La toujours inventive Armalite nous a concocté un nouveau type de swap : la ronde des poches. Le principe est simple : on s’inscrit et l’on reçoit les coordonnées de la personne précédente ainsi qu’une liste sommaire de ses goûts et on lui envoie un livre de poche susceptible de lui plaire.
J’avais déjà participé à la première édition et eu le plaisir de découvrir “Les cinq quartiers de l’orange” de Joanne Harris (qui a aussi écrit “Chocolat”, mais si, ce livre adapté au cinéma avec Johnny Depp et Juliette Binoche).
Cette fois-ci, c’est Audrey qui m’a envoyé “Quand l’empereur était un dieu” de Julie Otsuka.
Au lendemain de l’attaque de Pearl Harbour, une famille de Berkeley brutalement arrachée à sa demeure est déportée par le FBI à la frontière du désert. Ses origines japonaises suffisent à justifier l’emprisonnement, la peine et l’humiliation. Trois ans auxquels chacun doit survivre, agrippé aux joies passées, pour tenter de se reconstruire dans les ruines de la Seconde Guerre mondiale.
Je suis bien embêtée. En effet, ma correspondante ne pouvait pas mieux tomber : seconde guerre mondiale, Japon… ça colle avec mes goûts. A tel point que j’ai acheté ce roman en 2012 lors de mon séjour à Seattle. Notez que je l’ai beaucoup aimé : outre qu’on explore un aspect peu connu de la guerre aux Etats-Unis (la déportation et la ségrégation des Américains d’origine japonaise), on en apprend un peu plus sur la vie de ces migrants arrivés au tournant du 20ème siècle pour travailler dans les champs et les exploitations agricoles. Le style est fluide, concis, mais l’évocation demeure puissante.
En outre, si vous désirez lire en anglais mais que vous n’êtes pas très sûrs de vous, je ne peux que vous conseiller ce livre car il est bref (150 pages environ) et sa langue est simple et facilement compréhensible.
Pour ne rien gâcher, le livre était accompagné de deux magnifiques cartes postales ornées de citations de Jane Austen et dont je suis déjà folle.
Je suis donc très contente et en même temps un peu frustrée pour ma swapeuse qui à l’évidence s’est pas mal investie pour me trouver ce livre !
Oh, ça a déjà commencé ^^
J’ai été plusieurs fois tentée par un Julie Otsuka, surtout Certaines n’avaient jamais vu la mer, mais finalement, rien.
Enfin voilà, je suis passée pour ne rien dire ^^;;
Pour être honnête, j’aurais plutôt tendance à te conseiller celui-ci qui me paraît plus abouti. “Certaines n’avaient jamais vu la mer” a une construction stylistique un peu particulière qui m’a semblé “forcée”. Si tu veux je l’ai en VO, je peux te le prêter.