Après une rentrée placée sous le signe du marasme intellectuel (je n’ai lu que des fanfics pendant deux mois – don’t judge me), et une fin d’année difficile au plan professionnel, j’ai sauté sur l’occasion quand Isa m’a proposé de participer au Cold winter challenge avec elle. En fouillant mes archives, j’ai découvert que je l’avais déjà fait en 2018, mais si le nom demeure, l’organisatrice a changé, de même que les catégories.
A part un ou deux ouvrages, j’ai surtout lu en fonction de mes envies et de ma PAL, si bien qu’il faut se soumettre à quelques contorsions pour caser certains titres.
Magie de Noël
Under the mistletoe (romance de Noël ou roman feel good se déroulant pendant les fêtes) : T’embrasser sous la neige, d’Emily Blaine. La romance de Noël annuelle d’Emily (et ma première, figurez-vous). Si je ne suis pas adepte du genre, mais j’ai passé un bon moment, et j’ai adoré la fin.
Raclette (famille, amis, secrets) : Neige rouge, de Simone van der Vlugt, un roman historique autour de deux femmes, une mère puis sa fille, et leurs choix de vie dans la Hollande du 16ème siècle. J’avoue avoir été assez déçue de ce roman, bien écrit et documenté, mais avec une scène assez terrible au milieu, et un changement brutal dans la narration, alors que j’avais adoré Bleu de Delft.
Danse de la fée Dragée (rêve, fantasy, fantastique) : Le corsaire, et autres poèmes orientaux, de lord Byron. Après deux pièces de théâtre, c’était l’occasion de me colleter à la poésie de Byron, et force est de constater que ça m’emmerde. C’est merveilleusement bien écrit, mais c’est long, très érudit, et j’ai eu un mal de chien à me laisser emporter. Comme j’avais déjà eu ce sentiment avec Manfred et Caïn, j’en déduis que ce n’est clairement pas un auteur pour moi.
On pourrait aussi mettre ce recueil dans la catégorie “Yule”, c’est un peu entre les deux.
Hiver mystérieux
Yule (mythologies, légendes)
Reine des Neiges (femme de pouvoir, sorcière, féminisme) : Le consentement, de Vanessa Springora. Je ne sais pas trop si on peut ranger ce témoignage dans cette catégorie, mais c’est probablement ce qui s’en rapproche le plus. Je ne reviendrai pas sur la puissance de ce texte, qui plus est très bien écrit, et ses conséquences.
New year, new me (métamorphose, transformation, évolution) : The Heart Goes Last, de Margaret Atwood. J’ai lu The Handmaid’s Tale il y a une quinzaine d’années, quand Marion Olharan me l’avait d’autorité mis dans les mains, et j’avais adoré, même si cette lecture m’avait secouée. Ma connaissance de l’anglais à l’époque n’était clairement pas la même – disons que je n’avais pas dix ans de traduction à mon actif.
Quoi qu’il en soit, ce roman traînait dans ma PAL depuis une éternité, et j’étais coincée au milieu depuis le confinement. Malheureusement, je me suis pas mal ennuyée : je n’accroche pas franchement au style d’Atwood, que je trouve sec à force d’être dépouillé, et les personnages principaux sont juste insupportables. En outre, lire une dystopie en cette période pour le moins compliquée n’était sans doute pas l’idée du siècle.
Marcher ensemble dans la neige
Rennes du Père Noël (animaux, écologie, nature)
Aurore boréale (voyage, aventure)
Carol of the bells (roman choral) : Le cœur de l’Angleterre, Jonathan Coe. Un merveilleux roman qui suit les personnages d’une famille sur les dix ans qui ont mené le Royaume-Uni au Brexit. C’est fin, drôle, intelligent. Ma dernière lecture de 2020, et sans doute une de mes préférées.
Hiver obscur
Fantôme des Noël passés (fantômes / voyage temporel)
Frissonner sous un plaid (horreur, épouvante, thriller, suspense) : Hard Pursuit, de Pamela Clare. J’aime beaucoup les romances à suspense de cette autrice, et même si le tome précédent, qui se déroule en Antarctique, aurait été plus approprié pour ce challenge, j’ai quand même passé un très bon moment.
Nuit du solstice (moins de 300 pages) : Objectif, de Tsuji Hitonari. Voilà bien longtemps que je voulais lire cet auteur, et c’est chose faite grâce au livre donnée par Ioionette. Divisés en courts chapitres comme autant d’instantanés, le roman laisse parler la narratrice, une photographe qui tient le monde à distance grâce à son appareil. J’ai beaucoup aimé.
Au chaud devant la cheminée
Grands enfants (livre jeunesse) : Le pull de Noël, de Cecilia Heikkila. Découvert l’an dernier, mais une très belle lecture de Noël que les enfants adorent.
Vitrine de Noël (lecture graphique/illustrée sur le thème de Noël ou de l’hiver) : Le journal de Gurty – Parée pour l’hiver, de Bertrand Santini. La Crevette a reçu le premier tome à Noël, et nous l’avons lu ensemble. On a tellement aimé et rigolé que je lui ai acheté la suite (et le troisième tome attend sagement son anniversaire, mais chut…).
Chocolat chaud (livre qui apporte du bien-être : feelgood, développement personnel…) : Indocile Ninnen, de Léna Forestier. C’est une romance, encore, mais une belle romance historique française très bien écrite.
Deux de mes lectures de cet hiver ne rentrent pas dans les catégories proposées : La familia grande, de Camille Kouchner, et l’unique BD que j’ai terminée ces derniers mois, Lou Sonata, de Julien Neel. Cette dernière m’a d’ailleurs ennuyée. Il faut que j’arrête cette série que j’ai adorée à son début, mais qui n’a plus aucun sens depuis déjà trois ou quatre tomes.