1676. Cécile ne cesse de critiquer les nobles. Mais le jour où elle accompagne son amie Pauline, convoquée à la cour du roi Louis XIV pour y être demoiselle de la reine, tout change. Ensemble, elles sont aux premières loges pour observer les intrigues et manœuvres de la cour. Gare aux tourbillons des complots qui pourraient les entraîner bien malgré elles !
J’ai lu ce roman à sa sortie, en… 1993. Ce fut une révélation : l’intrigue, les personnages, le contexte historique bien expliqué sans être pédant, la mise en scène aussi bien dans les milieux populaires qu’à la cour, les liens amoureux, l’écriture agréable sans être simpliste… je suis tombée sous le charme de ce livre, et je ne m’en suis jamais remise.
Il fut mon doudou quand ça n’allait pas, mon échappatoire, ma part de rêve. J’aimais m’imaginer à la place des personnages, d’autant que j’habitais Versailles à l’époque, et qu’il m’était facile de me rendre sur les lieux de l’histoire. Je l’ai tellement lu que je le connais par cœur et que je peux en réciter des passages. Pour tout vous dire, j’ai même envisagé d’envoyer un message à l’auteur pour lui dire que je trouvais ce livre génial, mais je n’ai jamais osé. Mon choix d’écrire de la romance historique a sans doute été en partie influencé par ce roman.
Un seul regret : j’avais tellement aimé les personnages que je voulais les retrouver, mais peine perdue. Alors quelle ne fut pas ma joie quand, il y a deux semaines, Aurélia, ma super attachée de presse, m’a révélé qu’il existait non pas une, mais deux suites, publiées récemment. Je me suis donc jetée dessus, et ai avalé chaque tome en quelques heures.
La dame aux élixirs et L’aiguille empoisonnée reprennent les thèmes du complot et des poisons. Si La dame aux élixirs reprend tous les personnages déjà rencontrés dans Complot à Versailles, nous permettant de faire la lumière sur certains points demeurés en suspens (notamment la relation entre Pauline et Silvère qui ne cessait de me tracasser, adolescente) et en reprenant le parallèle entre la ville et la cour, et les privilégies face aux miséreux, j’ai un peu moins accroché à L’aiguille empoisonnée. Certes, on retrouve l’écriture élégante, la précision historique (j’ai appris des choses alors que cette période a très peu de secrets pour moi), les personnages que l’on connaît bien, mais j’ai trouvé que l’auteur se concentrait trop sur Cécile (et un peu Guillaume), au détriment des autres. Je trouve même que Pauline passe pour une idiote, ce qui m’a un peu attristée.
Néanmoins, la fin ouverte du troisième opus, ainsi que la référence à A la poursuite d’Olympe, autre roman historique de l’auteur qui se déroule quelques mois plus tard, me font espérer une suite supplémentaire. Que je lirai bien sûr avec passion.
Reading challenge 2015 : a book you can finish in a day
C’est typiquement le genre de livres que je dévorait adolescente. Prise d’un élan nostalgique infreinable je suis décidée à aller le chercher à la bibliothèque la semaine prochaine 🙂
Ps: la première de couverture de l’édition la plus récente ne me donne pas du tout envie…