Tahar Ben Jelloun a choisi de réécrire dix contes de Perrault (Riquet à la houppe, Le Petit Poucet, Barbe-Bleue, La Belle au bois dormant, Les Fées, Le Chat botté, Peau d’âne, Le Petit Chaperon rouge, Les Souhaits ridicules et Cendrillon) en les installant dans un contexte ” arabe et musulman “, en les orientalisant en quelque sorte.
J’adore les contes de fées, je m’en suis souvent fait l’écho – c’est une des raisons pour lesquelles j’ai beaucoup aimé la trilogie Poison, Charme, Beauté de Sarah Pinborough. Alors, quand j’ai aperçu ce recueil sur la table de mon libraire l’autre jour, je n’ai fait ni une, ni deux, et je l’ai embarqué en pensant aussi rayer une catégorie du Reading challenge.
L’idée de l’auteur de transposer ces contes si connus dans un univers “exotique” inspiré de la culture arabo-musulmane est excellente (le petit chaperon rouge devient la petite à la burka rouge), et est justifiée par le fait que celui-ci souhaitait montrer cette culture sous un jour plus favorable que celui de l’obscurantisme et de la pauvreté. On trouve donc des personnages ouverts, tolérants, féministes, humanistes… et on y prend plaisir. En outre, Ben Jelloun ajoute généralement un “twist” au conte traditionnel, ce qui le modernise et le rapproche de nous.
Bien sûr, on pourrait arguer qu’il s’agit d’une lecture très optimiste et légère de l’univers dans lequel ces contes sont transposés. Mais je pense sincèrement que c’était déjà le cas de Perrault lorsqu’il décrivait une Europe de fantaisie pleine de forêts, de châteaux enchantés et de belles princesses. Si vous aimez les contes, je vous recommande donc vivement cette lecture à la fois agréable et rapide.
Tahar Ben Jelloun, Mes contes de Perrault, Points
Reading Challenge 2016 : a book based on a fairy tale