté de notre hôtel), la dizaine de rues que nous avons remontée pour arriver au super resto coréen et la lutte pour le wifi qui s’est achevée au Starbucks vers 22h.
Promis, vendredi, on s’est rattrapés.

Times Square la nuit (c'est plus joli que le jour)
Times Square la nuit (c’est plus joli que le jour)
Dîner coréen
Dîner coréen