Dimanche, et déjà le dernier jour. Pas trop long, d’ailleurs : nous devons être de retour à l’hôtel à 15h pour le transfert à l’aéroport. Après quelques hésitations sur le thème de la journée – nous voulions aller à Coney Island mais disposons de trop peu de temps pour en profiter – destination la 5ème Avenue. L’Anglais envisagerait bien un peu de shopping et, pas folle, je négocie une escapade au MoMA pour équilibrer les scores.
Traverser les rues new-yorkaises un dimanche matin tôt est une expérience assez étrange : de la vapeur comme dans les films, une lumière un peu grise, pas un chat ou presque…
Nous arrivons vers Rockefeller Plaza où les touristes commencent à se réunir : en même temps, c’est un des rares endroits ouverts dès 10h du matin. Après une petite escapade à l’annexe de la boutique du Met, j’admire les bâtiments Art Déco aux façades ornées de bas-reliefs et qui abritent de grandes enseignes du luxe – rien de bien différent comparé aux autres grandes métropoles.
Nous patientons pour l’ouverture du MoMA dans leur boutique “design”, manquant craquer pour des dizaines de petites choses drôles, utiles, jolies… mais on a déjà fermé la valise et on droit frôler la limite de poids. Et puis, less is more, comme disent les Anglo-saxons.
Après avoir acquitté les 25$ par personne de droit d’entrée (la culture n’est pas donnée, je vous l’accorde), en route pour le dernier étage. Je sens l’Anglais moyennement convaincu par l’art contemporain, mais qu’à cela ne tienne, nous ne resterons pas trop longtemps. Je lui impose tout de même les deux derniers étages, réservés à la peinture et à la sculpture depuis la fin du 19ème siècle. Nous admirons “Le ciel étoilé” de Van Gogh comme une bonne dizaine de personnes, des tableaux de Mondrian, Chagall, Modigliani… Parmi les oeuvres les plus connues du musée, on trouve “Les nymphéas” de Monet, qui disposent de leur propre salles avec des banquettes (l’atmosphère est très reposante) et “Campbell Soup” d’Andy Warhol. C’est assez marrant de les admirer en vrai après les avoir vues pendant des années dans des livres ou des magazines.
Alors que mes pieds crient grâce et que je ne demande plus qu’une chose : dépenser mes derniers dollars à la librairie du musée, nous découvrons une petite exposition sur Toulouse-Lautrec au département des estampes. Il n’y a que deux salles, mais la présentation est bien faite, et on expose autre chose en plus des traditionnelles affiches : des caricatures, des livres illustrés (qu’il s’agisse de commandes ou d’œuvres “libres”). On peut entendre des chansons de music-hall ou regarder de vieux films qui montrent des numéros de cabaret… C’est une excellente introduction à l’univers de l’artiste.
Retour vers l’hôtel. Nous traversons l’Avenue of the Americas noire de monde – c’est la marche pour le climat qui rassemble plus de 100.000 personnes – en nous faufilons entre des groupes d’Amérindiens en costume traditionnel (je n’ai pas osé prendre de photo). Un petit détour par la boutique de la NHL (National Hockey League) et déjeuner dans un pub irlandais, puis écriture des cartes postales à la va-vite sur un coin de table (désolés pour ceux qu’on a oubliés, c’était le grand n’importe quoi).
Le transfert vers l’aéroport est long comme un jour sans pain et nous apprenons en arrivant que notre vol est annulé (quelle surprise), et qu’on repart dans 24h. Youpi, tralala.